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Économie Publié le samedi 7 mars 2009 | Le Patriote

Mme Irié Lou Collette (Présidente FENACOVICI) - “Les femmes doivent être encouragées”

Le Patriote : Mme à quoi répond la création de votre fédération ?
Colette Irié Lou : Vous savez la plupart de ceux et celles qui exercent dans notre milieu ne sont pas lettrées. Nous avions donc un problème de formation et d’organisation. Très tôt, certaines de nos devancières comme feu Boti Bi Irié ont senti la nécessité de s’organiser. A Adjamé où elle exerçait, elle a trouvé nécessaire de réunir ses sœurs qui étaient au départ de la même ethnie qu’elle. C’est ainsi qu’est né le premier marché de vivriers d’Adjamé qu’on a vite fait d’appeler marché Gouro. Quand nous sommes arrivés, nous avons avec l’aide de nos frères et sœurs mis sur pied une fédération qui regroupe des centaines de coopérative.

LP. Justement, pourquoi le marché Gouro ?
CIL. Vous savez que chez nous tous les noms sont significatifs. Marché Gouro tire son nom de ce que les premiers à s’intéresser au commerce du vivrier sont des femmes Gouro. Après donc Adjamé, les autres communes d’Abidjan et toutes les autres villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire ont eu leur marché Gouro. Mais petit à petit d’autres groupes ethniques se sont intéressés au métier. Mais les Gouro pour autant n’ont pas lâché prise. Ils sont toujours présents dans le secteur. Et puis le nom marché Gouro est resté.

LP. La commercialisation du vivrier est il un métier facile ?
C.I.L. Non, c’est un métier difficile qui demande beaucoup d’efforts et de détermination. Vous verrez souvent nos femmes dormir dans les marchés ou se réveiller très tôt, souvent à 4 h du matin. Vous les verrez aussi loin de leur famille dans les différentes régions rien que pour s’approvisionner. Ces femmes méritent d’être encouragées. Mais Dieu merci, nos efforts ne restent pas vains. Puisque je peux le dire le métier nourrit son homme. Nous voulons, comme nos sœurs d’autres pays africains qui se sont illustrées en exerçant d’autres commerces, vivre aisément de notre métier. Pourvu seulement que l’Etat joue sa partition.

LP. Qu’attendez vous donc de l’Etat ?
C.I.L. A l’Etat, nous ne demandons pas de l’argent. Nous lui demandons de nous aider à avoir des camions de collecte de nos produits, mais aussi de nous fournir des intrants à des conditions acceptables. Nous demandons à l’Etat par exemple de garantir l’achat de camion. Vous savez les produits sur le marché sont chers à cause surtout du transport qui reste élevé mais aussi des problèmes de contre saison. Actuellement par exemple c’est Ferkessédougou et Korhogo qui fournissent le piment. La loi de l’offre et de la demande jouant, les prix vont forcement monter. Toutefois, je tiens à féliciter le Chef d’Etat major de l’armée qui nous aide à faciliter l’écoulement de nos produits.
Thiery Latt
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