Centre panafricain de documentation et de formation, la Fondation Harris Memel Fotê, présidée par le Pr Séry Bailly Zacharie, a procédé, jeudi, à son siège de Cocody Les Deux-Plateaux, au lancement de ses activités pour l’année en cours. Dans son exposé liminaire, il a insisté sur la matrice qui a guidé au choix des thèmes des conférences, colloques et autres cafés littéraires de la saison : «Exorciser la crise par la science et la culture, le partage de connaissances et les débats d’idées». La première activité ouvrant l’année est le petit-déjeuner littéraire prévu le mercredi 15 avril autour du roman «Le paradis français» de Maurice Bandaman. Une manière, à en croire Séry Bailly, de démontrer, si besoin que «la Fondation n’est pas un antre du Front populaire ivoirien (Fpi)». Etant entendu que cet auteur est un cadre du Rassemblement des républicains (Rdr). La cadence bimestrielle des petits-déjeuners littéraires se poursuivra, avec «Et à l’aube, tu t’en allais» d’Aïssatou Seck (juin), «On se chamaille pour un fauteuil» de Hyacinthe Kakou (août). L’un des points culminants de la saison est, sans conteste, la célébration du 1er anniversaire du parrain et mentor de la fondation, Pr Harris Memel Fotê, décédé le 11 mai 2008, à qui il sera consacré une semaine (du 8 au 12 mai Sa vie et ses œuvres, sa qualité de résistant feront l’objet d’une conférence animée par le Pr Alphonse Voho Sahi. Dans la même veine et dans l’esprit du dialogue interculturel pour donner des repères aux jeunes générations, des conférences-hommages aux «Héros du monde» sont programmées mensuellement. Ainsi, seront revisités le Chinois Chou En Lai, le chancelier allemand Willy Brandt, l’Angolais Dr Agostinho Neto, le Sud-américain Simon Bolivar et l’Ivoirienne… Allah Thérèse. Le Pr Séry Bailly a aussi initié un ciné-club mensuel aux fins de vulgariser et de promouvoir le cinéma. Au plan des débats, à juste titre d’ailleurs, c’est la problématique des télénovelas et autres séries de série B, qui sera débattu le 27 mai. Suivront les conférences sur «De l’ère Meiji au modèle de développement économique du Japon. Quelles leçons en tirer pour la Côte d’Ivoire ?», «Le panafricanisme à l’épreuve des crises africaines» et «Le socialisme aujourd’hui». Toutes choses qui devraient concourir à forger une conscience nationale nouvelle, susceptible de supplanter les avatars de la crise et de s’ouvrir au monde. Vaste programme.
Rémi Coulibaly
Rémi Coulibaly
