La tension était très vive hier à Hiré, localité dont Divo est le chef-lieu de département. Des affrontements violents ont opposé les forces de défense et de sécurité à certains jeunes. Le bilan de ces heurts fait état, selon des sources, de cinq blessés graves et de plusieurs véhicules incendiés et saccagés. Selon des témoins que nous avons joints par téléphone hier, la tension est montée dans la ville dans la soirée du mardi passé. Des jeunes tenaient à en découdre avec les responsables de la société minière Edigod qu'ils accusent de les avoir abandonnés au profit d'autres jeunes non originaires d'Hiré. Cela en dépit du fait qu'ils avaient préalablement constitués des dossiers en bonne et due forme et que assurance leur a été donnée qu'ils travailleraient dans ladite entreprise. Ainsi donc hier matin, ils ont pris d'assaut les rues d'Hiré pour manifester leur colère. Des actes de violence comme on s'imagine en ce genre de circonstances, vont se produire .Un véhicule Kia et deux autres de type 4x4 appartenant à la société minière ont été saccagés et incendiés par la suite. La police à qui on a fait appel pour maîtriser la furia des jeunes mécontents a eu son véhicule 4x4 également saccagé. Du renfort de la gendarmerie est arrivé de Gagnoa par la suite et les choses se sont compliquées pour les jeunes. Plusieurs d'entre eux ont été interpellés et passés à tabac. Les sources que nous avons pu joindre nous ont révélé qu'il y a eu au moins cinq blessés dont l'état est préoccupant. Un des manifestants a, lui, soutenu qu'il aurait eu un mort. Ce dernier aurait perdu la vie des suites d'une balle qu'il a reçue. Information que certains habitants de Hiré n'ont toutefois pas confirmée. Outre les revendications des jeunes désireux de travailler à la société de mine, les populations, a-t-on appris en outre, réclamaient à Edigod la construction d'une maternité, le profilage des rues, l'installation de poteaux électriques. Des ouvrages que la ville aurait acquis dans la signature du contrat d'exploitation de la mine mais dont la réalisation jusque-là tarde à se faire.
Paul Koffi
Paul Koffi
