L'artiste Billy-Billy a, dans l'affaire qui l'oppose au Burida depuis la nuit de "Haut des Gamme", porté plainte contre les jurés du concours et l'institution elle-même .Attendus à l'audience hier lundi 9 février, les prévenus ont brillé par leur absence. Dans un entretien à nous accordé par Me Cheick Diop, avocat de l'artiste, l'homme de droit fait le point.
Me Cheick Diop, que retient-on du procès de Billy-Billy contre le Burida qui a eu lieu aujourd'hui ( hier lundi 9 février 2009) ?
Nous avons saisi le tribunal comme il a été prévu, précisément le juge des référés, par ordonnance du président du tribunal. Ce matin (Ndlr hier), nous nous sommes retrouvés devant le juge Alain Pohan qui est le président du tribunal et le vice-président du tribunal qui est le président du tribunal de travail. L'audience était prévue pour 8h30. Nous avons commencé à 9h pour des problèmes de logistique. Et nous avons constaté les absences du Burida et des membres du jury. Ils ne se sont pas fait représenter non plus. Cette absence des prévenus démontre le mépris de nos institutions. Les membres du jury ne comprennent pas encore pourquoi ils ont été assignés. Le président du jury a dit à l'huissier qu'il ne se sent pas concerné par cette affaire. Puisque le jury n'a pas de personnalité juridique, nous ne pouvons pas l'assigner, ce sont les individus composant le jury que nous assignons. Et c'est ce que nous avons fait. Mais ils ont brillé par leur absence. Les sponsors "Koz" et la Banque pour le financement de l'agriculture (BFA) étaient représentés, quant à eux, par leurs avocats. BFA par le cabinet Bilé Aka et Brizoua Bi. Et "Koz" par Me Kouassi du cabinet N'gouan. Le procès est enclenché. Le délibéré a été fixé pour le vendredi prochain à 16h. Nous sommes en train de préparer une procédure devant le juge de fond pour demander des dommages et intérêts pour le préjudice que mon client a subi.
Allez-vous saisir simultanément le juge des référés et celui du fond?
Simultanément, bien sûr. Car il s'agit de deux actions différentes. Le juge des référés est le juge des urgences. C'est-à-dire quand il a une violation flagrante des lois, il a compétence à remettre les choses dans l'ordre. C'est le juge de fond qui analyse les dossiers pour les dommages et intérêts. Nous attaquons les deux procédures, voire trois, parce que nous voulons saisir les comptes du Burida pour s'assurer qu'en cas de condamnation, nous irons chercher l'argent qu'il doit à Billy Billy.
Au stade actuel des choses, quel enseignement peut-on tirer de cette affaire ?
Nous devons retenir que tout le monde a droit à une justice même si l'on vient de Wassakara.
Entretien réalisé par Dieusmonde Tadé et Foumséké Coulibaly
Me Cheick Diop, que retient-on du procès de Billy-Billy contre le Burida qui a eu lieu aujourd'hui ( hier lundi 9 février 2009) ?
Nous avons saisi le tribunal comme il a été prévu, précisément le juge des référés, par ordonnance du président du tribunal. Ce matin (Ndlr hier), nous nous sommes retrouvés devant le juge Alain Pohan qui est le président du tribunal et le vice-président du tribunal qui est le président du tribunal de travail. L'audience était prévue pour 8h30. Nous avons commencé à 9h pour des problèmes de logistique. Et nous avons constaté les absences du Burida et des membres du jury. Ils ne se sont pas fait représenter non plus. Cette absence des prévenus démontre le mépris de nos institutions. Les membres du jury ne comprennent pas encore pourquoi ils ont été assignés. Le président du jury a dit à l'huissier qu'il ne se sent pas concerné par cette affaire. Puisque le jury n'a pas de personnalité juridique, nous ne pouvons pas l'assigner, ce sont les individus composant le jury que nous assignons. Et c'est ce que nous avons fait. Mais ils ont brillé par leur absence. Les sponsors "Koz" et la Banque pour le financement de l'agriculture (BFA) étaient représentés, quant à eux, par leurs avocats. BFA par le cabinet Bilé Aka et Brizoua Bi. Et "Koz" par Me Kouassi du cabinet N'gouan. Le procès est enclenché. Le délibéré a été fixé pour le vendredi prochain à 16h. Nous sommes en train de préparer une procédure devant le juge de fond pour demander des dommages et intérêts pour le préjudice que mon client a subi.
Allez-vous saisir simultanément le juge des référés et celui du fond?
Simultanément, bien sûr. Car il s'agit de deux actions différentes. Le juge des référés est le juge des urgences. C'est-à-dire quand il a une violation flagrante des lois, il a compétence à remettre les choses dans l'ordre. C'est le juge de fond qui analyse les dossiers pour les dommages et intérêts. Nous attaquons les deux procédures, voire trois, parce que nous voulons saisir les comptes du Burida pour s'assurer qu'en cas de condamnation, nous irons chercher l'argent qu'il doit à Billy Billy.
Au stade actuel des choses, quel enseignement peut-on tirer de cette affaire ?
Nous devons retenir que tout le monde a droit à une justice même si l'on vient de Wassakara.
Entretien réalisé par Dieusmonde Tadé et Foumséké Coulibaly
