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Art et Culture Publié le mercredi 11 mars 2009 | Nord-Sud

Abderrahmane Sissako (Cinéaste Mauritanien, Etalon 2003) : "Sembène Ousmane est le père du cinéma africain"

Etalon du Yennanga en 2003, Abderrahmane Sissako dans cet entretien parle de Sembène Ousmane le pionnier et de la mauvaise organisation du Fespaco.


Que pensez-vous de cette 21ème édition qui coïncide avec le 40ème anniversaire du Fespaco ?

Quarante ans de festival, c’est effectivement beaucoup. Je crois qu’on se rend compte que malgré les difficultés de production qui existent dans le cinéma africain. Il faut que la nouvelle génération se batte pour essayer de diffuser ses images. Le Fespaco est un rendez-vous très important pour eux. Je remarque cela à travers les jeunes qui me donnent leur DVD. Certains ne sont même pas programmés mais ils viennent. Donc c’est un festival très important, mais il est important que ce festival avance, évolue dans le sens de l’organisation parce qu’il y a encore beaucoup de chose à faire. Et ce n’est pas compréhensible que le festival qui a 40 ans soit désorganisé comme cette année.


A votre avis, qu’est-ce qui a pu causer une telle désorganisation pour un évènement aussi majeur ?

Je ne saurais vous le dire moi-même. Je crois qu’il est très important que le festival respecte le cinéma. Pour ce faire, il faut mettre en place une bonne organisation. On ne peut pas inviter des passionnés du cinéma et puis les maltraiter. Il y a eu un vrai problème organisationnel. Et 40 ans après, ce n’est pas normal.


Sembène Ousmane a été honoré lors de cette 21ème édition. Que retenez-vous de ce pionnier du cinéma africain ?

Sembène Ousmane est le père, l’autorité du cinéma africain. Sa disparition nous peine. Cela fait pratiquement 20 ans que je viens à ce festival. Sembène Ousmane était au-dessus de tout. Chaque fois qu’il y avait un nouveau réalisateur, il se présentait.


Vous avez été l’Etalon d’or en 2003. Cela a-t-il changé quelque chose dans l’évolution de votre carrière ?

Ecoutez, je ne sais pas ce que cela a changé véritablement mais j’étais content de l’avoir. C’est une responsabilité.


Le problème du cinéma africain, c’est reconnu de tous, c’est le financement. Que faites-vous pour accéder aux différents fonds venant de l’extérieur?

Oui, c’est vrai. Mais, il faut qu’on arrive à produire ici nous-mêmes. Je pense que c’est ce que nous devons faire d’abord.

Entretien réalisé par Issa T.Yéo à Ouagadougou
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