Le journaliste Alafé Wakili retrouve enfin la trame de l’écrivain, tassée en lui entre les décombres d’une vie d’étudiant et son actualité professionnelle. Le journaliste s’est substitué en l’écrivain, a pris le relais de l’historien pour retracer l’histoire d’une Afrique au travers des histoires -les instants de vies- des différents personnages de sa toute première œuvre. « Instants de vies » une œuvre empreinte d’une forte naïveté artistique, brasse des idéologies concises qui demeurent cependant critiques.
« Instants de vies » la première œuvre du journaliste-écrivain, Alafé Wakili, retrace les bouts de vies de trois amis. Ozizio le journaliste Miroirien, le philosophe Méra et Loso l’inconditionnel homme d’affaires. La fiction commence au pied de ces trois bouts de vies qui se racontent par les personnages eux-mêmes et par leur entourage. Adama, le petit frère de Loso et fidèle disciple de Méra, Mâ la méchante belle-mère coépouse de Massaran et Salimata se racontent et emportent dans leurs lubies intellectuelles la vie des trois principaux personnages. Un récit entrecoupé, dont un bout se retrouve perdu, pourrait-on dire, à une extrémité et l’autre bout à une autre. Dans cette sorte de puzzle littéraire à plusieurs pièces manquantes, Alafé Wakili foule de plain-pied certaines exigences des sociétés africaines. Il touche par son incroyable universalité les réalités humaines de l’Afrique qu’il veut unie. Remet les questionnements sur la Religion au goût du jour, ramène les différentes pensées philosophiques -cartésienne, marxiste et autres d’antan- à la réalité africaine. Dans cet amoncellement d’écritures, de style et de pensées, le genre de l’écrivain reste inqualifiable. A mi-chemin entre le roman, le recueil de poèmes ou de nouvelles, « Instants de vies » est coupée des styles standards et vogue de façon significative à contre-courant des œuvres classifiables. Sorte de voyage dans un labyrinthe qui reflète la pensée de l’auteur, l’œuvre remue le passé, se rapproche du présent mais également observe le futur d’une Afrique trop « individualiste » selon l’auteur. Au-delà d’une simple dénonciation, c’est la farce ou jeu de mots qui domine dans « Instants de Vies ». « Religion et religiosité », « vie sociale et vice-ossiale », « gouvernement et goût-vert-ne-ment », « sept cette, set, sète », « mots et maux » se sont autant d’ambivalences que l’auteur utilise. Les clins d’œil s’y multiplient. Qui aux philosophes, qui aux régimes africains d’après indépendance, actuels et au défi à relever. Le journaliste Alafé en s’inscrivant dans ce genre peu propre à ses écrits, se détourne des attentes de ses nombreux lecteurs. De ceux qui ont lu le journaliste, disséqué son écriture journalistique et ses analyses pointues. Alafé Wakili renaît et avec lui ses personnages dans « Instants de vies ». Une œuvre déjà disponible en librairie et dont la présentation officielle se fera le vendredi 24 avril prochain à l’hôtel Pullman d’Abidjan-Plateau..
« Instants de Vies », 179 pages
SOCEF Editions Mars 2009
Jocelyne BALLOT
« Instants de vies » la première œuvre du journaliste-écrivain, Alafé Wakili, retrace les bouts de vies de trois amis. Ozizio le journaliste Miroirien, le philosophe Méra et Loso l’inconditionnel homme d’affaires. La fiction commence au pied de ces trois bouts de vies qui se racontent par les personnages eux-mêmes et par leur entourage. Adama, le petit frère de Loso et fidèle disciple de Méra, Mâ la méchante belle-mère coépouse de Massaran et Salimata se racontent et emportent dans leurs lubies intellectuelles la vie des trois principaux personnages. Un récit entrecoupé, dont un bout se retrouve perdu, pourrait-on dire, à une extrémité et l’autre bout à une autre. Dans cette sorte de puzzle littéraire à plusieurs pièces manquantes, Alafé Wakili foule de plain-pied certaines exigences des sociétés africaines. Il touche par son incroyable universalité les réalités humaines de l’Afrique qu’il veut unie. Remet les questionnements sur la Religion au goût du jour, ramène les différentes pensées philosophiques -cartésienne, marxiste et autres d’antan- à la réalité africaine. Dans cet amoncellement d’écritures, de style et de pensées, le genre de l’écrivain reste inqualifiable. A mi-chemin entre le roman, le recueil de poèmes ou de nouvelles, « Instants de vies » est coupée des styles standards et vogue de façon significative à contre-courant des œuvres classifiables. Sorte de voyage dans un labyrinthe qui reflète la pensée de l’auteur, l’œuvre remue le passé, se rapproche du présent mais également observe le futur d’une Afrique trop « individualiste » selon l’auteur. Au-delà d’une simple dénonciation, c’est la farce ou jeu de mots qui domine dans « Instants de Vies ». « Religion et religiosité », « vie sociale et vice-ossiale », « gouvernement et goût-vert-ne-ment », « sept cette, set, sète », « mots et maux » se sont autant d’ambivalences que l’auteur utilise. Les clins d’œil s’y multiplient. Qui aux philosophes, qui aux régimes africains d’après indépendance, actuels et au défi à relever. Le journaliste Alafé en s’inscrivant dans ce genre peu propre à ses écrits, se détourne des attentes de ses nombreux lecteurs. De ceux qui ont lu le journaliste, disséqué son écriture journalistique et ses analyses pointues. Alafé Wakili renaît et avec lui ses personnages dans « Instants de vies ». Une œuvre déjà disponible en librairie et dont la présentation officielle se fera le vendredi 24 avril prochain à l’hôtel Pullman d’Abidjan-Plateau..
« Instants de Vies », 179 pages
SOCEF Editions Mars 2009
Jocelyne BALLOT