Le juge Ramaël, qui vient d’achever l’audition des Ivoiriens, est invité à s’orienter maintenant sur la piste française.
Après les auditions de la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo et le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, M. Antoine Bohoun Bouabré ainsi que celles de plusieurs personnes évoluant dans le sillage de la Présidence de la République, le juge français Patrick Ramaël va-t-il enfin définitivement fonder sa conviction ? Dans ses prétendues recherches de la vérité sur la disparition depuis cinq ans, du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, va-t-il continuer d’explorer la piste de la Présidence de la République ivoirienne, en dépit de la «vacuité» du dossier, telle que dénoncée par les avocats des témoins ? Dans un cas comme dans l’autre, ce juge se doit maintenant de se rendre à l’évidence en lorgnant du côté de son propre pays, si tant est qu’il est vraiment animé par le souci de savoir de ce qui est advenu de Kieffer. A ce niveau, l’enquête doit absolument s’orienter sur la piste que le juge Ramaël, consciemment ou inconsciemment, n’a jamais voulu explorer. Il s’agit de celle menant à des hommes de race blanche dont un Français bien identifié, qui auraient fait une descente au domicile de Kieffer et fouillé dans ses affaires quelques heures seulement après sa disparition le 16 avril 2004.
Epouse légitime de Guy-André Kieffer avec laquelle il partageait sa vie au moment de sa disparition, Atta Kieffer Afua, Ghanéenne née le 10 octobre 1962 à Kumasi avait remué ciel et terre en vue de se faire entendre par le juge Ramaël. Lequel malheureusement, n’a jamais voulu prendre en compte les déclarations de cette femme, qui, mieux que quiconque, connaît parfaitement l’homme dont il est question. Et pourtant, il ressort des dires de Afua que quelques heures après la disparition de son mari, un ami, compatriote de ce dernier, accompagné de trois autres «Blancs» ont perquisitionné son domicile à la recherche d’une cassette vidéo. Ce jour-là, Afua était au Ghana où son époux devait la rejoindre après avoir récupéré de l’argent avec un ami français. Est-ce le même que celui qu’elle connaît ?! En tout cas, selon les déclarations de la femme, Kieffer n’a pas révélé le nom de celui qui devait lui remettre de l’argent. Elle fait savoir toutefois qu’aux environs de 11 h 30, ce 16 avril là, son mari Kieffer, tout affolé, l’aurait appelée pour dire qu’il était en danger… et la communication a été brutalement interrompue. “Tous les appels que j’ai émis par la suite, tant sur son portable que sur le fixe de la maison, n’ont pas abouti”, a-t-elle précisé dans sa déclaration, bien consignée chez un avocat.
Mme Kieffer, revenue précipitamment à Abidjan, se serait (naïvement) confiée à cet ami français de son époux pour les démarches administratives en vue de retrouver son homme dont la nouvelle de la disparition faisait déjà la «une» des journaux. Afua a révélé que la servante restée à la maison lui a expliqué que le matin de sa disparition, son patron Kieffer a conversé pendant longtemps sur le téléphone fixe, avec toujours cet ami Français, (connu aussi de la servante). C’est donc après cette conversation téléphonique, dont le contenu n’est pas rapporté par la servante, que le journaliste franco-canadien est sorti de la maison pour ne jamais plus réapparaître. Et c’est aussi cette fille de maison qui aurait raconté à sa patronne Afua que dans l’après-midi de ce 16 avril 2004, le même ami français est venu avec trois de ses compatriotes «Blancs» pour fouiller la maison de fond en comble.
L’épouse de Kieffer, en dépit de ces informations qui devaient l’amener à établir un lien entre ce dernier et la disparition de son mari, va plutôt continuer de lui faire confiance en se faisant accompagner par cet ami pour porter plainte à la police criminelle contre inconnu.
Atta Kieffer Afua qui disait n’avoir pour seul confident que cet ami de son mari disparu, ne va se douter de rien, en remettant plus tard à ce dernier qui le lui demandait, plusieurs CD vidéo. Des CD que l’homme avait cherchés en vain à récupérer dans les premières heures de la disparition de Kieffer. Dans sa volonté de se faire entendre par le juge Patrick Ramaël, Afua dit en avoir été empêchée par celui qu’elle avait toujours considéré comme l’ami de son mari. Celui à qui elle se confiait, et à qui elle confiait tout. Et c’est en face de l’hôtel Ibis à Marcory qu’elle dit lui avoir remis les CD dont elle ignorait elle-même le contenu. Lesquels CD, que recherchaient des policiers français qui, eux aussi, s’étaient rendus au domicile du couple Kieffer à Marcory Zone 4. “Lorsque à ces policiers français, j’ai dit que j’ai remis les CD à l’ami Français de mon époux, ils m’ont curieusement demandé sans aucune explication, d’aller me cacher dans mon pays”, a-t-elle soutenu.
Mme Kieffer Afua soutient que malgré toutes ses démarches, l’ « ami » français l’empêchait de rencontrer le juge Patrick Ramaël. Et elle affirme s’être rendue à l’ambassade de France pour se faire entendre sur les incessantes descentes des Blancs cherchant des CD à son domicile, mais qu’elle aurait été tout simplement rabrouée sans autre forme de procès. Protestant et se lamentant devant tous les obstacles qui se dressaient sur son chemin, l’épouse de Kieffer a soutenu avoir été contrariée par le Français qu’elle avait continué de considérer comme l’ami intime de son époux et qui, avait-elle pensé, oeuvrait pour que celui-ci soit retrouvé. Le Français lui aurait tenu ces propos : “Je suis désolé, ton mari Kieffer est mort, et il est mieux pour toi de tout laisser tomber”. Atta Kieffer Afua, mariée légalement depuis 1996 avec Guy-André Kieffer, prise de peur devant les menaces voilées qu’elle recevait tous les jours de l’ «ami» Français et de bien d’autres personnes tapies dans l’ombre, se serait cachée dans son pays comme on le lui avait recommandé.
Mais hélas ! Afua, la vraie épouse de Kieffer va, elle aussi, disparaître à jamais. Elle serait décédée dans des circonstances non élucidées au Ghana, son pays natal. Sa disparition a-t-elle un lien avec celle, très mystérieuse de son époux ? Entre temps, l’ancienne épouse de Kieffer d’avec qui il a divorcé, il y a des lustres, est réapparue en France pour mener le combat en voulant attribuer vaille que vaille la disparition de son ancien mari qu’elle fait passer pour son époux à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire.
Aussi bien les juges français, que les enquêteurs ivoiriens sont interpellés. Peut-être qu’en examinant le cas Atta Kieffer Afua, ils pourraient démêler l’affaire Kieffer.
Landry Kohon
Après les auditions de la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo et le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, M. Antoine Bohoun Bouabré ainsi que celles de plusieurs personnes évoluant dans le sillage de la Présidence de la République, le juge français Patrick Ramaël va-t-il enfin définitivement fonder sa conviction ? Dans ses prétendues recherches de la vérité sur la disparition depuis cinq ans, du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, va-t-il continuer d’explorer la piste de la Présidence de la République ivoirienne, en dépit de la «vacuité» du dossier, telle que dénoncée par les avocats des témoins ? Dans un cas comme dans l’autre, ce juge se doit maintenant de se rendre à l’évidence en lorgnant du côté de son propre pays, si tant est qu’il est vraiment animé par le souci de savoir de ce qui est advenu de Kieffer. A ce niveau, l’enquête doit absolument s’orienter sur la piste que le juge Ramaël, consciemment ou inconsciemment, n’a jamais voulu explorer. Il s’agit de celle menant à des hommes de race blanche dont un Français bien identifié, qui auraient fait une descente au domicile de Kieffer et fouillé dans ses affaires quelques heures seulement après sa disparition le 16 avril 2004.
Epouse légitime de Guy-André Kieffer avec laquelle il partageait sa vie au moment de sa disparition, Atta Kieffer Afua, Ghanéenne née le 10 octobre 1962 à Kumasi avait remué ciel et terre en vue de se faire entendre par le juge Ramaël. Lequel malheureusement, n’a jamais voulu prendre en compte les déclarations de cette femme, qui, mieux que quiconque, connaît parfaitement l’homme dont il est question. Et pourtant, il ressort des dires de Afua que quelques heures après la disparition de son mari, un ami, compatriote de ce dernier, accompagné de trois autres «Blancs» ont perquisitionné son domicile à la recherche d’une cassette vidéo. Ce jour-là, Afua était au Ghana où son époux devait la rejoindre après avoir récupéré de l’argent avec un ami français. Est-ce le même que celui qu’elle connaît ?! En tout cas, selon les déclarations de la femme, Kieffer n’a pas révélé le nom de celui qui devait lui remettre de l’argent. Elle fait savoir toutefois qu’aux environs de 11 h 30, ce 16 avril là, son mari Kieffer, tout affolé, l’aurait appelée pour dire qu’il était en danger… et la communication a été brutalement interrompue. “Tous les appels que j’ai émis par la suite, tant sur son portable que sur le fixe de la maison, n’ont pas abouti”, a-t-elle précisé dans sa déclaration, bien consignée chez un avocat.
Mme Kieffer, revenue précipitamment à Abidjan, se serait (naïvement) confiée à cet ami français de son époux pour les démarches administratives en vue de retrouver son homme dont la nouvelle de la disparition faisait déjà la «une» des journaux. Afua a révélé que la servante restée à la maison lui a expliqué que le matin de sa disparition, son patron Kieffer a conversé pendant longtemps sur le téléphone fixe, avec toujours cet ami Français, (connu aussi de la servante). C’est donc après cette conversation téléphonique, dont le contenu n’est pas rapporté par la servante, que le journaliste franco-canadien est sorti de la maison pour ne jamais plus réapparaître. Et c’est aussi cette fille de maison qui aurait raconté à sa patronne Afua que dans l’après-midi de ce 16 avril 2004, le même ami français est venu avec trois de ses compatriotes «Blancs» pour fouiller la maison de fond en comble.
L’épouse de Kieffer, en dépit de ces informations qui devaient l’amener à établir un lien entre ce dernier et la disparition de son mari, va plutôt continuer de lui faire confiance en se faisant accompagner par cet ami pour porter plainte à la police criminelle contre inconnu.
Atta Kieffer Afua qui disait n’avoir pour seul confident que cet ami de son mari disparu, ne va se douter de rien, en remettant plus tard à ce dernier qui le lui demandait, plusieurs CD vidéo. Des CD que l’homme avait cherchés en vain à récupérer dans les premières heures de la disparition de Kieffer. Dans sa volonté de se faire entendre par le juge Patrick Ramaël, Afua dit en avoir été empêchée par celui qu’elle avait toujours considéré comme l’ami de son mari. Celui à qui elle se confiait, et à qui elle confiait tout. Et c’est en face de l’hôtel Ibis à Marcory qu’elle dit lui avoir remis les CD dont elle ignorait elle-même le contenu. Lesquels CD, que recherchaient des policiers français qui, eux aussi, s’étaient rendus au domicile du couple Kieffer à Marcory Zone 4. “Lorsque à ces policiers français, j’ai dit que j’ai remis les CD à l’ami Français de mon époux, ils m’ont curieusement demandé sans aucune explication, d’aller me cacher dans mon pays”, a-t-elle soutenu.
Mme Kieffer Afua soutient que malgré toutes ses démarches, l’ « ami » français l’empêchait de rencontrer le juge Patrick Ramaël. Et elle affirme s’être rendue à l’ambassade de France pour se faire entendre sur les incessantes descentes des Blancs cherchant des CD à son domicile, mais qu’elle aurait été tout simplement rabrouée sans autre forme de procès. Protestant et se lamentant devant tous les obstacles qui se dressaient sur son chemin, l’épouse de Kieffer a soutenu avoir été contrariée par le Français qu’elle avait continué de considérer comme l’ami intime de son époux et qui, avait-elle pensé, oeuvrait pour que celui-ci soit retrouvé. Le Français lui aurait tenu ces propos : “Je suis désolé, ton mari Kieffer est mort, et il est mieux pour toi de tout laisser tomber”. Atta Kieffer Afua, mariée légalement depuis 1996 avec Guy-André Kieffer, prise de peur devant les menaces voilées qu’elle recevait tous les jours de l’ «ami» Français et de bien d’autres personnes tapies dans l’ombre, se serait cachée dans son pays comme on le lui avait recommandé.
Mais hélas ! Afua, la vraie épouse de Kieffer va, elle aussi, disparaître à jamais. Elle serait décédée dans des circonstances non élucidées au Ghana, son pays natal. Sa disparition a-t-elle un lien avec celle, très mystérieuse de son époux ? Entre temps, l’ancienne épouse de Kieffer d’avec qui il a divorcé, il y a des lustres, est réapparue en France pour mener le combat en voulant attribuer vaille que vaille la disparition de son ancien mari qu’elle fait passer pour son époux à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire.
Aussi bien les juges français, que les enquêteurs ivoiriens sont interpellés. Peut-être qu’en examinant le cas Atta Kieffer Afua, ils pourraient démêler l’affaire Kieffer.
Landry Kohon