Le panier de la ménagère à Duékoué continue de se vider. Et pour cause, le marché du vivrier connaît une hausse vertigineuse des prix, ces derniers temps. Dame Séah Véronique, ménagère, rencontrée au marché, dénonce cette situation. « Avant je faisais le marché avec 1000 F. Mais aujourd’hui, 2000 F ne suffisent plus », se plaint-t-elle, en nous montrant son panier à moitié vide. Au nouveau quartier sur la route de Man, un attroupement de commerçantes attendent d’éventuels camions de produits vivriers en provenance de Guiglo, Man, Bloléquin, Toulépleu et Taï pour s’approvisionner. C’est qu’il y a une pénurie dans la région. Selon, Mme Diomandé Matogbè, revendeuse, le sac de gombo s’obtient à 15.000 F et celui de l’aubergine à 20.000 F. « Avec ces prix, vous comprenez pourquoi les tas sont très petits », justifie-t-elle. Mme Gondo Suzanne, quant à elle, avance une autre raison : la saison sèche. A cela, s’ajoutent, entre autres, les tracasseries routières et le coût élevé du transport. « Si les produits vivriers coûtent cher sur le marché, ce n’est pas notre faute. Non seulement la location des véhicules coûte cher, mais il nous faut dédouaner ces produits à tous les corridors. Et, il y a assez de barrages sur la route. Pour compenser toutes ces dépenses supplémentaires, nous sommes obligées de proposer nos marchandises à des prix élevés », explique dame Mkora, en provenance de Man pour Abidjan. Elle convoyait un camion Kia rempli de légumineuses.
Gouagnon Léopold
Correspondant Régional
Gouagnon Léopold
Correspondant Régional