Ce n’est pas une réunion de décision en tant que telle. Mais, elle a au moins le mérite de faire l’état des lieux et d’envisager les perspectives. La 6eme réunion du Comité d’Evaluation et d’Accompagnement du processus de sortie de crise en Côte d’ivoire qui s’est tenue, dans la journée d’hier à Ouagadougou, aura donné quelques lueurs. Les discussions qui ont suivi la cérémonie d’ouverture ont porté, essentiellement, sur les sujets brûlants de l’heure. En l’occurrence l’opération d’identification des populations et l’enrôlement des électeurs, la mise en œuvre de l’unicité de caisse de l’Etat et la démobilisation des miliciens du camp présidentiel et des ex-combattants des Forces Nouvelles ainsi que le financement des actions cruciales du processus de sortie de crise. Selon un communiqué en 17 points, les membres du CEA ont, « exhorté » la Commission électorale à produire un calendrier « réaliste du processus électoral, tenant dûment compte de tous les paramètres et à cet égard, ont insisté sur la nécessité de fixer une période indicative pour la tenue du 1er tour de l’élection présidentielle en 2009. Ce texte lu par le chef de la diplomatie burkinabé, Alain Bedouma Yoda indique en outre que la période indicative « vise à donner une meilleure lisibilité au processus de sortie de crise, à redonner confiance aux populations ivoiriennes et à favoriser la relance économique du pays. Dans tous les cas, le CEA a fixé la fin de l’opération d’identification au 28 février 2009. 4.520.948 personnes ont été enrôlées en ce jour sur une population cible de 8.663.149, soit un taux de réalisation de 52.19%. Le CEA a salué « le niveau d’engagement actuel des opérations ». Le communiqué, par ailleurs, indique que les bailleurs de fonds se sont engagés à examiner favorablement la couverture du déficit du budget des élections estimé à huit milliards de francs Cfa. « Je pense que les bailleurs de fonds ont bien compris la portée des enjeux. Ils ont été bien sensibilisés à la nécessité d’apporter un concours appréciable », a commenté le Premier ministre Guillaume Soro à l’issue de la rencontre.
Présidant la cérémonie d’ouverture, Blaise Compaoré avait encouragé « l’Etat de Côte d’Ivoire, les partenaires économiques et financiers à relever les défis pour parachever et consolider le retour définitif de la paix ». Le facilitateur du dialogue direct, a indiqué que « la tenue en ce jour, de la rencontre du CEA élargie aux membres de l’Organe Consultatif International, témoigne de la vitalité des mécanismes de suivi et de concertation de l’Accord Politique de Ouagadougou.
Elle est un signe de la viabilité du processus de paix impulsé par cet accord historique conclu en mars 2007 ». Le Président du Faso pense que « le quatrième Accord complémentaire, signé le 22 décembre 2008, soutenu par le Conseil de sécurité des Nations Unies, indique les mesures à prendre pour la résolution définitive des questions militaires et celles liées à la réunification du pays ». Selon des sources concordantes, le président de la commission électorale a fait le point de l`enrôlement des électeurs en vue de l`élection présidentielle ivoirienne, une échéance sans cesse reportée depuis 2005. Le financement de Ouaga 4 un accord complétant l`Accord de paix signé en mars 2007 entre le président Laurent Gbagbo et M. Soro était également au centre des discussions, a ajouté un diplomate en poste à Abidjan. Cet accord signé fin décembre prévoit l`intégration dans la nouvelle armée ivoirienne de 5.000 ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles "dans un délai de deux ans", l`octroi d`une prime de démobilisation de 500.000 francs CFA (environ 762 euros) à tout milicien ou soldat des FAFN démobilisé. L’autre information phare qui ressort de cette 6eme réunion du CEA porte sur le chronogramme de sortie de crise. Tous les sujets à l’ordre du jour ont fait l’objet de débats de fond, assurent nos sources.
Alain Lobognon, conseiller spécial du Premier ministre chargé de la Communication et des Médias, conduisait la délégation des Forces Nouvelles tandis que le diplomate Alcide Djédjé dirigeait celle du camp présidentiel. En plus des délégations des deux parties au conflit, on notait la présence du Premier ministre Guillaume Soro et du Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) Robert Beugré Mambé. Des bailleurs de fonds regroupés au sein de l`Organe consultatif international (OCI), notamment l`Union européenne (UE), les Etats-unis, la France, l`Italie, le Brésil, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI) participaient à cette rencontre.
Khristian Kara
Présidant la cérémonie d’ouverture, Blaise Compaoré avait encouragé « l’Etat de Côte d’Ivoire, les partenaires économiques et financiers à relever les défis pour parachever et consolider le retour définitif de la paix ». Le facilitateur du dialogue direct, a indiqué que « la tenue en ce jour, de la rencontre du CEA élargie aux membres de l’Organe Consultatif International, témoigne de la vitalité des mécanismes de suivi et de concertation de l’Accord Politique de Ouagadougou.
Elle est un signe de la viabilité du processus de paix impulsé par cet accord historique conclu en mars 2007 ». Le Président du Faso pense que « le quatrième Accord complémentaire, signé le 22 décembre 2008, soutenu par le Conseil de sécurité des Nations Unies, indique les mesures à prendre pour la résolution définitive des questions militaires et celles liées à la réunification du pays ». Selon des sources concordantes, le président de la commission électorale a fait le point de l`enrôlement des électeurs en vue de l`élection présidentielle ivoirienne, une échéance sans cesse reportée depuis 2005. Le financement de Ouaga 4 un accord complétant l`Accord de paix signé en mars 2007 entre le président Laurent Gbagbo et M. Soro était également au centre des discussions, a ajouté un diplomate en poste à Abidjan. Cet accord signé fin décembre prévoit l`intégration dans la nouvelle armée ivoirienne de 5.000 ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles "dans un délai de deux ans", l`octroi d`une prime de démobilisation de 500.000 francs CFA (environ 762 euros) à tout milicien ou soldat des FAFN démobilisé. L’autre information phare qui ressort de cette 6eme réunion du CEA porte sur le chronogramme de sortie de crise. Tous les sujets à l’ordre du jour ont fait l’objet de débats de fond, assurent nos sources.
Alain Lobognon, conseiller spécial du Premier ministre chargé de la Communication et des Médias, conduisait la délégation des Forces Nouvelles tandis que le diplomate Alcide Djédjé dirigeait celle du camp présidentiel. En plus des délégations des deux parties au conflit, on notait la présence du Premier ministre Guillaume Soro et du Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) Robert Beugré Mambé. Des bailleurs de fonds regroupés au sein de l`Organe consultatif international (OCI), notamment l`Union européenne (UE), les Etats-unis, la France, l`Italie, le Brésil, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI) participaient à cette rencontre.
Khristian Kara