Convoqué par le Conseil de discipline du PDCI - Gnamien Yao tabassé par les jeunes

Temps très couvert au PDCI hier. Une altercation a opposé le président des jeunes de cette formation politique, Kouadio Konan Bertin dit KKB à Gnamien Yao qui avait été convoqué pour ‘’comparaître’’ hier devant le Conseil de discipline présidé par Noèl Nemin. Une fois sur les lieux à la Maison du PDCI à Cocody, les choses se sont mal passées pour ce dernier. Le film des événements tels que rapportés par des témoins présents sur les lieux : «Lorsque Gnamien Yao s’est présenté sur les lieux, il a été apostrophé par KKB. Le président de la JPDCI a alors lancé à son endroit ce bout de phrase : ‘’Bonjour Gnamien’’. Réponse de ce dernier : «Non je t’interdis de me saluer ainsi. Dis plutôt Bonjour M. Le ministre’’. Réaction du patron des jeunes du PDCI : «Ah bon tu es ministre PDCI et tu insultes Bédié partout ou tu passes?». Puis, sans lui laisser le temps de placer un moindre mot, KKB lui aurait administré une retentissante paire de gifle. Paniqué mais surtout surpris par ce qui venait de lui arriver, Gnamien Yao a pris ses jambes à son coup et a piqué un sprint digne des grands athlètes. Pour l’ancien ministre donc, point de doute. Son agression a été planifiée. «J’ai sauté par une fenêtre pour me retrouver dans la voiture de l’Ambassadeur du Burkina Faso», relate-t-il encore sous le choc. C’est pourquoi, il tient à remercier le diplomate burkinabé qui l’a ‘’soustrait des griffes de KKB et de ses hommes’’. Rappelons que Gnamien Yao est connu pour avoir rallié le camp présidentiel après avoir été un des fidèles parmi les fidèles du président du PDCI Henri Konan Bédié. C’est cette fidélité d’ailleurs qui lui valu sa nomination de ministre de l’Artisanat dans le gouvernement de Gbagbo juste avant l’éclatement de la crise du 19 septembre 2002. Très amer après son agression, il a condamné l’acte. Et s’est même posé ‘’en successeur’’ potentiel du président Bédié ‘’dont le temps terminé’’. Sur la même lancée, il a soutenu qu’il comprend difficilement qu’on le convoque devant le Conseil de discipline du parti dans la mesure où la plupart des membres qui composent cette instance décisionnelle du PDCI n’a pas rompu les amarres avec le pouvoir : ‘’90% du conseil de discipline est nuitamment au palais’’ a-t-il dit.
Yves-M. ABIET