"Bonsoir Monsieur, C'est dans quelle salle se joue la pièce de Diégou Bailly là ?" Demandent au vigile, deux étudiants visiblement pressés de voir la pièce. " C'est dans la 700 places juste à côté "leur répond le gardien. Sans trop attendre, ils courent vers la salle. Evidemment, le mardi dernier, ils n'étaient pas les seuls. Il y avait presque tout le monde au Palais de la culture. Pour voir la pièce Hèrèmankono de Diégou Bailly que l'Actor Studio, la troupe de l'établissement présentait ce soir, en son hommage. Et la salle était occupée aux deux tiers. Pas rien quand même. Surtout que ces dernières années, le public boudait les planches. Sur la scène, des jeunes gens sous le regard bienveillant de Sidiki Bakaba, le metteur en scène, portent merveilleusement leurs personnages.
Du rire, et encore du rire
Hèrèmankono (en attendant le bonheur en Malinké), c'est tout le monde. La pièce brosse un sombre tableau de la société ivoirienne. Tout se passe dans une cour commune, qui est une espèce de société cosmopolite. On y retrouve toutes les ethnies, mais aussi presque toutes les religions. Chacun avec ses peines et ses joies. Mais à force de cohabiter dans la douleur, et face aux difficultés de la vie, on finit par devenir frère et sœur. Et donc là, les joies et les peines se partagent, même si quelquefois, il y a des frictions. Tout compte fait, ainsi va la vie dirait-on. La scène est donc une cour commune avec quatre maisons habitées par des couples aux fortunes diverses. Il y a l'immigré burkinabé, boy chez un expatrié italien. Puis, vient Séry, le bon bété, philosophe de son état, il paye cash son insolence intellectuelle qui l'a conduit à défier le pouvoir d'alors. De son poste d'enseignant, il se retrouve dans ce bled qu'il n'arrive plus à payer par mois. A côté, se trouve un ex-cadre de banque qui arrive désormais à tenir le coup, grâce à la bienveillance de sa femme institutrice. On n'oubliera pas aussi " Madame la petite maîtresse ", quatrième épouse d'un commerçant malinké. Une sorte d'assemblage bien dosé. Et le public en a pour son compte. Le spectacle est bien servi pour provoquer le rire, au point que chaque acte est accompagné d'un standing ovation comme dans un show musical. Chacun rit de ses problèmes et de ses malheurs.
Kiprindé Sonia
Du rire, et encore du rire
Hèrèmankono (en attendant le bonheur en Malinké), c'est tout le monde. La pièce brosse un sombre tableau de la société ivoirienne. Tout se passe dans une cour commune, qui est une espèce de société cosmopolite. On y retrouve toutes les ethnies, mais aussi presque toutes les religions. Chacun avec ses peines et ses joies. Mais à force de cohabiter dans la douleur, et face aux difficultés de la vie, on finit par devenir frère et sœur. Et donc là, les joies et les peines se partagent, même si quelquefois, il y a des frictions. Tout compte fait, ainsi va la vie dirait-on. La scène est donc une cour commune avec quatre maisons habitées par des couples aux fortunes diverses. Il y a l'immigré burkinabé, boy chez un expatrié italien. Puis, vient Séry, le bon bété, philosophe de son état, il paye cash son insolence intellectuelle qui l'a conduit à défier le pouvoir d'alors. De son poste d'enseignant, il se retrouve dans ce bled qu'il n'arrive plus à payer par mois. A côté, se trouve un ex-cadre de banque qui arrive désormais à tenir le coup, grâce à la bienveillance de sa femme institutrice. On n'oubliera pas aussi " Madame la petite maîtresse ", quatrième épouse d'un commerçant malinké. Une sorte d'assemblage bien dosé. Et le public en a pour son compte. Le spectacle est bien servi pour provoquer le rire, au point que chaque acte est accompagné d'un standing ovation comme dans un show musical. Chacun rit de ses problèmes et de ses malheurs.
Kiprindé Sonia