Réticents au départ, Simone Ehivet Gbagbo, Première dame de Côte d’Ivoire et Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, ont enfin accepté de se faire auditionner dans le cadre des enquêtes sur la disparition du journaliste Guy-André Kiefer, en avril 2004. Pour ce faire, le juge d’instruction Patrick Ramael, en charge du dossier, est annoncé sur les bords de la Lagune Ebrié du 20 au 25 avril prochain, selon ‘’La Lettre du continent’’. Ces deux personnalités ont été citées dans cette affaire et seront entendues en tant que simples témoins. Durant les cinq jours que va durer leur audition, elles diront leur part de vérités dans cette affaire qui a défrayé et continue toujours de défrayer la chronique dans la capitale ivoirienne. L’arrivée du juge Ramael à Abidjan est une avancée dans la mesure où ces deux pontes du régime ne voulaient point entendre parler du dossier. Elles avaient même refusé de se rendre dans la capitale française pour y répondre à une convocation de juge d’instruction. L’affaire en était là, lorsque, on ne sait trop pourquoi, l’avocat de la Première dame, Me Dadjé a fait savoir, au cours d’une conférence de presse, que sa cliente avait finalement changé d’avis. Elle acceptait de se faire entendre par le juge Ramael; mais à une seule condition. Que celui-ci fasse le déplacement à Abidjan. Eh bien, le magistrat français n’a pas voulu cracher sur cette aubaine. Il a donc décidé de venir dans la capitale ivoirienne pour entendre la version des faits de Simone et de Bohoun. Dont les noms ont d’ailleurs été mêlés à cette affaire à la suite des aveux de Michel Légré, beau frère de la Première dame. Selon les premiers résultats des enquêtes, M. Legré a été la dernière personne à avoir échangé avec le journaliste dans un grand super marché de la place avant sa disparition le 16 avril 2004.
Mais avant l’arrivée du juge d’instruction, les deux témoins peaufinent leurs stratégies de défense. Pour être sur la même longueur d’onde, ils ont choisi le même conseil. Il s’agit de Me Georges Kiejman, très connu au barreau de Paris.
Mais avant l’arrivée du juge d’instruction, les deux témoins peaufinent leurs stratégies de défense. Pour être sur la même longueur d’onde, ils ont choisi le même conseil. Il s’agit de Me Georges Kiejman, très connu au barreau de Paris.