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Art et Culture Publié le mardi 10 mars 2009 | Nord-Sud

21ème édition du Fespaco : L`Ethiopie couverte d`or

Sans surprise, le cinéaste éthiopien Haïlé Gerima avec son film «Teza» a remporté l'Etalon d'or du Fespaco.

Les lampions se sont éteints samedi au stade du 4 août sur la 21ème édition du Festival panafricain de la télévision et du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), qui avait pour thème «Cinéma africain, tourisme et patrimoine culturel.». Pendant une semaine, les cinéastes de toutes les contrées se sont retrouvés dans la capitale burkinabé pour évaluer le contenu de leur travail dans la biennale. Le jury des longs métrages présidé par le réalisateur Gaston Kaboré, a décerné l'Etalon d'or à l'Ethiopien Haïlé Gerima, pour son film «Teza.» Il empoche 10 millions de Fcfa plus un trophée. Absent dans la capitale burkinabè, son Prix a été reçu par sa sœur Salomé Gerima, productrice du film des mains du président Blaise Compaoré. L'Ethiopien succède ainsi au Nigérian Newton Aduaka, qui était monté sur la plus haute marche de la compétition en 2007 avec son film «Ezra.» Le vainqueur 2009 avait la faveur des pronostics du public. Le président Gaston Kaboré a expliqué que le Prix a échu à Haïlé Gerima pour la qualité de son film, des images, la pertinence du thème traité dans une Ethiopie minée par des problèmes politiques. Né le 4 mars 1946 à Gonder (Ethiopie), le Yennega 2009 se forme au cinéma aux Etats-Unis et accède à une reconnaissance internationale en 1976 avec «Harvest: 3000 years», qui reçoit le « Léopard d'argent » au festival de Locarno et le Prix Georges Sadoul. Au côté de Charles Burnett, Haile Gerima a été un des moteurs de la «Los Angeles school of black filmmakers.»
Aux JCC 2008 en Tunisie, son long métrage Teza (La rosée) a raflé les 5 grands Prix. Récit du retour de Anberber dans son pays natal sous le régime marxiste et répressif de Haile Mariam Mengistu alors qu'il prend conscience de son extranéité et de son impuissance face à la déliquescence de l'humanité et des valeurs sociales de son peuple. Après des études de médecine en Allemagne, Anberber et retrouve le pays de son enfance dans le chaos. Son rêve d'utiliser ses compétences pour améliorer la santé de ses compatriotes est écrasé par une junte militaire qui se sert des scientifiques à des fins purement politiques. Anberber va alors chercher du réconfort dans sa maison à la campagne, mais là aussi la violence règne. Le soulagement qu'il ressent à se remémorer ses jeunes années est remplacé par l'angoisse du conflit entre les militaires et les factions rebelles. Anberber doit décider s'il doit supporter la pression ou se refaire une vie à partir des morceaux épars autour de lui. L'Etalon d'argent est revenu à John Kani de l'Afrique du Sud avec son film «Nothing but the truth.» Tandis que de son côté l'Algérien Lyes Salem avec son long métrage «Mascarades» remportait l'Etalon de bronze. Les artistes Henri Dikonké et Alif Naaba ont su égayer le tout Ouaga par leur talent. La fête du cinéma a pris fin par un feu d'artifice.


Issa T.Yéo (Envoyé spécial à Ouagadougou)
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