Monsieur le Général,
Nous venons par cette lettre en nos noms personnels et aux noms de tous nos camarades soldats des contingents 2001 2A – 2002 1A radiés de l’effectif des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), vous demander pardon.
En effet, Mon Général, suite à l’attaque de notre cher pays, la Côte d’Ivoire, le 19 septembre 2002, nous nous sommes volontairement, comme bon nombre de jeunes Ivoiriens, engagés aux côtés de nos frères d’Armes restés fidèles aux institutions de la République en vue de leur apporter un souffle nouveau dans cette guerre de libération…
Nous sommes de ceux qui, le 06 janvier pour certains, le 23 mars 2003 pour d’autres, ont abandonnés ETUDES-EMPLOIS-PLANTATIONS… laissant derrière eux parents et amis pour délibérément donnés leur poitrines pour la défense de notre très chère patrie.
En venant ce jour, notre seule intention était et reste aujourd’hui de combattre dignement pour l’honneur de notre drapeau.
Permettez, Mon Général, de vous faire part des conditions dans lesquelles nous vivons aujourd’hui.
Oui Père, nous vivons aujourd’hui, une situation dramatique. En effet, vu le temps passé sous le drapeau, nous avons du mal à nous insérer dans le tissu social. Aussi faut-il noter que nous sommes devenus la risée de tout le monde. Pis, nous sommes l’objet de toutes sorte de violence, d’humiliation, de séquestration. Beaucoup en ont payé les frais, certains y ont péris.
Avec l’augmentation du taux de banditisme, Mon Général, nous ne souhaitons pas être assimilés à ses bandits de mauvais aloi. Et nous n’accepterons pour rien au monde, toute idée de déstabilisation de notre pays. Où irons-nous ? Et que deviendrons-nous ?
Aujourd’hui, de par notre génie militaire, notre pays est engagé résolument dans un processus de paix auquel nous accordons notre sincère adhésion. Et dans cet élan, beaucoup de résolutions ont été prises dont l’accord complémentaire de Ouagadougou IV en son article 2 et nous résumons : REINTEGRATION DES EX SOLDATS FANCI devenus rebelles avec possibilité de faire valoir leur droit à la retraite. Régularisation de leur situation salariale bloquée depuis leur date de radiation. Bref… concernant leurs recrues, il leur est promis une somme de 500.000 F y compris leur intégration dans la nouvelle Armée.
Voyez, Mon Général, pourquoi ne pas pardonner également aux jeunes PATRIOTES ayant bravés crosse de « kalatch » ceinturons, cordelettes pour se faire enrôler à l’Ecole de Gendarmerie malgré le crépitement des 12.7, 14.7, explosion d’obus ???
Père, comprenez le danger que nous courons, car nous sommes pour la plupart radiés, donc dépossédés de toutes pièces militaires, sans toutefois avoir la possibilité de nous établir des pièces civiles. Nous sommes jetés à la sortie du camp, sans même le titre de transport pour ceux radiés sur les lignes de front après les avoir « déshabillés ».L’on ne se souci même pas de savoir s’ils ont pu rejoindre leur famille. Ces jeunes, dont l’âge varie entre 17 et 25 ans, n’ont pour seule formation que le maniement des armes.
Oui, Mon Général, nous assistons impuissants à la naissance d’un autre fléau qui, si l’on y prend garde, risque de s’enraciner : « soldats dans la banlieue ». Oui, ne sachant plus où aller, sans pièce d’identité ni argent, ses jeunes Ivoiriens venus défendre la Nation, élisent domicile dans des immeubles inachevés, sur les chantiers en construction et se procure de quoi vivre par tous les moyens.
Nous nous engageons, loin d’être des syndicalistes, à vous confier le succès de toute cette lutte que nous menons voici bientôt 2 ans pour notre prise en compte dans le processus de paix. Nous sommes prêts à vous aider à réussir cette mission.
Mon Général, percevez cette lettre comme un cri de cœur de soldats désespérés. Nous plaçons en vous tous nos espoirs.
Nous vous prions de croire, Mons Général, en l’expression de notre profond respect.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Nous venons par cette lettre en nos noms personnels et aux noms de tous nos camarades soldats des contingents 2001 2A – 2002 1A radiés de l’effectif des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), vous demander pardon.
En effet, Mon Général, suite à l’attaque de notre cher pays, la Côte d’Ivoire, le 19 septembre 2002, nous nous sommes volontairement, comme bon nombre de jeunes Ivoiriens, engagés aux côtés de nos frères d’Armes restés fidèles aux institutions de la République en vue de leur apporter un souffle nouveau dans cette guerre de libération…
Nous sommes de ceux qui, le 06 janvier pour certains, le 23 mars 2003 pour d’autres, ont abandonnés ETUDES-EMPLOIS-PLANTATIONS… laissant derrière eux parents et amis pour délibérément donnés leur poitrines pour la défense de notre très chère patrie.
En venant ce jour, notre seule intention était et reste aujourd’hui de combattre dignement pour l’honneur de notre drapeau.
Permettez, Mon Général, de vous faire part des conditions dans lesquelles nous vivons aujourd’hui.
Oui Père, nous vivons aujourd’hui, une situation dramatique. En effet, vu le temps passé sous le drapeau, nous avons du mal à nous insérer dans le tissu social. Aussi faut-il noter que nous sommes devenus la risée de tout le monde. Pis, nous sommes l’objet de toutes sorte de violence, d’humiliation, de séquestration. Beaucoup en ont payé les frais, certains y ont péris.
Avec l’augmentation du taux de banditisme, Mon Général, nous ne souhaitons pas être assimilés à ses bandits de mauvais aloi. Et nous n’accepterons pour rien au monde, toute idée de déstabilisation de notre pays. Où irons-nous ? Et que deviendrons-nous ?
Aujourd’hui, de par notre génie militaire, notre pays est engagé résolument dans un processus de paix auquel nous accordons notre sincère adhésion. Et dans cet élan, beaucoup de résolutions ont été prises dont l’accord complémentaire de Ouagadougou IV en son article 2 et nous résumons : REINTEGRATION DES EX SOLDATS FANCI devenus rebelles avec possibilité de faire valoir leur droit à la retraite. Régularisation de leur situation salariale bloquée depuis leur date de radiation. Bref… concernant leurs recrues, il leur est promis une somme de 500.000 F y compris leur intégration dans la nouvelle Armée.
Voyez, Mon Général, pourquoi ne pas pardonner également aux jeunes PATRIOTES ayant bravés crosse de « kalatch » ceinturons, cordelettes pour se faire enrôler à l’Ecole de Gendarmerie malgré le crépitement des 12.7, 14.7, explosion d’obus ???
Père, comprenez le danger que nous courons, car nous sommes pour la plupart radiés, donc dépossédés de toutes pièces militaires, sans toutefois avoir la possibilité de nous établir des pièces civiles. Nous sommes jetés à la sortie du camp, sans même le titre de transport pour ceux radiés sur les lignes de front après les avoir « déshabillés ».L’on ne se souci même pas de savoir s’ils ont pu rejoindre leur famille. Ces jeunes, dont l’âge varie entre 17 et 25 ans, n’ont pour seule formation que le maniement des armes.
Oui, Mon Général, nous assistons impuissants à la naissance d’un autre fléau qui, si l’on y prend garde, risque de s’enraciner : « soldats dans la banlieue ». Oui, ne sachant plus où aller, sans pièce d’identité ni argent, ses jeunes Ivoiriens venus défendre la Nation, élisent domicile dans des immeubles inachevés, sur les chantiers en construction et se procure de quoi vivre par tous les moyens.
Nous nous engageons, loin d’être des syndicalistes, à vous confier le succès de toute cette lutte que nous menons voici bientôt 2 ans pour notre prise en compte dans le processus de paix. Nous sommes prêts à vous aider à réussir cette mission.
Mon Général, percevez cette lettre comme un cri de cœur de soldats désespérés. Nous plaçons en vous tous nos espoirs.
Nous vous prions de croire, Mons Général, en l’expression de notre profond respect.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !