Ce n'est pas le Grand prix du Fespaco. Mais c'est un Prix qui rehausse quand même l'image de la Côte d'Ivoire, à un moment où son cinéma est dans le coma. En effet, Idrissa Diabaté a sauvé l'honneur des cinéastes ivoiriens partis en catimini au pays des Hommes intègres, avec son documentaire «La femme porte l'Afrique.» Avec un titre évocateur, cette oeuvre a remporté le Prix spécial Uemoa de documentaire. Cela a permis au cinéaste d'empocher la somme de 4 millions de fcfa. Tourné à Abidjan, Bouaké et Bobo-Dioulasso, ce court métrage de 52mn, a mis en exergue le rôle prépondérant de la femme en Afrique dans un monde où la globalisation ne fait pas de cadeau. Idrissa Diabaté a en effet permis à cinq femmes dans des registres différents de faire partager dans la prise en compte des charges de famille dans un contexte où le mari très souvent ne travaille pas ou décède. Ce documentaire a été apprécié lors de sa projection au cinéma Neerwaya. Justice a été rendue peut-on dire lorsque le réalisateur s'est vu distinguer par l'Uemoa. Les autres films ivoiriens sont passés à la trappe.
ITY
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