Le Patriote : Selon nos information, la Première Dame Simone Gbagbo et le ministre Bohoun Bouabré acceptent de comparaître devant le juge, dans le cadre de l’affaire Guy André Kieffer. Mais à condition que cela soit fait à Abidjan. Quel commentaire ?
Bernard Kieffer : Je précise qu’il s’agit du juge d’instruction français et non celui de la Côte d’Ivoire.
LP : Est-ce à dire que vous êtes satisfait de la nouvelle tournure que prend cette affaire ?
BK : Je suis satisfait, mais j’émets en même temps des réserves. La première, c’est que dans le courrier qu’elle adresse au juge, Mme Gbagbo exprime toujours qu’elle est l’épouse du Chef de l’Etat et vice-présidente du groupe parlementaire FPI. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être qu’elle pense que cela la met à l’abri de toute poursuite pénale. Son titre de député et vice-président du Groupe peut, peut-être, la couvrir. Mais pas celui de l’épouse du chef de l’Etat. Deuxièmement, je trouve que c’est une bonne idée d’accepter de rencontrer le juge. Mais j’aimerais aussi que le juge Ramaël, quand il sera en Côte d’Ivoire, puisse échanger avec tous les témoins qu’il n’avait pas encore pu entendre. Je cite en exemple MM. Gouaméné et Séri, qui ont été cités dans cette affaire. Je pense également à d’autres membres du commando qui ont enlevé mon frère. Que le juge rencontre Mme Gbagbo et le ministre Bohoun Bouabré, c’est déjà une bonne chose. Mais qu’il étende ces échanges vers d’autres témoins.
LP : Vous lancez, à travers un communiqué de presse, un appel à témoin. Cela entre-t-il dans ce cadre ?
B.K. : Je pense qu’il y a beaucoup de personnes qui ont des informations sur cette affaire. Mais ils ont peur de les dévoiler. Nous avons donc décidé d’offrir une opportunité à ces personnes-là, afin qu’elles s’expriment en toute discrétion et en toute sécurité. Nous pensons, qu’avec ces témoignages, nous pourrons également aider le juge Ramaël.
Diawara Samou
Bernard Kieffer : Je précise qu’il s’agit du juge d’instruction français et non celui de la Côte d’Ivoire.
LP : Est-ce à dire que vous êtes satisfait de la nouvelle tournure que prend cette affaire ?
BK : Je suis satisfait, mais j’émets en même temps des réserves. La première, c’est que dans le courrier qu’elle adresse au juge, Mme Gbagbo exprime toujours qu’elle est l’épouse du Chef de l’Etat et vice-présidente du groupe parlementaire FPI. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être qu’elle pense que cela la met à l’abri de toute poursuite pénale. Son titre de député et vice-président du Groupe peut, peut-être, la couvrir. Mais pas celui de l’épouse du chef de l’Etat. Deuxièmement, je trouve que c’est une bonne idée d’accepter de rencontrer le juge. Mais j’aimerais aussi que le juge Ramaël, quand il sera en Côte d’Ivoire, puisse échanger avec tous les témoins qu’il n’avait pas encore pu entendre. Je cite en exemple MM. Gouaméné et Séri, qui ont été cités dans cette affaire. Je pense également à d’autres membres du commando qui ont enlevé mon frère. Que le juge rencontre Mme Gbagbo et le ministre Bohoun Bouabré, c’est déjà une bonne chose. Mais qu’il étende ces échanges vers d’autres témoins.
LP : Vous lancez, à travers un communiqué de presse, un appel à témoin. Cela entre-t-il dans ce cadre ?
B.K. : Je pense qu’il y a beaucoup de personnes qui ont des informations sur cette affaire. Mais ils ont peur de les dévoiler. Nous avons donc décidé d’offrir une opportunité à ces personnes-là, afin qu’elles s’expriment en toute discrétion et en toute sécurité. Nous pensons, qu’avec ces témoignages, nous pourrons également aider le juge Ramaël.
Diawara Samou