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Politique Publié le vendredi 6 mars 2009 | Fraternité Matin

Audition dans l’affaire Guy-André Kieffer : Simone Gbagbo exige le respect des règles

La Première dame, séjournant à Washington, s’est prononcée sur certaines accusations.

La Première dame, Mme Simone Ehivet Gbagbo, était en visite privée aux Etats-Unis. Au terme de son séjour, l’ambassade de Côte d’Ivoire a organisé une rencontre d’échanges entre la diaspora ivoirienne et leur «première maman». Les échanges ont littéralement tourné autour de la crise et le processus de sortie de crise qui a cours en ce moment. A la fin de la rencontre, elle a bien voulu s’exprimer sur l’affaire Guy André Kieffer dans laquelle elle est citée à comparaître comme témoin.

«L’affaire Kieffer est une affaire délirante. Ce monsieur s’appelle Kieffer. On dit que ce monsieur est mort. On n’a jamais vu de corps. Quelque temps après, mon beau-frère (Michel Legré) déclare qu’il fut la dernière personne à l’avoir vu vivant. Mais, moi, je ne connais pas ce monsieur. Mais apparemment, lui, mon beau-frère, le connaît. Il paraît qu’ils seraient amis. En plus, il a fait des déclarations. Le juge Ramaël l’interroge à Abidjan et dans ses déclarations, il annonce qu’il y a un certain nombre de personnes qui ont participé à la disparition de M. Guy André Kieffer. Il cite des noms de personnes qui sont dans le cabinet du Président de la République, de même que dans le mien. Et à partir de ce moment, ils affirment que c’est le Président (de la République) et moi qui avons fait disparaître le journaliste Kieffer. Pour quelles raisons? On n’en sait rien. A un moment donné, ils ont prétendu que Kieffer détiendrait des informations, sur un certain nombre de détournements qui se feraient au niveau du fonds de cacao. Par conséquent, ceux qui l’ont fait disparaître, auraient agi ainsi parce qu’il était sur le point de les compromettre. Ni le Président (de la République), ni moi-même ne sommes impliqués dans le négoce du café et du cacao. Cela ne nous concerne point . J’ai suivi ce dossier de très près pendant longtemps jusqu’à ce que, l’année dernière, on vienne me citer nommément en affirmant que c’est moi qui ai donné l’ordre de tuer M. Kieffer. Pourtant, on n’a jamais eu la preuve que ce monsieur est mort. Ils sont passés de la disparition à la mort. Mais pour passer de la disparition à la mort de quelqu’un, il faut qu’on ait trouvé le cadavre. Cependant, le juge Ramael ne semble pas être préoccupé par cela. Il a fait publier dans des journaux pendant un bout de temps, qu’il nous avait adressé une convocation. La presse française et d’autres médias ont repris cela. Mais, moi, je n’ai reçu aucune convocation. Et quand on s’est renseigné, il s’est avéré qu’il n’avait pas envoyé de convocation. C’était de la publicité malveillante. Et parce que son acte a été dénoncé, le juge Ramael a fait envoyer une convocation. Seulement, cette convocation n’était pas aux normes. Et récemment, il a fait revenir une autre convocation, cette fois en bonne et due forme. Je lui ai répondu en lui disant que s’il veut m’interroger, et comme je n’ai rien à me reprocher, je n’y trouve aucun incovenient. Mais, il faut que cela se passe dans les normes. Et ces normes exigent que s’il veut m’interroger, qu’il fasse le déplacement sur Abidjan. S’il ne peut pas se déplacer à Abidjan, qu’il mette sur pied une commission rogatoire afin que des juges à Abidjan m’interrogent. Voilà ce que j’ai déclaré”.



Propos recueillis par Phil Nomel
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