La Première Dame Simone Ehivet Gbagbo et le ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré ont été entendus hier par le juge Patrick Ramaël dans l’affaire Guy-André Kiefer, le journaliste franco-canadien disparu depuis le 16 mai 2004. Mais que de péripétie pour une audition. Prévue pour la matinée, c’est finalement dans l’après-midi que l’audition de ces deux caciques du pouvoir FPI s’est déroulée les locaux de la cour suprême à Cocody. L’audition du ministre Bohoun Bouabré a duré plus de quatre heures de temps. Tandis que celle de la Première dame n’a fait que 1h30mn, selon ses avocats. Ces derniers ont d’ailleurs animé tout juste après l’audition de Mme Simone Gbagbo une conférence à la résidence du chef de l’Etat à Cocody. Aux dires du conseil des auditionnés composés des Mes Rodrigue Dadjé, Georges Kiejman du barreau de Paris et ancien garde des Sceaux, Pierre Cornut-Gentil et Christine Courrèges également du même barreau, les différentes ont permis de démontrer qu’il n’y a aucun lien entre leurs clients et l’affaire Guy-André Kiefer. Pour eux le dossier est vide. Et « la vacuité des questions » posées par le juge d’instruction du Parquet de Paris confirme que leurs clients n’ont rien à voir avec cette affaire. Ils ont donc demandé qu’après cinq ans d’instruction que cette affaire soit purement et simplement classée. Si le dossier est aussi vide que les avocats des témoins dans cette affaire le disent, pourquoi avoir créé tant de blocages et tant de mystère autour de cette affaire ? Pourquoi c’est maintenant que la Première dame et le ministre Bohoun Bouabré ont accepté de se laisser interroger par le juge Ramaël ? Nous s’y reviendrons.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
