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Société Publié le mercredi 11 février 2009 | Sweet Home

Tout part d`un constat : La dégradation de l`environnement

Il y a quelques temps, l’on a assisté à une cabale contre les occupations anarchiques des domaines publics. Sans que cette action ait donné ses résultats, elle a déjà pris fin. C’est dommage ! Chaque fois qu’une opération d’assainissement urbain a été lancée pour améliorer le cadre de vie des Ivoiriens, cela s’est terminé par des palabres. Des personnes se plaignent de la démolition des taudis et quartiers précaires, certains du déguerpissement des vendeurs sur les trottoirs. Sans oublier ces autres mécontents qui disent : « Le pays est sale, l’atmosphère distille des odeurs nauséabondes. L’air est pollué par du carbonique. Les détritus jonchent par-ci et par-là apportant son lot d’épidémie de toutes sortes ; il n’y a plus de trottoirs, etc. » On se plaint dans tous les sens. La question de la gestion des cités urbaines est plus que jamais au cœur des débats. Les villes de Côte d’Ivoire et principalement celle d’Abidjan, sont dans une insalubrité choquante et la « ghettoïsation » qui lui est consécutive met à mal ces espaces si importants dans la vie d’une cité urbaine.

En raison du chômage qui grandit et des priorités des populations qui se trouvent autre part que dans la protection l’environnement, les Ivoiriens ont fini par s’accommoder avec l’anormal. On se plait dans la saleté, l’insalubrité, le désordre, l’anarchie, la laideur urbaine. Conséquence, les Ivoiriens ont fini par renoncer à la qualité de la vie. Plus de trottoirs à Abidjan, devenue une ville marchande. Plus d’espaces verts. Tout est devenu espace de commerce. Les ordures ont pris le dessus. Impossible de respirer l’air pur. Au Certificat Iso de l’Insalubrité, Abidjan détient la palme. L’insalubrité n’est pas une certification à rechercher. Mieux, elle n’est pas une fatalité. On s’étonne parfois devant les chiffres de l’espérance de vie qui ne cesse de baisser. On trouve des causes dans la pauvreté, mais sans jamais voir cette menace qui tue à petit feu, sur le long terme, et qui a tendance a pesé sur la Côte d’Ivoire comme une espèce de malédiction : l’insalubrité et ses corollaires sur la santé. L’indiscipline urbaine, le mépris environnemental, voilà les tares qu’il faut faudra corriger.


COMBATTRE LE MAL A RACINE : L’ONG REPERES ET « SES » BENEVOLES

L’engagement associatif des jeunes pourrait être une réponse au service civil volontaire. Pour ce faire, il faudrait développer une pédagogie de l’engagement associatif destinée prioritairement aux jeunes. Selon une étude réalisée par le Conseil en Stratégie, le Pr Claude Békok, les jeunes « recherchent un type d’engagement, notamment lié à un besoin d’actions concrètes, dont les résultats sont rapides et visibles. ». L’ONG Repères du Dr Deigna Nicole a compris qu’il faut penser l’engagement des jeunes bénévoles afin qu’ils puissent « mieux trouver leur place dans la vie associative instituée. » avec l’aide « des différents acteurs concernés dans le système éducatif (notamment les lycées, les universités et les grandes écoles); dans les publics territoriaux (collectivités locales et services déconcentrés de l’Etat) et dans la société civile (les associations). » Il est tout à fait intéressant d’apporter une réponse au besoin des jeunes de servir la société. D’un point de vue stratégique, il permet de lutter contre l’insalubrité en amont par la correction comportementale vis à vs de l’environnement. A l’occasion justement de la célébration de la journée mondiale des bénévoles édition 2008 qui avait pour thème : « L’engagement dans le bénévolat, un atout pour le rayonnement communautaire », l’ONG Repères et les COGES (Conseil de gestion des écoles secondaires) ont procédé à l’investiture et à la distinction de la première équipe de bénévoles. Ils étaient plus de 500 jeunes bénévoles, ce vendredi 5 décembre 2008, au Lycée moderne d’Adjamé 220 logements, qui ont souscrit au Programme d’Assainissement de l’Environnement Scolaire (PAES), initié par le Ministère de l’Education Nationale à travers les COGES. Ils se sont engagés auprès de l’ONG Repères à consacrer au quotidien de leur temps et de leur énergie au service de la communauté. C’est la détermination de ces jeunes, leur générosité dans l’accomplissement du devoir commun en s’appropriant sans obligation le projet d’assainissement de leur école, qui permettra de faire naître des citoyens nouveaux à travers toute la Côte d’Ivoire, des citoyens nouveaux soucieux de leur environnement et de leur cadre de vie. Désormais, les bénévoles participeront à la valorisation de l’éducation civique, morale, sanitaire et environnementale pour une école qui se veut le cadre modèle de réussite, d’épanouissement et de rayonnement. Car, devant l’urgence des problèmes environnementaux et de précarité qui frappent les différents milieux de vie et surtout celui de l’école, il est plus que nécessaire d’engager et faciliter l’activité bénévole afin de « garantir un cadre propre, saint et propice au développement tout azimut. » selon le Pr Claude Békok.


L’ENVIRONNEMENT, UNE QUESTION AUX ENJEUX ESSENTIELS

La question de l'environnement est un problème d'envergure dont la préservation requiert le soutien de nombreux bénévoles qui partagent un intérêt certain pour l'environnement, des bénévoles qui ont le souci de l’humanisation et de la protection des espaces de vie. Protéger l’environnement n’est certainement pas le premier objectif pour une grande majorité des Ivoiriens. Surtout en ce moment de crise. Mais, il est évident que la protection de leur environnement tient une place de choix dans leurs esprits. Il n’y a qu’à voir les nombreuses plaintes formulées par certaines personnes au détour d’un carrefour bondés d’immondices, ou les réactions de certains habitants, plus exigeants, concernant le manque d’espaces verts, espaces conviviaux et d’épanouissement. Il y en a qui rêvent d’une ville propre avec des trottoirs rendus aux piétons, d’une ville il y existe le ramassage journalier des ordures, avec des équipements publics fonctionnels, propres (WC publiques, urinoirs partout), avec l’entretien des sources, rivières, cours d’eaux, fleuves, les lagunes, avec le réaménagement des forêts classées et la protection des forêts, faunes et flores, des aires de jeu, stades, piscines, pistes cyclables, voies piétonnières , etc. En somme des actions pour que chacun habitant de la Côte d’Ivoire y trouve sa place et s’y sente bien. Qu’il soit dans sa commune ou dans son village. Qu’il soit dans les rues, à la maison ou ailleurs. L’aménagement de chaque ville, à l’échelle humaine, est une affaire de tous. Bien que le chômage du peuple et de la jeunesse soit à son paroxysme, bien qu’il y ait un manque d’emploi, de logements sociaux, d’activités culturelles et sportives, avec une école ivoirienne qui est à la rue, et une unité sociale encore mise à mal par les hésitations des uns et des autres, il est temps de prendre conscience de l’importance de l’entretien de l’environnement et de le valoriser comme un élément d’enjeux essentiels. Ailleurs, certains pouvoirs tremblent et tombent à cause des questions de préservation de l’environnement, ici, en Côte d’Ivoire, la plupart des maires, des dirigeants ont encore une connaissance assez imprécise de la notion de ville. Peut-être, faut-il les instruire à ces notions ? En attendant, il faut compter avec des actions volontaristes des bénévoles pour un environnement général…et sociopolitique saint. Pas besoin de proclamer que la propreté de notre ville est l’affaire de tous ! Dans la logique de l’ONG Repères, l’exemple doit venir des plus jeunes. La vérité, dit-on sort de la bouche des enfants. Il faut espérer que la salubrité des villes soit le fait des jeunes bénévoles. C’est un véritable projet environnemental que de saluer les bénévoles à travers ce programme d’assainissement de l’environnement scolaire. Y avoir pensé pour juguler à la base le phénomène, cela s’appelle avoir de la clairvoyance. C’est indéniablement procéder à une campagne de « salubrité morale, esthétique (…) » pour parler comme Tirbuce Koffi, afin d’en arriver à une Côte d’Ivoire « architecturalement, urbanistiquement salubre.»
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