La nouvelle était attendue. Elle est tombée, lundi, lourde de conséquences pour le président autoproclamé malgache, Andry Rajoelina. L’Afrique australe (SADC) n’a pas fait dans la dentelle. Dans sa logique de fermeté affichée depuis la crise malgache, elle a suspendu le nouveau régime de Tananarive de son organisation. Elle n’a pas sacrifié aux règles de bienséance et aux formules diplomatiques. Elle a demandé crûment à Rajoelina de quitter le pouvoir. Elle a même assortie sa demande d’une menace. Elle a clairement signifié au président autoproclamé que d’autres mesures plus concrètes seront prises s’il lui venait à l’idée de faire de la résistance. Quelles sont ces mesures ? L’on n’en sait rien pour l’instant. Il faut faire remarquer, tout de même, que certains pays de la SADC sont des puissances militaires au plan africain.
Andry Rajoelina, lui, a répondu hier que l’isolement de Madagascar n’est pas la solution ; et qu’il se donnait pour mission de renégocier tous les contrats passés par son pays sous la direction du président Marc Ravalomanana. Cette attitude s’appelle une fuite en avant. La réalité est là, implacable. Rajoelina est un homme, de plus en plus, isolé. Il est même seul ; alors il se débat comme un beau diable. Il se fend dans des déclarations pour se donner de la contenance. En réalité les résolutions de la SADC sont à prendre au sérieux. Cette organisation, qui compte en son sein des pays tels que l’Afrique du Sud, l’Angola, le Zimbabwe, a en horreur que l’on viole un principe qui lui est cher. Pour elle, tout pouvoir doit être changé de manière démocratique.
Cette décision de l’Afrique australe vient donner du poids à celles des organisations qui ont émis des réserves devant le coup d’Etat de Andry Rajoelina. L’Union Européenne (U.E) a condamné le coup de force. L’Union Africaine (U.A), à son tour, a désapprouvé cet acte avant d’exclure le nouveau régime de Tananarive de son organisation le 20 mars dernier. Le désavœu le plus surprenant, mais qui est signe supplémentaire de l’isolement de Rajoelina, vient de la France. En effet, le Secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a déclaré dimanche, sur les antennes des médias français ( RFI et TV5 Monde), qu’il considère toujours Marc Ravalomanana comme “le président en titre” de Madagascar. Et pourtant certaines sources ont affirmé que Paris était plutôt clément vis-à-vis du nouveau régime. Rajoelina fait face également à la contestation à l’intérieur de son pays. Les rangs des manifestants anti- coups d’Etat grossissent de jour en jour. Les malgaches étaient mécontents, quelque peu, de leur président Ravalomanana mais pas au point de le chasser du pouvoir par la force des armes. D’où l’entrée en scène des autres couches de la population telles que les étudiants et les élèves. Les contestations prennent une tournure nationale. Le régime Rajoelina, pris à la gorge, multiplie les impairs. Il a usé de la brutalité occasionnant des morts et des blessés face à la contestation. Un acte de trop qui accrédite la thèse de ceux qui pensent que Rajoelina n’est pas le démocrate qu’il prétend être.
Serge Armand Didi sardidi@yahoo.fr
Andry Rajoelina, lui, a répondu hier que l’isolement de Madagascar n’est pas la solution ; et qu’il se donnait pour mission de renégocier tous les contrats passés par son pays sous la direction du président Marc Ravalomanana. Cette attitude s’appelle une fuite en avant. La réalité est là, implacable. Rajoelina est un homme, de plus en plus, isolé. Il est même seul ; alors il se débat comme un beau diable. Il se fend dans des déclarations pour se donner de la contenance. En réalité les résolutions de la SADC sont à prendre au sérieux. Cette organisation, qui compte en son sein des pays tels que l’Afrique du Sud, l’Angola, le Zimbabwe, a en horreur que l’on viole un principe qui lui est cher. Pour elle, tout pouvoir doit être changé de manière démocratique.
Cette décision de l’Afrique australe vient donner du poids à celles des organisations qui ont émis des réserves devant le coup d’Etat de Andry Rajoelina. L’Union Européenne (U.E) a condamné le coup de force. L’Union Africaine (U.A), à son tour, a désapprouvé cet acte avant d’exclure le nouveau régime de Tananarive de son organisation le 20 mars dernier. Le désavœu le plus surprenant, mais qui est signe supplémentaire de l’isolement de Rajoelina, vient de la France. En effet, le Secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a déclaré dimanche, sur les antennes des médias français ( RFI et TV5 Monde), qu’il considère toujours Marc Ravalomanana comme “le président en titre” de Madagascar. Et pourtant certaines sources ont affirmé que Paris était plutôt clément vis-à-vis du nouveau régime. Rajoelina fait face également à la contestation à l’intérieur de son pays. Les rangs des manifestants anti- coups d’Etat grossissent de jour en jour. Les malgaches étaient mécontents, quelque peu, de leur président Ravalomanana mais pas au point de le chasser du pouvoir par la force des armes. D’où l’entrée en scène des autres couches de la population telles que les étudiants et les élèves. Les contestations prennent une tournure nationale. Le régime Rajoelina, pris à la gorge, multiplie les impairs. Il a usé de la brutalité occasionnant des morts et des blessés face à la contestation. Un acte de trop qui accrédite la thèse de ceux qui pensent que Rajoelina n’est pas le démocrate qu’il prétend être.
Serge Armand Didi sardidi@yahoo.fr