C’est gênant ! Mais c’est bien ! Simone Gbagbo et Paul-Antoine Bohoun Bouabré vont être entendus par un juge français dans l’affaire de la disparition du journaliste Guy-André Kieffer. Dans des correspondances au juge français Patrick Ramaël, en charge de l’affaire, mi-février ces deux personnalités auraient accepté, selon nos sources, de se faire entendre mais à Abidjan. Fin juillet 2007, le juge Patrick Ramaël avait convoqué les deux personnalités à Paris pour les auditionner. Simone Gbagbo et Paul-Antoine Bohoun Bouabré avaient alors refusé, prétextant de leurs titres (Première dame et ministre d’Etat) et déclarant aussi qu’ils n’avaient appris leur convocation que par la presse. La Première dame avait même contre-attaqué par l’intermédiaire de son avocat, Me Rodrigue Ange Dadjé. Ce dernier a d’ailleurs menacé de « porter plainte contre le juge Ramaël dont le comportement aurait été préjudiciable à (ses) clients ». Il était clair que ces deux Ivoiriens n’entendaient répondre à aucune convocation de la justice française dans cette affaire. Parce que, courant septembre, Simone Gbagbo, a accepté de se faire entendre en sa résidence de Cocody-Ambassade, par les juges ivoiriens en charge de la même affaire. Ce mépris pour la justice française avait un tout petit peu ralenti le dossier en Côte d’Ivoire. Les dernières correspondances de Simone Gbagbo et de Paul-Antoine Bohoun Bouabré sont donc une vraie volte-face. Une attitude tout à fait surprenante. Des pressions politiques seraient-elles à la base de ce revirement ? Peut-être ! Mais, l’essentiel est ailleurs.
Leur «disponibilité» va permettre, en effet, de faire avancer le dossier. Car, les noms de ces deux personnalités sont effectivement cités par de nombreux témoins depuis la disparition du journaliste, le 16 avril 2004. Il est temps de tirer les choses au clair.
Edgar Kouassi
Leur «disponibilité» va permettre, en effet, de faire avancer le dossier. Car, les noms de ces deux personnalités sont effectivement cités par de nombreux témoins depuis la disparition du journaliste, le 16 avril 2004. Il est temps de tirer les choses au clair.
Edgar Kouassi