Enquête dans l`Affaire Kieffer : Mme Gbagbo et Bouabré s`offrent des tenors du barreau français

L’affaire Guy-André Kieffer va certainement connaître un autre rebondissement les tout prochains jours. En effet, la première dame de la République, Mme Simone Ehivet Gbagbo et le ministre du Plan et du Développement, M. Paul-Antoine Bohoun Bouabré ont décidé d’être enfin entendus par le juge français, Patrick Ramaël. Ces deux personnalités ivoiriennes lui ont donc adressé, les 17 et 18 février 2009, des correspondances indiquant clairement leur volonté d’être entendus dans cette affaire. Et pour cela, elles ont choisi des ténors du barreau parisien dont Pierre Haïk, Georges Kiejman et Pierre Cornut-Gentille. La première dame et le ministre du Plan donnent du renfort aux avocats locaux. Cela dénote certainement du grand sérieux que ces deux personnalités accordent à cette affaire. Elles estiment qu’il vaut mieux se faire entendre aujourd’hui que d’attendre indéfiniment alors que les choses pourraient changer à tout moment. Cependant, la véritable raison qui aurait motivé la première dame et le ministre du Plan à se faire entendre, résultaterait de ce que les avocats frustrés font partie des meilleurs en ce moment à Paris, au niveau des réseaux et des influences. Pendant ce temps, la famille Kieffer continue de lancer un appel à témoin en vue de déterminer « les circonstances et les suites » de cette affaire. Notons par ailleurs que le journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer a été enlevé le 16 avril 2004 par un commando à Abidjan. Il enquêtait sur les diverses malversations en Côte d’Ivoire, notamment dans la filière café-cacao.

J.J