Le patron de l’école en zone ex-assiègée, Bamba Sinima a fait le point sur les différents problèmes qui on perturbé le monde scolaire ces derniers temps.
Le proviseur et l'intendant du lycée moderne de Man sont assis sur des braises. Leur culpabilité dans une affaire de détournement de fonds destinés au Comité de gestion (Coges), a été mise au grand jour. C'était au cours d'une mission conduite dans la première semaine du mois, par le premier responsable de la C2E (Cellule école examen) dans la capitale des 18 Montagnes. Montant détourné : 10.088.000 Fcfa. L'information a été livrée, hier, au cabinet civil des Forces nouvelles, par le colonel-major Bamba Sinima, président de la C2E au cours d'un échange avec la presse. « En début de ce mois, du 4 au 5, j'étais à Man, en mission de pacification de l'école. On avait atteint une paralysie totale de l'école au niveau de Man, surtout au niveau du lycée moderne (…) Il y a été constaté un détournement de fonds, dans les droits d'inscription des enfants. Dans la répartition des 5.000 Fcfa de frais d'inscription, il est prévu 3.000 fcfa pour les Coges dans les zones Centre Nord et Ouest, au lieu de 2.000 Fcfa en zone Sud. Cela, compte tenu d'un certain nombre de charges des Coges des établissements situés en zone ex-assiégée. Et c'est dans cette part que l'intendant du lycée moderne de Man s'est rendu coupable, avec son proviseur, de détournement. Ce détournement a porté sur la somme de 10.088.000 Fcfa », a révélé Bamba Sinima. Cette situation, poursuit-il, est à l'origine des dysfonctionnements constatés, ces derniers temps, qui ont sérieusement ébranlé la bonne tenue des enseignements dans ledit établissement. Entre autres, les difficultés pour honorer la solde des enseignants volontaires, la présence de « tabourets comme mobiliers dans les salles des professeurs » et le manque d'entretien général des locaux. Les coupables de la malversation ont été sommés de rembourser les fonds. Ordre a été donné au commandant de zone de veiller à ce que cela se passe convenablement. Dans la foulée, si le proviseur et son intendant demeurent jusqu'à présent à leur poste, le bureau du Comité de gestion du lycée moderne de Man, quant à lui, a été moins chanceux. Pour avoir assisté comme un simple spectateur à la grande escroquerie, sans réagir, il a été destitué au profit d'un comité de crise, par les responsables de C2E. «Nous avons dû prendre des dispositions, des mesures d'urgence jusqu'à révoquer le Comité de gestion. Un comité de crise va gérer le Coges, jusqu'à la fin de l'année scolaire. On ne pouvait pas faire autrement. C'est le laxisme du Coges qui a provoqué cela », a précisé le colonel-major. La crise qui oppose les élèves et les enseignants du lycée classique de Bouaké à leur proviseur a été abordée par M. Sinima. Selon lui, les médiations entreprises par sa cellule ont donné des résultats encourageants. Le lundi prochain consacrera la reprise sans condition des cours. « La tension est baissée au niveau du lycée classique de Bouaké. Les auteurs de l'acte de barbarie sur le proviseur sont disposés à présenter leurs excuses au concerné… Les professeurs ont été convaincus. Ils ne sont plus accrochés à leur exigence de voir partir forcément le proviseur avant la normalisation. Nous avons souhaité que les cours reprennent entièrement le lundi 30 mars », a souligné le président du C2E. Pour donner un visage plus reluisant à l'établissement concerné, une journée de salubrité s'y tient ce samedi et un comité de suivi comprenant toutes les parties veillera à la mise en application des recommandations. Dans le reste de la région de Bouaké, le tableau de l'école dépeint par l'orateur du jour est sombre : «L'éducation nationale vit sa 15e grève depuis le début de l'année scolaire. 30% des cours ont été effectifs. Et à deux mois de la fin de l'année, il en reste environ 68%». Les seules satisfactions, se réjouit-il, proviennent des régions de Korhogo, d'Odienné et de Bouna.
Marcel Konan Correspondant régional
Le proviseur et l'intendant du lycée moderne de Man sont assis sur des braises. Leur culpabilité dans une affaire de détournement de fonds destinés au Comité de gestion (Coges), a été mise au grand jour. C'était au cours d'une mission conduite dans la première semaine du mois, par le premier responsable de la C2E (Cellule école examen) dans la capitale des 18 Montagnes. Montant détourné : 10.088.000 Fcfa. L'information a été livrée, hier, au cabinet civil des Forces nouvelles, par le colonel-major Bamba Sinima, président de la C2E au cours d'un échange avec la presse. « En début de ce mois, du 4 au 5, j'étais à Man, en mission de pacification de l'école. On avait atteint une paralysie totale de l'école au niveau de Man, surtout au niveau du lycée moderne (…) Il y a été constaté un détournement de fonds, dans les droits d'inscription des enfants. Dans la répartition des 5.000 Fcfa de frais d'inscription, il est prévu 3.000 fcfa pour les Coges dans les zones Centre Nord et Ouest, au lieu de 2.000 Fcfa en zone Sud. Cela, compte tenu d'un certain nombre de charges des Coges des établissements situés en zone ex-assiégée. Et c'est dans cette part que l'intendant du lycée moderne de Man s'est rendu coupable, avec son proviseur, de détournement. Ce détournement a porté sur la somme de 10.088.000 Fcfa », a révélé Bamba Sinima. Cette situation, poursuit-il, est à l'origine des dysfonctionnements constatés, ces derniers temps, qui ont sérieusement ébranlé la bonne tenue des enseignements dans ledit établissement. Entre autres, les difficultés pour honorer la solde des enseignants volontaires, la présence de « tabourets comme mobiliers dans les salles des professeurs » et le manque d'entretien général des locaux. Les coupables de la malversation ont été sommés de rembourser les fonds. Ordre a été donné au commandant de zone de veiller à ce que cela se passe convenablement. Dans la foulée, si le proviseur et son intendant demeurent jusqu'à présent à leur poste, le bureau du Comité de gestion du lycée moderne de Man, quant à lui, a été moins chanceux. Pour avoir assisté comme un simple spectateur à la grande escroquerie, sans réagir, il a été destitué au profit d'un comité de crise, par les responsables de C2E. «Nous avons dû prendre des dispositions, des mesures d'urgence jusqu'à révoquer le Comité de gestion. Un comité de crise va gérer le Coges, jusqu'à la fin de l'année scolaire. On ne pouvait pas faire autrement. C'est le laxisme du Coges qui a provoqué cela », a précisé le colonel-major. La crise qui oppose les élèves et les enseignants du lycée classique de Bouaké à leur proviseur a été abordée par M. Sinima. Selon lui, les médiations entreprises par sa cellule ont donné des résultats encourageants. Le lundi prochain consacrera la reprise sans condition des cours. « La tension est baissée au niveau du lycée classique de Bouaké. Les auteurs de l'acte de barbarie sur le proviseur sont disposés à présenter leurs excuses au concerné… Les professeurs ont été convaincus. Ils ne sont plus accrochés à leur exigence de voir partir forcément le proviseur avant la normalisation. Nous avons souhaité que les cours reprennent entièrement le lundi 30 mars », a souligné le président du C2E. Pour donner un visage plus reluisant à l'établissement concerné, une journée de salubrité s'y tient ce samedi et un comité de suivi comprenant toutes les parties veillera à la mise en application des recommandations. Dans le reste de la région de Bouaké, le tableau de l'école dépeint par l'orateur du jour est sombre : «L'éducation nationale vit sa 15e grève depuis le début de l'année scolaire. 30% des cours ont été effectifs. Et à deux mois de la fin de l'année, il en reste environ 68%». Les seules satisfactions, se réjouit-il, proviennent des régions de Korhogo, d'Odienné et de Bouna.
Marcel Konan Correspondant régional