Le Chef de l’Etat a assisté, hier, à la levée du corps de Désiré écaré, après l’hommage à lui rendu par l’Ascad, jeudi. Il reposera, aujourd’hui, au cimetière de Bassam.
Décédé le 16 février dernier, le cinéaste Désiré Ecaré a été célébré par ses pairs de l’Académie des sciences, cultures, des arts d’Afrique et des diasporas africaines (Ascad), jeudi, à la Fondation Harris Memel Fôtê. Etape importante dans le chronogramme des obsèques de l’artiste et intellectuel ivoirien, «l’un des pionniers du cinéma en Côte d’Ivoire», ainsi que l’a rappellé le Pr Yacouba Konaté.
Une cérémonie sobre, mais ô combien émouvante, ponctuée de deux actes. Un piquet d’honneur des Immortels, en tenues d’apparat devant la chapelle ardente de leur collègue Immortel défunt. Ensuite et surtout, un discours-hommage du Pr Yacouba Konaté, philosophe, président de l’Association des critiques d’arts d’Afrique. Avec en entracte, des condoléances réitérées à la famille du cinéaste par le Pr Barthélemy Kotchy, le président de l’Ascad, et les autres membres de la société savante. Qui ont reçu la visite et le soutien du gouvernement à cette cérémonie, par la présence du ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé.
De lui, le Pr Konaté retiendra son atypisme qui forgeait, en même temps, sa valeur sui generis. Car même s’il était «auprès du Pr Harris Memel Fotê, son professeur de philosophie, dans le premier carré des personnes ressources qui élaborèrent les esquisses de notre institution», il «ne siégeait pas à l’Ascad comme le ferait un corporatif délégué à des états généraux de la Nation. Comme chacun de nous, il parlait d’abord en son propre nom et ès qualité». Né en 1939, il découvre la France en 1961 pour épouser la carrière de cinéaste après avoir été formaté au prestigieux Institut des hautes études cinématographiques (Idhec). Acteur puis réalisateur, il est l’auteur de deux premiers films qui sont salués par la critique internationale : «Concerto pour un exil» (1968). Puis «A nous deux France» (1969). Mais c’est surtout «Visages de femmes» qui lui déroule le tapis rouge du Festival de Cannes (Prix de la critique internationale), mais aussi la plus vive polémique. Taxé de pornographe, il est muselé par la Commission de censure en interne, alors qu’il est adulé tel un…
R. Coulibaly
Décédé le 16 février dernier, le cinéaste Désiré Ecaré a été célébré par ses pairs de l’Académie des sciences, cultures, des arts d’Afrique et des diasporas africaines (Ascad), jeudi, à la Fondation Harris Memel Fôtê. Etape importante dans le chronogramme des obsèques de l’artiste et intellectuel ivoirien, «l’un des pionniers du cinéma en Côte d’Ivoire», ainsi que l’a rappellé le Pr Yacouba Konaté.
Une cérémonie sobre, mais ô combien émouvante, ponctuée de deux actes. Un piquet d’honneur des Immortels, en tenues d’apparat devant la chapelle ardente de leur collègue Immortel défunt. Ensuite et surtout, un discours-hommage du Pr Yacouba Konaté, philosophe, président de l’Association des critiques d’arts d’Afrique. Avec en entracte, des condoléances réitérées à la famille du cinéaste par le Pr Barthélemy Kotchy, le président de l’Ascad, et les autres membres de la société savante. Qui ont reçu la visite et le soutien du gouvernement à cette cérémonie, par la présence du ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé.
De lui, le Pr Konaté retiendra son atypisme qui forgeait, en même temps, sa valeur sui generis. Car même s’il était «auprès du Pr Harris Memel Fotê, son professeur de philosophie, dans le premier carré des personnes ressources qui élaborèrent les esquisses de notre institution», il «ne siégeait pas à l’Ascad comme le ferait un corporatif délégué à des états généraux de la Nation. Comme chacun de nous, il parlait d’abord en son propre nom et ès qualité». Né en 1939, il découvre la France en 1961 pour épouser la carrière de cinéaste après avoir été formaté au prestigieux Institut des hautes études cinématographiques (Idhec). Acteur puis réalisateur, il est l’auteur de deux premiers films qui sont salués par la critique internationale : «Concerto pour un exil» (1968). Puis «A nous deux France» (1969). Mais c’est surtout «Visages de femmes» qui lui déroule le tapis rouge du Festival de Cannes (Prix de la critique internationale), mais aussi la plus vive polémique. Taxé de pornographe, il est muselé par la Commission de censure en interne, alors qu’il est adulé tel un…
R. Coulibaly