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Politique Publié le vendredi 24 avril 2009 | Notre Voie

Les avocats déçus : "Nous sommes sidérés par la vacuité des questions"

Une commission rogatoire a été diligentée, hier, par deux juges ivoiriens pour entendre Mme Simone Ehivet Gbagbo et le ministre d’Etat Bohoun Bouabré. En présence de deux autres, français, dont le juge Ramaël qui mène une enquête depuis cinq ans sur la disparition de Guy-André Kieffer. Les auditions ont eu lieu dans les locaux de la Cour suprême, en présence de quatre avocats dont Georges Kiejman, Pierre Cornut-Gentille et Christine Courrégé, tous du barreau de Paris. Ils avaient, à leurs côtés, Maître Rodrigue Dadjé, avocat ivoirien. Les avocats ont clôturé leur journée par une conférence de presse organisée à la résidence du chef de l’Etat, à Cocody. Devant un très grand nombre de journalistes venus suivre l’affaire, Me Courrégé a conclu sur un ton amer. «J’ai été sidérée par la vacuité des questions après 5 ans d’enquête. C’était zéro !»

A la suite de Patrice Bailly, le ministre d’Etat a été entendu durant plus de quatre heures d’horloge. Et la Première Dame, de 19h à 21h30. Les avocats ont tous tenu à faire remarquer leur déception. «Les auditions d’aujourd’hui ont complètement dissipé cette idée de l’existence d’un lien entre ces personnalités et la disparition de Guy-André Kieffer. Pour nous, c’est une page tournée», ont-ils d’emblée déclaré. Avant de se plaindre de la «vacuité totale des questions posées. Si bien que c’est le procureur de la République et moi qui avons demandé à Mme Gbagbo et au ministre d’Etat s’ils ont joué un rôle dans la disparition de Guy-André Kieffer».

Selon Me Dadjé, la commission rogatoire s’est passée dans de bonnes conditions, dans un bel esprit. Mais il a déploré qu’après deux heures d’audition, il n’y ait plus eu de question à poser. «Et pas une seule question faisant allusion à cette disparition. Mme Gbagbo était déçue. Elle leur a demandé de lui poser des questions afin qu’elle y apporte des réponses. Mais il n’y en avait pas», a-t-il expliqué. Avant de soutenir que, désormais, des poursuites seront diligentées contre les journalistes ou toute personne qui se rendront coupables de diffamation contre sa cliente.
La journée n’a cependant pas été de tout repos. Devant le siège de la Cour suprême à Cocody, des journalistes étaient attroupés depuis 10 heures du matin. Les agents ayant reçu mission de les éloigner leur faisaient croire que rien n’était préparé pour que les auditions aient lieu là. Mais, à 11 heures, le procureur de la République Tchimou descend de l’immeuble et sort du bâtiment à bord de son véhicule. Dès lors tout le monde avait compris que les auditions auraient lieu en ces lieux.

L’attente des journalistes aura été des plus longues et épuisantes. De nombreux policiers convoyés sur les lieux les ont fermement tenus loin de la Cour suprême.

Le ministre d’Etat Bohoun Bouabré a été entendu de 14 heures à 18h30. Mme Simone Ehivet Gbagbo est arrivée à 18h16 pour être entendue à partir de 19 heures. Son audition a duré jusqu’à 19h30.

Demain, l’intégralité de la conférence de presse des avocats.

Paul D. Tayoro
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