Après près plusieurs mois de cache-cache avec la Justice française, Simone Ehivet Gbagbo accepte aujourd’hui d’affronter le juge Patrick Ramaël. Cela, dans l’affaire concernant la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, le 16 avril 2004 à Abidjan. Cette disponibilité annoncée récemment depuis les Etats-Unis par la Première Dame elle-même, a été réaffirmée hier lundi 16 mars 2009, au cours d’une conférence de presse, par son avocat Me Ange Rodrigue Babo Dadié. «Depuis la mi-février 2009, Mme Simone Gbagbo a donné son accord pour être entendue par le juge Ramaël, en vue de mettre fin à toutes les supputations médiatiques», a d’emblée rappelé l’avocat de Mme Gbagbo. Cependant, pour lui, il est hors de question pour sa cliente de se rendre à Paris pour répondre à la convocation du juge d’instruction français. «Mme Gbagbo est prête à témoigner. Mais, nous exigeons que cette audition soit organisée dans le respect des lois ivoiriennes en la matière et dans le cadre strict d’une commission rogatoire internationale», a précisé Me Dadié. Avant d’ajouter qu’il appartiendra au juge d’instruction français, auteur de cette «commission rogatoire internationale», d’apprécier la nécessité d’effectuer le déplacement en Côte d`Ivoire pour participer à l’audition. Pour rappel, le journaliste indépendant, Guy-André Kieffer, enquêtait notamment sur des malversations dans la filière cacao en Côte d`Ivoire, lorsqu’il a enlevé, selon des témoins, par un commando d’hommes en armes. Selon les enquêteurs, l’enlèvement a eu lieu alors que le journaliste Kieffer avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Mme Simone Gbagbo. A cet effet, le juge Patrick Ramaël souhaite entendre, dans le cadre des enquêtes, la Première Dame Simone Gbagbo et l’actuel ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Paul-Antoine Bouhoun Bouabré.
Ainsi, l’avocat de Mme Simone Gbagbo ne fait reprendre les affirmations tenues par sa cliente depuis les Etats-Unis. «S'il veut m'interroger, et comme je n'ai rien à me reprocher, je n'y trouve aucun inconvénient. Mais, il faut que cela se passe dans les normes. Et ces normes exigent que s'il veut m'interroger, qu'il fasse le déplacement sur Abidjan. S'il ne peut pas se déplacer à Abidjan, qu'il mette sur pied une commission rogatoire afin que des juges à Abidjan m'interrogent», avait souligné la présidente du Groupe parlementaire FPI, durant son séjour au pays de l’oncle Sam. Reste à savoir si cette nouvelle donne proposée par la Première Dame de Côte d’Ivoire convient également au juge d’instruction français.
Diawara Samou
Ainsi, l’avocat de Mme Simone Gbagbo ne fait reprendre les affirmations tenues par sa cliente depuis les Etats-Unis. «S'il veut m'interroger, et comme je n'ai rien à me reprocher, je n'y trouve aucun inconvénient. Mais, il faut que cela se passe dans les normes. Et ces normes exigent que s'il veut m'interroger, qu'il fasse le déplacement sur Abidjan. S'il ne peut pas se déplacer à Abidjan, qu'il mette sur pied une commission rogatoire afin que des juges à Abidjan m'interrogent», avait souligné la présidente du Groupe parlementaire FPI, durant son séjour au pays de l’oncle Sam. Reste à savoir si cette nouvelle donne proposée par la Première Dame de Côte d’Ivoire convient également au juge d’instruction français.
Diawara Samou