Décédé le 01 février dernier, à Tunis, le président du Conseil national de la communication audiovisuel (Cnca), Jérôme Diégou Bailly, sera inhumé samedi prochain, à Gagnoa. En prélude aux obsèques, le comité national a initié une série d’hommages au défunt. C’est dans ce cadre qu’une table ronde a été organisée, hier, sur les dimensions littéraires et journalistiques de l’homme. Dans la salle Niangoran Porquet, les littéraires ont disséqué ses œuvres pour permettre au public présent d’en avoir une nette visibilité.
Il ressort de l’intervention du Pr. Logbo Gnézé que “La fille du silence’’, “La traversée du guerrier’’ ne peuvent être perçus comme des romans (genre littéraire) car ils ne respectent pas tous les canons. Toutefois, ce critique reconnaît que ce sont de beaux textes littéraires. Il note au passage, la forte présence de la poésie dans les différents textes du défunt, son art descriptif, l’abondance de son style et le niveau de langue qu’il classe au-dessus de la moyenne. Pour ce dernier, Diégou Bailly définit la vie comme la traversée du guerrier, qui est toute une culture, une philosophie. Quant au Dr. Armand Blédé, il a axé sa communication sur la dimension poétique de l’illustre disparu, tout en relevant que l’écriture rythmait la vie de Jérôme Diégou Bailly : “Il vivait pour l’écriture et se nourrissait de l’écriture’’. Ce qui fait la particularité ou la spécificité de Diégou Bailly, c’est le traitement de l’espace, a-t-il précisé. La pièce Monokozohi se joue au village et la trame relate un conflit qui a duré 9 ans, 9 mois, 9 jours. A en croire l’intervenant, c’est le conflit ivoirien qu’il a essayé de transposer au village. Et en le faisant, il montre ainsi comment se règlent les conflits au village. Pour ce qui est de Hérèmankono, la scène a lieu dans une cour commune (l’Afrique).
Pour Blédé Armand, Diégou Bailly est un observateur attentif et lucide. Ce qui lui a permis de se faire sa propre opinion du théâtre dit de recherche (avec Zadi Zaourou et autres) et celui dit populaire (avec Adjé Daniel).
Le journalisme, la démocratie et les conflits armés sont les thèmes prisés de l’auteur.
A sa suite, le Pr. Dédi Sery a fait savoir que la production journalistique est fille de la production littéraire. Pour lui, ces notions, quand bien même elles seraient différentes, ont en commun la quête de liberté et de la vérité. A l’en croire, au nom de ce tandem, l’homme de littérature peut s’ériger en journaliste. D’ailleurs, le Pr. Dédi Sery souligne : “Ecrire, créer, inventer, c’est procréer, c’est renier la mort. Et cela, Diégou Bailly le savait puisqu’il a écrit dans ‘’La fille du silence’’ : ‘’j’aurais voulu écrire pour échapper à la mort’’. Pour lui, Diégou, de par sa famille, et son nom, Diégou, qui signifie Iroko, l’intégrité, la force de caractère, avait les dispositions pour allier production littéraire et journalisme.
Ignace Alomo, qui après son accident marquait ainsi son retour sur scène a magnifié l’esthétique littéraire du défunt dans une mise en scène du roman “La traversée du guerrier’’. Bakaba a vanté les qualités de l’homme, dans son témoignage.
Marie Chantal Obinde
Il ressort de l’intervention du Pr. Logbo Gnézé que “La fille du silence’’, “La traversée du guerrier’’ ne peuvent être perçus comme des romans (genre littéraire) car ils ne respectent pas tous les canons. Toutefois, ce critique reconnaît que ce sont de beaux textes littéraires. Il note au passage, la forte présence de la poésie dans les différents textes du défunt, son art descriptif, l’abondance de son style et le niveau de langue qu’il classe au-dessus de la moyenne. Pour ce dernier, Diégou Bailly définit la vie comme la traversée du guerrier, qui est toute une culture, une philosophie. Quant au Dr. Armand Blédé, il a axé sa communication sur la dimension poétique de l’illustre disparu, tout en relevant que l’écriture rythmait la vie de Jérôme Diégou Bailly : “Il vivait pour l’écriture et se nourrissait de l’écriture’’. Ce qui fait la particularité ou la spécificité de Diégou Bailly, c’est le traitement de l’espace, a-t-il précisé. La pièce Monokozohi se joue au village et la trame relate un conflit qui a duré 9 ans, 9 mois, 9 jours. A en croire l’intervenant, c’est le conflit ivoirien qu’il a essayé de transposer au village. Et en le faisant, il montre ainsi comment se règlent les conflits au village. Pour ce qui est de Hérèmankono, la scène a lieu dans une cour commune (l’Afrique).
Pour Blédé Armand, Diégou Bailly est un observateur attentif et lucide. Ce qui lui a permis de se faire sa propre opinion du théâtre dit de recherche (avec Zadi Zaourou et autres) et celui dit populaire (avec Adjé Daniel).
Le journalisme, la démocratie et les conflits armés sont les thèmes prisés de l’auteur.
A sa suite, le Pr. Dédi Sery a fait savoir que la production journalistique est fille de la production littéraire. Pour lui, ces notions, quand bien même elles seraient différentes, ont en commun la quête de liberté et de la vérité. A l’en croire, au nom de ce tandem, l’homme de littérature peut s’ériger en journaliste. D’ailleurs, le Pr. Dédi Sery souligne : “Ecrire, créer, inventer, c’est procréer, c’est renier la mort. Et cela, Diégou Bailly le savait puisqu’il a écrit dans ‘’La fille du silence’’ : ‘’j’aurais voulu écrire pour échapper à la mort’’. Pour lui, Diégou, de par sa famille, et son nom, Diégou, qui signifie Iroko, l’intégrité, la force de caractère, avait les dispositions pour allier production littéraire et journalisme.
Ignace Alomo, qui après son accident marquait ainsi son retour sur scène a magnifié l’esthétique littéraire du défunt dans une mise en scène du roman “La traversée du guerrier’’. Bakaba a vanté les qualités de l’homme, dans son témoignage.
Marie Chantal Obinde