Désarmement. Le mot chouchou des militants du Front populaire ivoirien (FPI) revient sur la scène. Cette fois, par l’intermède du ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, également ponte du régime FPI. Pour ce magistrat, les commandants de zones des localités sous contrôle des Forces nouvelles, communément appelés Com’zones, doivent disparaître du jour au lendemain. Sans condition. Cette démarche du ministre de l’Intérieur nous amène à une relecture des accords tissés dans le cadre de la résolution de la crise ivoirienne. Le dernier en date étant l’Accord complémentaire 4, signé le 22 décembre 2008 à Ouagadougou. En effet, Ouaga 4 stipule en son article 2 du Titre II que : «les deux Parties (le camp présidentiel et l’ex-rébellion, Ndlr) conviennent (…) que la mise en place effective de la Nouvelle Armée Nationale interviendra au plus tard un mois après l’investiture du nouveau Président de la République». Et plus loin, le quatrième paragraphe de l’Article 6 souligne qu’en «attendant leur intégration dans la Nouvelle Armée Nationale, les ex-combattants des FAFN seront regroupés, sous le commandement de l’Etat-major des Forces Nouvelles». Alors, la question qu’il revient de poser ici, c’est de savoir ce que l’on entend par ‘’l’Etat-major des Forces Nouvelles’’? Bien naturellement, il s’agit bel et bien de la chaîne de commandement des Forces armées des Forces Nouvelles qui comprend donc des Commandants de zones. Aussi est-il écrit, noir sur blanc, que les sous-officiers et militaires du rang promus officiers «conserveront leurs grades à Titre Opérationnel et seront admis à faire valoir leurs droits à la retraite à l’issue du processus de sortie de crise. (…)», (Article 7, paragraphe 4). Une disposition qui souligne clairement l’importance des Com’zones dans le processus jusqu’au dénouement total de la crise.
Diawara Samou
Diawara Samou