N'Cho Akochi Jean-Jacques alias Ali, 25 ans, jeune apprenti menuisier à qui E.S. avait accordé toute sa confiance lui a retourné l'ascenseur de la façon la plus abjecte : une attaque à main armée qui a rapporté 2.000.000 Fcfa et trois téléphones portables au bandit. Apprenti menuisier chez M. Boni, N'Cho Akochi avait été chargé par son patron de réaliser des travaux à domicile (portes, lits, fenêtres, etc.) pour E.S., client résident à Marcory résidentiel. N'Cho Akochi est vite impressionné par la luxueuse villa. Devenu un habitué des lieux, et convaincu qu'il avait désormais la confiance de E.S., il avait désormais un libre accès à tous les coins et recoins de la maison. Mais, l'apprenti nourrissait des desseins noirs qu'il ne tardera pas à mettre en exécution.
Selon les témoignages recueillis à la barre, au tribunal d'Abidjan Plateau, il est 15 heures quand Jean-Jacques et son complice se pointent au portail de la famille E.S. alors même que leur contrat avait pris fin. Reconnus par le gardien et le personnel domestique, ils entrent dans le domicile. « Bonsoir madame, le patron nous a appelé pour nous dire qu'il y a une porte qu'on doit réparer», lance le criminel à E.S.K., la sœur cadette du chef de famille. Cette dernière met en doute l'information car elle n'a reçu aucune instruction de son frère. Mieux, elle explique qu'aucune porte n'est défaillante. N'Cho Akochi perd patience. « On est venus chercher pour nous», lance-t-il, avant de sortir un pistolet qu'il pointe sur la maisonnée. Son complice Saba Dramane, 34 ans, sans emploi, se charge de ligoter tout le monde. « Si j'entends le moindre cri, je vous tue tous, sans exception», menacent les criminels. « Est-ce que tu es mariée », lance N'Cho à ESK qui est déjà terrifiée, traumatisée. Mais sans attendre la réponse à sa question, il l'entraîne dans la chambre à coucher et s'énerve : « Où est l'argent ?» « Dans le tiroir du lit», répond la jeune fille. Jean Jacques bondit sur le butin, 2.000.000 de Fcfa.
Les deux bandits prennent les deux téléphones portables de E.S.K. et celui de la servante O.S., avant de quitter les lieux. La police criminelle est alertée et se lance aux trousses des deux malfrats. Le 21 mars, N'Cho Akochi Jean Jacques tombe dans ses filets, et le lendemain, dès 7 heures, c'est le tour de son complice. Au cours de l'interrogatoire, les deux malfrats ont tenté de brouiller les pistes. En vain. «Dramane est venu me voir à mon atelier à plusieurs reprises pour me proposer d'aller braquer, mais j'ai toujours refusé, et cette fois il a insisté à plusieurs reprises me disant qu'il n'a pas d'argent alors qu'il en avait besoin. C'est alors que je lui ai dit que je connaissais un Libanais qui a de l'argent. Donc Dramane et moi nous nous sommes rendus là-bas », explique le menuisier à la barre, le 6 avril. « J'ai connu Ali dans la commune d'Attécoubé, mais je ne suis pas allé voler. Le mercredi 18 mars, j'ai passé toute la journée à la maison et je ne sais pas pourquoi il me cite dans cette affaire», tente de se blanchir Saba Dramane. Ils ont tenté en vain de faire accepter cette version des faits devant le juge. Verdict lourd : 20 ans d'emprisonnement ferme assorti d'une peine d'amende de 100.000 Fcfa.
Bahi K.
Selon les témoignages recueillis à la barre, au tribunal d'Abidjan Plateau, il est 15 heures quand Jean-Jacques et son complice se pointent au portail de la famille E.S. alors même que leur contrat avait pris fin. Reconnus par le gardien et le personnel domestique, ils entrent dans le domicile. « Bonsoir madame, le patron nous a appelé pour nous dire qu'il y a une porte qu'on doit réparer», lance le criminel à E.S.K., la sœur cadette du chef de famille. Cette dernière met en doute l'information car elle n'a reçu aucune instruction de son frère. Mieux, elle explique qu'aucune porte n'est défaillante. N'Cho Akochi perd patience. « On est venus chercher pour nous», lance-t-il, avant de sortir un pistolet qu'il pointe sur la maisonnée. Son complice Saba Dramane, 34 ans, sans emploi, se charge de ligoter tout le monde. « Si j'entends le moindre cri, je vous tue tous, sans exception», menacent les criminels. « Est-ce que tu es mariée », lance N'Cho à ESK qui est déjà terrifiée, traumatisée. Mais sans attendre la réponse à sa question, il l'entraîne dans la chambre à coucher et s'énerve : « Où est l'argent ?» « Dans le tiroir du lit», répond la jeune fille. Jean Jacques bondit sur le butin, 2.000.000 de Fcfa.
Les deux bandits prennent les deux téléphones portables de E.S.K. et celui de la servante O.S., avant de quitter les lieux. La police criminelle est alertée et se lance aux trousses des deux malfrats. Le 21 mars, N'Cho Akochi Jean Jacques tombe dans ses filets, et le lendemain, dès 7 heures, c'est le tour de son complice. Au cours de l'interrogatoire, les deux malfrats ont tenté de brouiller les pistes. En vain. «Dramane est venu me voir à mon atelier à plusieurs reprises pour me proposer d'aller braquer, mais j'ai toujours refusé, et cette fois il a insisté à plusieurs reprises me disant qu'il n'a pas d'argent alors qu'il en avait besoin. C'est alors que je lui ai dit que je connaissais un Libanais qui a de l'argent. Donc Dramane et moi nous nous sommes rendus là-bas », explique le menuisier à la barre, le 6 avril. « J'ai connu Ali dans la commune d'Attécoubé, mais je ne suis pas allé voler. Le mercredi 18 mars, j'ai passé toute la journée à la maison et je ne sais pas pourquoi il me cite dans cette affaire», tente de se blanchir Saba Dramane. Ils ont tenté en vain de faire accepter cette version des faits devant le juge. Verdict lourd : 20 ans d'emprisonnement ferme assorti d'une peine d'amende de 100.000 Fcfa.
Bahi K.