La déception ivoirienne

Ils avaient débarqué à Ouagadougou, la tête pleine de promesses de consécrations. Et ils avaient des raisons d’y croire. Avec deux documentaires « La femme porte l’Afrique » d’Idriss Diabaté et « Comian, la voie des génies » de Dazelor Mohamed, trois fictions TV Vidéo( « Il nous faut l’Amérique » de Sidiki Bakaba, « Le Prix de l’amour » de Léa Dubois, « No Way » d’Owell Browno), deux séries( « L’Equipe » de Bah Gbehi Jean Noël et « L’Héritage » de Hassan David) et quelques productions dans la section panorama, les professionnels du cinéma en Côte d’Ivoire avaient effectué massivement le déplacement dans la capitale burkinabè. Hélas, ils rentreront presque tous bredouille, la tête basse. Sauf, du moins, l’un d’entre eux : le Pr Idriss Diabaté, qui décrochera, insigne honneur pour notre pays, le 2ème Prix Spécial Uemoa de l’Intégration. Son film qui raconte le combat épique de cinq femmes qui portent à bout de bras leur foyer, a séduit par la pertinence de son sujet et la qualité de sa réalisation. La colonie de journalistes ivoiriens présents à Ouaga n’a donc pu rien « se mettre sous la dent ». Heureusement que, grâce au soutien de Bamba Alex Souleymane, conseiller spécial du Premier ministre chargé de la culture et du sport, ils ont passé un séjour agréable, à Ouaga, logés et nourris à la résidence « Les Eliettes ». Toute chose qui leur a permis de bien couvrir le festival. Une satisfaction dans cette grisaille ivoirienne.
Y.S