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Art et Culture Publié le jeudi 2 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

Baudelaire Mieu (Porte-parole du candidat Inza Kigbafory) : "Il y a une grande fraude… nous militons pour le report"

La liste Inza Kigbafory n'est pas prête à prendre part au prochain congrès de l'UNJCI prévu pour les 3, 4 et 5 avril prochains. Baudelaire Mieu, au nom de son candidat, évoque ici les dangers que représentera cette élection pour non seulement les adversaires de Criwa Zéli mais aussi, pour tous les journalistes ivoiriens.


Le septième congrès de l'UNJCI finalement a été reporté aux 3, 4 et 5 avril prochains. Est-ce que la liste Inza est prête pour aller à ce congrès à ces dates ?

C'est une bonne question. Et cela nous permet de faire l'état des lieux en ce qui concerne l'organisation de ce congrès. Effectivement, le week-end des obsèques de Diégou Bailly, un comité anodin de Amos Béhonao convoquait le congrès pour les 3, 4 et 5 avril, sans que nous en soyons informés. Il n'a pas eu la courtoisie de nous informer en tant que candidat. Nous avons appris les dates du congrès par voie de presse. Nous nous sommes élevés contre cette façon de faire. Nous avons dit à Amos que si les choses se passent comme cela, nous n'irons pas au congrès et que ce congrès ne nous intéressait pas.


Est-ce parce que le comité d'organisation a décidé de façon unilatérale ?

Non, ce n'est pas le comité d'organisation qui a convoqué le congrès, c'est Amos Béhonao, le président du conseil exécutif qui a convoqué le congrès.


Qui devait convoquer ce congrès-là ?

Le 1er congrès avait été convoqué par le conseil d'administration. Dans la forme, il n'y a pas de vice qu'Amos convoque le congrès. Mais nous disons qu'il devrait avoir la courtoisie de nous informer en tant que candidat au lieu de l'apprendre par voie de presse dans un communiqué anodin. Et puis ce que nous avons reproché à Amos, nous disons qu'on ne peut pas gérer l'UNJCI en 2009 comme on était en 1990. Les journalistes sont des hommes responsables et le mandat d'Amos est arrivé à expiration depuis septembre. Donc c'est depuis septembre qu'il devrait organiser le congrès. Mais ils avaient fixé le congrès en décembre, nous avons vu les problèmes que l'Union a connus. Et de report en report, il a convoqué le congrès le week-end prochain. Et nous, candidat, nous allons au congrès sans un minimum. J'appelle minimum, la liste des journalistes censés prendre part au vote. C'est-à-dire ceux qui sont à jour de leurs cotisations. Et aussi, l'autre problème est que le comité d'organisation n'est composé que des membres de la liste Criwa Zéli.


Où est donc le problème ?

On ne peut pas être juge et parti. Même Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d'Ivoire, a accepté la mise en place de la CEI. Ce n'est pas l'UNJCI qui est une union des journalistes, qui donne à chaque fois des leçons de démocratie aux politiciens, qui va permettre ce genre de dérive.


Que proposez-vous ?

Nous avons été assez clairs avec Amos et César Etou. Nous avons dit qu'il fallait que nous soyons impliqués dans l'organisation du congrès. Il fallait que nous ayons aussi la liste des membres de l'UNJCI à jour de leurs cotisations, qui possèdent la carte et qui sont censés prendre part au vote. Il y a également les conditions d'organisation du scrutin. Et quand nous avons menacé, Amos et César Etou ont convoqué les membres de notre staff à une réunion le lundi 30 mars dernier. A l'issue de cette réunion, ils ont promis nous impliquer dans le comité d'organisation à raison de trois (03) membres sur les huit (08) que compte le comité essentiellement des membres de Criwa. Je vous cite pêle-mêle : Pierre Lemauvais, chargé de la mobilisation de Criwa, et responsable de la sécurité du congrès, Maméri Camara qui est sur la liste Criwa, président du comité scientifique, Augustin Kuyo est chargé des transports, Bertrand Kuyo, chargé de la logistique. Et en plus et plus grave, à 48 heures du congrès, nous n'avons pas encore la liste électorale. Or, ils nous ont promis cette liste avant le jeudi 02 avril 2009. En réalité, les membres du staff de Criwa ont déjà toute cette liste, sur laquelle ils travaillent et se promènent avec dans les rédactions. Il y a aussi un autre phénomène que nous avons observé : c'est que le staff de Criwa a collecté les cartes des journalistes dans les rédactions. Et aujourd'hui, il y a certains journalistes qui veulent avoir leurs cartes, mais qui ne peuvent pas les avoir. Ils gardent ces cartes par devers eux, pour établir des procurations au nom de ces journalistes.


Une fraude que vous dénoncez?

Oui, une grande fraude, puisque lorsque le président de notre staff a discuté avec Criwa, il lui a dit qu'il ne transigera pas sur la question des procurations. C'est-à-dire qu'ils ont déjà tout préparé. Il y a aussi la question de la courtoisie à l'égard de notre tutelle. Nous, en tant que jeunes journalistes, nous ne pouvons pas accepter qu'on traite notre tutelle de tous les noms. Et ceux qui parlent aujourd'hui n'ont pas de leçon à donner à quelqu'un. Des gens qui ne payent pas leur personnel, qui ont une gestion triste, opaque et sombre. Pouvez-vous comprendre qu'à la maison de la presse il n'y ait pas d'Internet ? Même le petit journaliste a droit à cela chez lui. Pouvez-vous comprendre que l'électricité puisse être interrompue dans cette même maison pour une facture de 300.000F CFA ? Et que le personnel de notre maison de la presse n'est pas payé depuis le mois de janvier ?


Tout cela réuni, quelle date proposez-vous ?

En réalité, nous n'avons pas de date à proposer. Nous militons pour le report. Parce que lorsque les jeux sont faits aujourd'hui, on a l'impression que nous irons les accompagner pour nourrir Criwa. Amos Béhonao et César Etou veulent tuer l'UNJCI alors que c'est la chose de tous les journalistes. Ce n'est pas un bien ou un héritage qu'ils ont reçu de leur géniteur. Et puis, lorsqu'on ne peut pas gérer une union de journalistes, on ne peut pas aspirer à faire de la politique ou à se faire élire dans une région ou dans une localité où on est appelé à gérer plusieurs milliers de personnes ! Alors qu'après l'UNJCI qui est un tremplin comme ils le disent, c'est d'aller faire de la politique. Donc, nous disons que, dans les conditions actuelles, le congrès ne nous intéresse pas.

Interview réalisée par Djè K. M
Coll : Serge Amany
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