Dans un communiqué rendu public, le mardi 14 avril 2009 dernier, les délégués FN ont sommé le secrétaire général de leur structure, Soro Kigbafory Guillaume, par ailleurs Premier ministre de la transition, de quitter la Primature dans les meilleurs délais pour rejoindre la zone placée sous leur contrôle. Quelques heures seulement après la prise d’une décision pour le moins inattendue, le voile opaque qui couvrait les vraies intentions des « députés » FN, est en train de se lever progressivement.
Il faut le dire tout net. L’appel lancé par les délégués FN à leur leader, de quitter sans délai la Primature a surpris plus d’un en Eburnie. D’autant plus qu’il n’y a pas assez longtemps de cela, ces délégués qui ne sont autres que « les députés » des Forces nouvelles, avaient exprimé leur soutien indéfectible à M Guillaume Soro, dans l’application de l’accord politique de Ouagadougou. Dès lors, leur volte-face « spectaculaire » ne pouvait que créer le doute et le scepticisme dans l’esprit de nombreux compatriotes. Cependant, selon de bonnes sources, cette sortie des hommes de Kouon Clément ne serait pas du tout fortuite. Elle serait, dit-on, liée à l’exaspération de l’aile politique des FN, face à la forte pression du camp présidentiel sur leur mentor. Mieux, à Bouaké, l’on estime qu’un plan pernicieux de « décapitation » de Guillaume Soro est actuellement ourdi par les tenants du pouvoir. Les délégués FN croient dur comme fer que si le chef de l’Etat vient de signer un accord de défense avec les Angolais qui les ont ardemment combattus aux heures de braise, c’est parce que le pouvoir d’Abidjan serait désormais dans une logique de guerre. Celle-ci, assure-t-on dans l’establishment des FN, est d’autant plus justifiée que récemment, le député William Atteby a demandé au général Mangou d’aller occuper de force, les brigades de gendarmerie situées dans les zones FN. Pour les « députés » FN, le Chef de l’Etat pourrait bientôt reprendre la guerre après le retrait définitif de la force Licorne du pays. Cela, selon eux, dans le but de contourner le verdict des urnes pour s’éterniser au sommet de l’Etat. Et étant donné que la force de l’Onuci ne peut plus protéger Guillaume Soro, les délégués FN lui demandent donc de se replier sur Bouaké où il a bénéficié de plus de sécurité. C’est, semble-t-il, eu égard à toutes ces raisons que l’aile politique de l’ex-rébellion, en guise certainement de prévention, a opté pour la démission du chef du gouvernement.
Une manipulation qui fait peur aux Ivoiriens
Des plus illustres jusqu’aux simples anonymes et autres profanes, tout le monde est unanime sur le fait que l’appel des délégués FN lancé à l’endroit de Guillaume Soro présente des dessous inavouables et inavoués. Dans la mesure où, dans un passé récent, ces mêmes délégués avaient avoué leur soutien total et sans réserve à leur mentor. Leur revirement à 180° ne pouvait donc que surprendre plus d’un Ivoirien. Surtout que ces mêmes personnalités des FN sont nommées par Guillaume Soro lui-même. Dès lors, raisonnablement, ceux-ci ne peuvent donc se payer le luxe de lui tenir tête. Qu’ils le fassent donc comme ils l’ont fait mardi dernier, relève en réalité de la pure comédie. Car, s’il est vrai que les sorties au vitriol d’Affi N’guessan ont toujours été imputées à Laurent Gbagbo lui-même, il est d’autant plus vrai que celles des délégués FN portent immanquablement l’estampille de Guillaume Soro. A la vérité, l’appel de ces délégués à leur leader s’apparente à une vraie comédie qui trouve son fondement dans l’incapacité avérée de l’actuel Premier ministre de procéder au désarmement de ses légendaires com’zones. Convaicu que Laurent Gbagbo a déjà fait sa part de sacrifice dans l’application de l’Apo, le Premier ministre qui est demeuré amorphe, impuissant face à ses puissants com’zones, veut certainement user du dilatoire pour mettre la pression sur le camp présidentiel. D’où la hideuse comédie qu’il orchestre actuellement. Qui fait planer de sérieuses doutes quant à l’issue réelle de la sortie de crise. Car désormais, la peur s’est emparée des Ivoiriens qui avaient vu en l’APO, l’ultime solution de sortie de crise. Dommage !
JJ
Il faut le dire tout net. L’appel lancé par les délégués FN à leur leader, de quitter sans délai la Primature a surpris plus d’un en Eburnie. D’autant plus qu’il n’y a pas assez longtemps de cela, ces délégués qui ne sont autres que « les députés » des Forces nouvelles, avaient exprimé leur soutien indéfectible à M Guillaume Soro, dans l’application de l’accord politique de Ouagadougou. Dès lors, leur volte-face « spectaculaire » ne pouvait que créer le doute et le scepticisme dans l’esprit de nombreux compatriotes. Cependant, selon de bonnes sources, cette sortie des hommes de Kouon Clément ne serait pas du tout fortuite. Elle serait, dit-on, liée à l’exaspération de l’aile politique des FN, face à la forte pression du camp présidentiel sur leur mentor. Mieux, à Bouaké, l’on estime qu’un plan pernicieux de « décapitation » de Guillaume Soro est actuellement ourdi par les tenants du pouvoir. Les délégués FN croient dur comme fer que si le chef de l’Etat vient de signer un accord de défense avec les Angolais qui les ont ardemment combattus aux heures de braise, c’est parce que le pouvoir d’Abidjan serait désormais dans une logique de guerre. Celle-ci, assure-t-on dans l’establishment des FN, est d’autant plus justifiée que récemment, le député William Atteby a demandé au général Mangou d’aller occuper de force, les brigades de gendarmerie situées dans les zones FN. Pour les « députés » FN, le Chef de l’Etat pourrait bientôt reprendre la guerre après le retrait définitif de la force Licorne du pays. Cela, selon eux, dans le but de contourner le verdict des urnes pour s’éterniser au sommet de l’Etat. Et étant donné que la force de l’Onuci ne peut plus protéger Guillaume Soro, les délégués FN lui demandent donc de se replier sur Bouaké où il a bénéficié de plus de sécurité. C’est, semble-t-il, eu égard à toutes ces raisons que l’aile politique de l’ex-rébellion, en guise certainement de prévention, a opté pour la démission du chef du gouvernement.
Une manipulation qui fait peur aux Ivoiriens
Des plus illustres jusqu’aux simples anonymes et autres profanes, tout le monde est unanime sur le fait que l’appel des délégués FN lancé à l’endroit de Guillaume Soro présente des dessous inavouables et inavoués. Dans la mesure où, dans un passé récent, ces mêmes délégués avaient avoué leur soutien total et sans réserve à leur mentor. Leur revirement à 180° ne pouvait donc que surprendre plus d’un Ivoirien. Surtout que ces mêmes personnalités des FN sont nommées par Guillaume Soro lui-même. Dès lors, raisonnablement, ceux-ci ne peuvent donc se payer le luxe de lui tenir tête. Qu’ils le fassent donc comme ils l’ont fait mardi dernier, relève en réalité de la pure comédie. Car, s’il est vrai que les sorties au vitriol d’Affi N’guessan ont toujours été imputées à Laurent Gbagbo lui-même, il est d’autant plus vrai que celles des délégués FN portent immanquablement l’estampille de Guillaume Soro. A la vérité, l’appel de ces délégués à leur leader s’apparente à une vraie comédie qui trouve son fondement dans l’incapacité avérée de l’actuel Premier ministre de procéder au désarmement de ses légendaires com’zones. Convaicu que Laurent Gbagbo a déjà fait sa part de sacrifice dans l’application de l’Apo, le Premier ministre qui est demeuré amorphe, impuissant face à ses puissants com’zones, veut certainement user du dilatoire pour mettre la pression sur le camp présidentiel. D’où la hideuse comédie qu’il orchestre actuellement. Qui fait planer de sérieuses doutes quant à l’issue réelle de la sortie de crise. Car désormais, la peur s’est emparée des Ivoiriens qui avaient vu en l’APO, l’ultime solution de sortie de crise. Dommage !
JJ