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Art et Culture Publié le jeudi 12 mars 2009 | Fraternité Matin

Hommage : Pour Diégou Bailly par Ibrahim Sy Savané

Dès l’annonce de la mort de Diégou Bailly, les hommages ont afflué. Hommages unanimes et mérités. Plusieurs sollicitations me sont parvenues, m’enjoignant presque de dire ce que je ressentais. Mais la mort n’est pas une chose frivole. Rendre hommage n’est pas, non plus, ciseler une ou deux phrases pour satisfaire l’Actualité, cet ogre toujours avide de nouvelles fraîches. Non, la mort n’est pas une chose frivole.

Comment parler de Diégou que j’ai vu face aux aléas de la vie, confronté aux vents contraires, aux soubresauts de l’environnement qui se dérobe? Lui rendre hommage, pour moi, c’est se souvenir de sa lutte, pied à pied, contre la maladie, en un combat d’autant plus noble qu’il est toujours perdu, par définition, à la fin des fins.

Comme chacun, sa mort et sa façon de mourir m’ont touché. Terriblement. Surtout que je l’avais vu peu avant son évacuation vers Tunis.

Nous autres, soumis par une éducation qui incite à l’économie des larmes et à la retenue face à la mort, (ce désastre absolu) menons un combat plus rude encore contre des émotions qui n’ont à être extériorisées que de façon subreptice et parcimonieuse. Mais, si nous avons les yeux secs, nous avons le cœur si triste. Et la peine va aller crescendo avec le chant de départ définitif qui va bientôt s’élever au-dessus de son village. Avons-nous raison d’être si tristes?

Et si, tel un oiseau qui s’ébroue, Diégou Bailly, guéri de tous les tourments, échappé du monde et de toutes ses convulsions serinait: Libre, libre, libre…

* Ministre de la Communication
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