Un drame s'est produit le 31 mars dernier, aux environs de 9h, dans la forêt sacrée du Mont Péko (Ouest). Selon nos sources, 4 jeunes autochtones - Guéré - qui se sont rendus dans cette forêt pour se procurer des plantes médicinales, ont été tailladés à la machette par des individus se réclament de l'ex-rébellion. Selon les mêmes sources, ce sont en fait, des jeunes Burkinabè retranchés dans cette forêt. Ils en font leur propriété, sous prétexte qu'étant donné qu'après la guerre, l'Etat de Côte d'Ivoire n'a pas d'argent pour leur donner, le Président Laurent Gbagbo leur aurait offert la forêt classée pour faire leurs champs. Ce qui est loin d'être vrai. Il faut obtenir leur autorisation pour y entrer. L'information précise que régulièrement, les ex-rebelles, encore en service, traversent la zone lisière, à motos et en civile pour y entrer. Une fois à l'intérieur, ils s'habillent en treillis et, kalach au poing, ils se mettent à rançonner ces jeunes Burkinabè. La forêt classée serait donc en voie de disparition, parce qu'il y aurait de grandes plantations de cacao. " Plusieurs fois, les gens ont été ligotés, molestés pour s'être rendus là-bas ", témoigne au téléphone, un homme de la région. Qui signale qu'il y a au moins cinq corridors et des brigades de surveillance dans cette forêt dite classée. La victime la plus atteinte s'appelle Boblaï Michel. Elle a eu le genou tailladé et la cage thoracique tuméfiée. Alain a été blessé au dos ; Jean-Claude et Hilaire ont tous reçu également des coups de machette. Et les villages de Djiébly, Bléniminwin, Daably, Taably, Guézon sont traumatisés par la terreur de ces brigands. Ainsi se perpétue l'intoxication sur le compte du Président Laurent Gbagbo dans ces zones éloignées, où nos forces n'ont pas encore accès.
Rosine Manso
Rosine Manso