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Politique Publié le vendredi 27 mars 2009 | Nord-Sud

À chaud

Le pape Benoît XVI, malgré la volée de bois vert contre ses déclarations sur le préservatif, ne s’est pas privé de faire la leçon aux dirigeants africains. En Angola, deuxième étape de son premier voyage en Afrique en tant que chef de l’Eglise catholique, le souverain pontife a décrié les détournements, les égoïsmes et les abus exercés contre les peuples maintenus dans l’ignorance. Des vérités qui ont laissé de glace les autorités du pays hôte. Pays pétrolier et producteur de nombreuses matières premières recherchées comme l’or et surtout le diamant, l’Angola est un pays aux ressources immenses. Mais, à Luanda et à l’intérieur des terres, l’écrasante majorité des citoyens vit une pauvreté sans nom. A côté la minorité aux commandes compte parmi les plus aisés et les plus riches de la planète. La situation de ce pays n’est pas un cas isolé. Elle reflète ce qui prévaut dans la quasi-totalité des Etats du Sud. C’est dire si les propos du pape ont visé juste. Difficile de conduire la mission de pasteur des peuples et être indifférent aux malheurs que ceux-ci vivent. A cet effet, les hommes de Dieu, sont très souvent aux premières lignes pour dénoncer les carences et les dérives des tenants du pouvoir, disséquer les maux qui rongent la société et proposer des pistes pour en sortir. C’est ce que les deux chefs des communautés les plus influentes de la Côte d’Ivoire n’ont pas manqué de faire le mardi au siège de la Banque mondiale à Cocody.

La leçon

Invités du Forum de la Banque mondiale, le cheick Fofana et l’archevêque Kutwan ont passé au peigne fin les tares du pays. Elles ont pour noms, selon le président du Conseil supérieur des imams et l’archevêque d’Abidjan, la corruption, le népotisme, la partialité de l’administration, la caporalisation de l’armée et des médias publics. Pour sortir de cette situation, les deux dignitaires ont proposé de revenir aux valeurs du mérite, du travail, de la tolérance en passant par une réconciliation des Ivoiriens entre eux d’une part, et entre eux et les étrangers de l’autre. Là aussi, le diagnostic s’impose et interpelle toute personne sensée et ayant pour ce pays la volonté de le voir se redresser. A un autre palier de la responsabilité religieuse, un curé, l’abbé James Wadja, s’est insurgé contre le tour de vis observé ces derniers jours dans le pays contre les libertés. « Face aux harcèlements permanents, aux tentatives de corruption, aux menaces de violence et d’humiliation auxquels votre organe de presse et certains de vos collaborateurs sont confrontés, et à cette manière étrange et rébarbative d’appliquer la justice, dans un pays qui se dit démocratique, je voudrais vous exprimer ma profonde solidarité » a écrit le curé au groupe de presse « Le Nouveau Réveil » dans le collimateur du pouvoir depuis quelque temps. Une prise de position qui, comme celle des hauts dignitaires met du baume dans le cœur des opprimés. Et hérisse les cheveux aux princes.

Dembélé Al Seni
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