Depuis le dimanche 1er février dernier, le décès de Affo Love - de son vrai nom Ivette Affodohounto - soulève les passions plus vives et les commérages. Joint par téléphone, depuis le Bénin, Nanan Adjahouto Dodo, roi des Ahizo, grand prêtre Vaudou, et par ailleurs, président du Syndicat des artistes du Bénin crache toute la vérité sur les circonstances de la mort d’Affo love.
Comment le monde culturel au Bénin a accueilli l’annonce du décès de la coqueluche de la musique ivoiro-béninoise, l’artiste Affo Love, le dimanche 1er février dernier ?
Il faut dire que le décès d’Ivette Affodohounto, plus connue sous le pseudonyme d’Affo Love, a été une surprise qui a laissé l’effroi dans le milieu culturel béninois. C’est une mort brutale, puisque l’artiste était pleine de vie. La mort l’emporte au moment où sa carrière musicale avait le vent en poupe. C’est évidemment un coup très dur pour la musique béninoise, parce que la mort de Affo Love a laissé un fossé, une plaie encore béante.
Sa mort fait couler beaucoup d’encre et de salive. Bien que les médecins béninois aient établi leur diagnostic, certains Ivoiriens encore sceptiques à tort ou à raison, privilégient la thèse d’une mort mystique. Que dites-vous pour mettre fin aux nombreuses spéculations ?
Je crois qu’il faut peut-être laisser les fans de l’artiste évacuer les peines et les souffrances qui les rongent. Il faut que cela soit clair dans les esprits des Ivoiriens, la petite Ivette Affodohounto est décédée d’une mort naturelle. Au centre national hospitalier et universitaire HKM de Cotonou, où elle avait été internée deux jours auparavant, les médecins urgentistes ont diagnostiqué une anémie sévère et une déshydratation. Chez nous au Bénin, et comme c’est le cas dans plusieurs pays africains, les différentes consultations de devins pour rechercher les origines de la maladie, se sont avérées infructueuses. Affo Love est morte d’une mort naturelle.
On a tout fait mais l’artiste est partie.
La reine du « Showkanawa » n’a-t-elle pas été victime d’une ignorance pour avoir profané le nom d’un grand fétiche appelé « Zangbeto » en l’utilisant très souvent dans ses albums notamment son Maxi single ‘’Yayadingo’’ ?
Ecoutez ! La possibilité de profanation d’un rituel est imaginable dans la mesure où en Afrique, dès lors qu’un office sacré est violé, il faut tout de suite s’attendre à ramasser les pots cassés. Le vaudou, si tu le provoques, il t’attaque sans crier gare. Je ne dis pas non plus qu’elle n’a pu être victime du « Zangbeto ». Je dis simplement que si tu cherches le vaudou, tu le rencontres sur ton chemin. Vu sous cet angle, Affo Love a pu être victime de son ignorance pour avoir profané le «Zangbeto ». Mais il me semble qu’il n’en est rien.
Dans une interview, Affo Love a dit se sentir plus ivoirienne que béninoise, est-ce qu’un tel sentiment n’aurait pas pu porter préjudice à l’artiste ?
Je comprends qu’Affo Love ait dit qu’elle est plus ivoirienne que béninoise. Nous apprécions que les Ivoiriens l’aient adoptée et lui aient accordé l’amour, l’hospitalité et la chaleur humaine. C’est normal parce que la Côte d’Ivoire est un pays frère et ami. Je dirai qu’en cela, elle a suivi les traces de nombreux de ses devanciers, par exemple, ‘’Is Back Madou’’. Avec la mort d’Ivette Affodohounto, le Bénin a certes perdu mais la Côte d’Ivoire aussi en souffre certainement. Affo Love était admirée de tout le monde. J’estime qu’il n’est pas possible que quelqu’un puisse l’envoûter pour cela.
Affo Love a parcouru toutes les contrées du Bénin à la recherche de sa santé. Est-ce que vous avez rencontré Affo Love dans sa maladie ?
Non, je n’ai pas pu rencontrer Affo Love au cours de sa maladie. Parce qu’au Bénin, lorsqu’un individu est malade, ses parents préfèrent aller consulter les charlatans dans les différents villages afin qu’il recouvre la santé. Moi, en ma qualité de président du Syndicat des artistes du Bénin, je n’avais pas appris qu’Affo Love était de retour au pays et même qu’elle était revenue malade. Ce n’est que quand son état de santé s’est aggravé et qu’elle a été transportée au Chu de Cotonou, c’est en ce moment que l’on m’en a informé. Notre structure n’a même pas eu le temps de lui porter un secours aussi bien financier que moral et elle a soufflé la chandelle.
Un magazine ivoirien a titré en manchette : « La mère d’Affo Love arrêtée… ». Est-ce que vous confirmez cette information ?
Au moment où je m’adresse à vous, je suis entouré des membres du bureau exécutif du Syndicat, je vous affirme que la mère d’Affo Love n’a pas été arrêtée. C’est une fausse information. Je voudrais par le biais de votre journal, demander aux Ivoiriens d’éviter de faire de la mort d’Ivette Affodohounto un fonds de commerce.
Nous avons perdu une jeune fille qui faisait la promotion de la musique béninoise et de la culture africaine. Respectons la mémoire de l’artiste parce qu’un artiste ne meurt jamais.
KDM
Comment le monde culturel au Bénin a accueilli l’annonce du décès de la coqueluche de la musique ivoiro-béninoise, l’artiste Affo Love, le dimanche 1er février dernier ?
Il faut dire que le décès d’Ivette Affodohounto, plus connue sous le pseudonyme d’Affo Love, a été une surprise qui a laissé l’effroi dans le milieu culturel béninois. C’est une mort brutale, puisque l’artiste était pleine de vie. La mort l’emporte au moment où sa carrière musicale avait le vent en poupe. C’est évidemment un coup très dur pour la musique béninoise, parce que la mort de Affo Love a laissé un fossé, une plaie encore béante.
Sa mort fait couler beaucoup d’encre et de salive. Bien que les médecins béninois aient établi leur diagnostic, certains Ivoiriens encore sceptiques à tort ou à raison, privilégient la thèse d’une mort mystique. Que dites-vous pour mettre fin aux nombreuses spéculations ?
Je crois qu’il faut peut-être laisser les fans de l’artiste évacuer les peines et les souffrances qui les rongent. Il faut que cela soit clair dans les esprits des Ivoiriens, la petite Ivette Affodohounto est décédée d’une mort naturelle. Au centre national hospitalier et universitaire HKM de Cotonou, où elle avait été internée deux jours auparavant, les médecins urgentistes ont diagnostiqué une anémie sévère et une déshydratation. Chez nous au Bénin, et comme c’est le cas dans plusieurs pays africains, les différentes consultations de devins pour rechercher les origines de la maladie, se sont avérées infructueuses. Affo Love est morte d’une mort naturelle.
On a tout fait mais l’artiste est partie.
La reine du « Showkanawa » n’a-t-elle pas été victime d’une ignorance pour avoir profané le nom d’un grand fétiche appelé « Zangbeto » en l’utilisant très souvent dans ses albums notamment son Maxi single ‘’Yayadingo’’ ?
Ecoutez ! La possibilité de profanation d’un rituel est imaginable dans la mesure où en Afrique, dès lors qu’un office sacré est violé, il faut tout de suite s’attendre à ramasser les pots cassés. Le vaudou, si tu le provoques, il t’attaque sans crier gare. Je ne dis pas non plus qu’elle n’a pu être victime du « Zangbeto ». Je dis simplement que si tu cherches le vaudou, tu le rencontres sur ton chemin. Vu sous cet angle, Affo Love a pu être victime de son ignorance pour avoir profané le «Zangbeto ». Mais il me semble qu’il n’en est rien.
Dans une interview, Affo Love a dit se sentir plus ivoirienne que béninoise, est-ce qu’un tel sentiment n’aurait pas pu porter préjudice à l’artiste ?
Je comprends qu’Affo Love ait dit qu’elle est plus ivoirienne que béninoise. Nous apprécions que les Ivoiriens l’aient adoptée et lui aient accordé l’amour, l’hospitalité et la chaleur humaine. C’est normal parce que la Côte d’Ivoire est un pays frère et ami. Je dirai qu’en cela, elle a suivi les traces de nombreux de ses devanciers, par exemple, ‘’Is Back Madou’’. Avec la mort d’Ivette Affodohounto, le Bénin a certes perdu mais la Côte d’Ivoire aussi en souffre certainement. Affo Love était admirée de tout le monde. J’estime qu’il n’est pas possible que quelqu’un puisse l’envoûter pour cela.
Affo Love a parcouru toutes les contrées du Bénin à la recherche de sa santé. Est-ce que vous avez rencontré Affo Love dans sa maladie ?
Non, je n’ai pas pu rencontrer Affo Love au cours de sa maladie. Parce qu’au Bénin, lorsqu’un individu est malade, ses parents préfèrent aller consulter les charlatans dans les différents villages afin qu’il recouvre la santé. Moi, en ma qualité de président du Syndicat des artistes du Bénin, je n’avais pas appris qu’Affo Love était de retour au pays et même qu’elle était revenue malade. Ce n’est que quand son état de santé s’est aggravé et qu’elle a été transportée au Chu de Cotonou, c’est en ce moment que l’on m’en a informé. Notre structure n’a même pas eu le temps de lui porter un secours aussi bien financier que moral et elle a soufflé la chandelle.
Un magazine ivoirien a titré en manchette : « La mère d’Affo Love arrêtée… ». Est-ce que vous confirmez cette information ?
Au moment où je m’adresse à vous, je suis entouré des membres du bureau exécutif du Syndicat, je vous affirme que la mère d’Affo Love n’a pas été arrêtée. C’est une fausse information. Je voudrais par le biais de votre journal, demander aux Ivoiriens d’éviter de faire de la mort d’Ivette Affodohounto un fonds de commerce.
Nous avons perdu une jeune fille qui faisait la promotion de la musique béninoise et de la culture africaine. Respectons la mémoire de l’artiste parce qu’un artiste ne meurt jamais.
KDM