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Politique Publié le vendredi 24 avril 2009 | Nord-Sud

Affaire Kieffer : Simone et Bohoun “cuisinés” par des juges français

L'audition de Simone Gbagbo par les magistrats français Patrick Ramaël et Nicolas Blot a commencé vers 18H30 à la Cour suprême ivoirienne pour prendre fin près de trois heure plus tard. A la fin de l’audition, ses avocats ont dénoncé un “fiasco judiciaire total”. Selon Me Dadjé, l’affaire “est plus que médiatique que judiciaire”. Les avocats de la Première dame se sont déclaré dépassés par la vacuité totale des questions posées par les juges français. Ils leur ont reproché de n’avoir pas exploré d’autres pistes que celle de la Présidence ivoirienne.

Mme Gbagbo a toujours démenti toute implication dans cette affaire. Avant elle, le ministre d'Etat ivoirien chargé du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, souvent visé par le journaliste dans ses articles, a été entendu "pendant quatre heures", a précisé Georges Kiejman, un des deux avocats français du ministre et de la Première dame. Au cours de l'audition, "les juges ont cherché un motif que le ministre aurait eu de vouloir éliminer Kieffer", mais M. Bohoun Bouabré "a souligné qu'il était complètement étranger à cette affaire", a affirmé Me Kiejman. Une incertitude avait pesé jusqu'à mercredi soir sur la tenue de ces auditions, en raison d'un bras-de-fer entre Mme Gbagbo et les juges français sur le choix du lieu des dépositions. L'épouse du chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, qui exigeait au départ d'être entendue à sa résidence, a finalement accepté de répondre aux questions dans un "lieu de justice", comme demandé par les magistrats, selon Me Kiejman. Arrivés dimanche soir dans le pays, les juges Ramaël et Blot ont depuis procédé à une série d'auditions, dont certaines conditionnaient celles de ces deux personnalités. Ils ont ainsi entendu mercredi Seka Yapo Anselme, chargé de la sécurité de la Première dame. Patrice Baï, à l'époque chef de la sécurité de la présidence, a de son côté été auditionné mardi. Il a été mis en cause notamment par le beau-frère de Simone Gbagbo, Michel Legré, qui est depuis revenu sur ses déclarations. Lors de sa disparition le 16 avril 2004, le journaliste indépendant enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, principale richesse du pays. Guy-André Kieffer a été vu vivant pour la dernière fois un après-midi sur un parking de supermarché de la capitale économique ivoirienne, alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré. Son corps n'a jamais été retrouvé.


Kra Bernard (stagiaire)
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