La reprise des activités de l’unité spécialisée dans la production et l’exploitation de noix de coco, crée la discorde entre les populations des 12 villages riverains de cette entreprise.
Une partie de la population exige le départ, sans condition, de cette unité industrielle et la rétrocession aux propriétaires des 4930 hectares de terre qu’elle occupe afin d’y cultiver du vivrier. «Nous somme fatigués, nous voulons nos terres qui sont aux mains de la Sicor. Nous avons été trompés, car en 1968, l’Etat de Côte d’Ivoire a occupé cette île pour faire des plantations de cocotiers. L’Etat s’était engagé à concéder ces plantations à nos parents après 30 années d’exploitation. Mais à la surprise générale, le moment venu, toutes les parcelles ont été vendues à un opérateur économique. Nous n’avons qu’une seule île. De plus, nous sommes écœurés quand on voit certains élus et cadres soutenir la Sicor», explique Bili Niamké Dominique, un jeune de Kpanda. Cette position est défendue par le Forum des jeunes lagunaires (Fojel) dirigé par Boni Simplice. Selon des informations recueillies sur place, la tension était montée d’un cran lorsque ces jeunes ont fait un sit-in le 30 janvier dernier dans cette usine pour brandir les mêmes exigences. Heureusement, ce siège a été levé après, grâce à une mission conjointe du préfet de Grand-Lahou, Réné Edmond Agauh, des envoyés de Charles Blé Goudé et du député Lakpa Amessan. Pour ce dernier, il importe que la Sicor maintienne ses activités dans la localité. Car, explique-t-il, l’opérateur économique n’est pas fautif dans cette affaire, mais plutôt l’Etat qui a vendu les terres. «Suite aux évènements de 2007 qui avaient entraîné l’incendie de l’usine, un protocole d’accord a été signé entre les 12 villages riverains et la Sicor le 12 juillet 2007 pour permettre à l’usine de reprendre ses activités. Au terme de cet accord, la Sicor s’est engagée à verser 12.500.000 F chaque année aux villageois, à reprofiler des routes, à réhabiliter et doter le centre de santé de Lahou-Kpanda en ambulance. Aujourd’hui, cette entreprise a réalisé 80% de ses engagements en payant en deux ans ce qu’elle doit aux villages. Il faut lui permettre de continuer ses activités», soutient le député.
Par ailleurs, Lakpa Amessan a ouvertement accusé le préfet de Grand-Lahou d’être de connivence avec les jeunes qui exigent le départ de la Sicor. «C’est le préfet qui a financé le séjour des mercenaires venus d’Abidjan pour faire le sit-in du 30 janvier 2009», a-t-il révélé. Il est aussi reproché à l’administrateur la mauvaise gestion des 5 millions représentant les frais de délimitation des parcelles des propriétaires terriens. Interrogé sur ces faits, René Edmond Agauh a poliment fait savoir qu’il n’avait pas l’autorisation de sa hiérarchie pour intervenir dans la presse. Selon lui, l’affaire Sicor est tellement délicate que les solutions ne sauraient se trouver dans un pig-pong d’accusations par journaux interposés. Il faut cependant préciser que pour rapprocher les divergences de vue sur cette question, le député de Grand-Lahou, Lakpa Amessan, a tenté d’apaiser les esprits vendredi dernier, au cours d’une réunion qui a eu lieu dans la cour de M. Gboga André, chef canton de Lahou-Kpanda. La délégation du député et les chefs de village qui avaient à leurs côtés les jeunes et les femmes visiblement excités n’ont pu trouver un terrain d’entente. La réunion s’est achevée en queue de poisson.
Kouamé Alfred
Correspondant
Une partie de la population exige le départ, sans condition, de cette unité industrielle et la rétrocession aux propriétaires des 4930 hectares de terre qu’elle occupe afin d’y cultiver du vivrier. «Nous somme fatigués, nous voulons nos terres qui sont aux mains de la Sicor. Nous avons été trompés, car en 1968, l’Etat de Côte d’Ivoire a occupé cette île pour faire des plantations de cocotiers. L’Etat s’était engagé à concéder ces plantations à nos parents après 30 années d’exploitation. Mais à la surprise générale, le moment venu, toutes les parcelles ont été vendues à un opérateur économique. Nous n’avons qu’une seule île. De plus, nous sommes écœurés quand on voit certains élus et cadres soutenir la Sicor», explique Bili Niamké Dominique, un jeune de Kpanda. Cette position est défendue par le Forum des jeunes lagunaires (Fojel) dirigé par Boni Simplice. Selon des informations recueillies sur place, la tension était montée d’un cran lorsque ces jeunes ont fait un sit-in le 30 janvier dernier dans cette usine pour brandir les mêmes exigences. Heureusement, ce siège a été levé après, grâce à une mission conjointe du préfet de Grand-Lahou, Réné Edmond Agauh, des envoyés de Charles Blé Goudé et du député Lakpa Amessan. Pour ce dernier, il importe que la Sicor maintienne ses activités dans la localité. Car, explique-t-il, l’opérateur économique n’est pas fautif dans cette affaire, mais plutôt l’Etat qui a vendu les terres. «Suite aux évènements de 2007 qui avaient entraîné l’incendie de l’usine, un protocole d’accord a été signé entre les 12 villages riverains et la Sicor le 12 juillet 2007 pour permettre à l’usine de reprendre ses activités. Au terme de cet accord, la Sicor s’est engagée à verser 12.500.000 F chaque année aux villageois, à reprofiler des routes, à réhabiliter et doter le centre de santé de Lahou-Kpanda en ambulance. Aujourd’hui, cette entreprise a réalisé 80% de ses engagements en payant en deux ans ce qu’elle doit aux villages. Il faut lui permettre de continuer ses activités», soutient le député.
Par ailleurs, Lakpa Amessan a ouvertement accusé le préfet de Grand-Lahou d’être de connivence avec les jeunes qui exigent le départ de la Sicor. «C’est le préfet qui a financé le séjour des mercenaires venus d’Abidjan pour faire le sit-in du 30 janvier 2009», a-t-il révélé. Il est aussi reproché à l’administrateur la mauvaise gestion des 5 millions représentant les frais de délimitation des parcelles des propriétaires terriens. Interrogé sur ces faits, René Edmond Agauh a poliment fait savoir qu’il n’avait pas l’autorisation de sa hiérarchie pour intervenir dans la presse. Selon lui, l’affaire Sicor est tellement délicate que les solutions ne sauraient se trouver dans un pig-pong d’accusations par journaux interposés. Il faut cependant préciser que pour rapprocher les divergences de vue sur cette question, le député de Grand-Lahou, Lakpa Amessan, a tenté d’apaiser les esprits vendredi dernier, au cours d’une réunion qui a eu lieu dans la cour de M. Gboga André, chef canton de Lahou-Kpanda. La délégation du député et les chefs de village qui avaient à leurs côtés les jeunes et les femmes visiblement excités n’ont pu trouver un terrain d’entente. La réunion s’est achevée en queue de poisson.
Kouamé Alfred
Correspondant