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Politique Publié le lundi 27 avril 2009 | Notre Voie

Affaire Guy-André Kieffer : Une grosse machination politique

Après l’audition de la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo et du ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré, et suite, d’une part, aux agitations de la presse nationale et internationale proche de l’ex-rébellion et, d’autre part, aux révélations faites par l’épouse légale du journaliste et homme d’affaires francocanadien porté disparu, on comprend de plus en plus que l’affaire Kieffer est une véritable machination politique.

Les auditions de la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo et du ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré terminées, les choses se précisent de plus en plus. A savoir que les deux personnalités ivoiriennes sont victimes d’une machination politique de la part de certains dirigeants français dans l’affaires Guy-André Kieffer, du nom du journaliste et homme d’affaire francocanadien porté disparu depuis 2004 en Côte d’Ivoire. Ceux-ci, après avoir échoué tant avec les armes qu’au plan diplomatique, croient avoir trouvé en l’affaire Guy-André Kieffer l’arme fatale pour abattre le président Laurent Gbagbo. Car, dans cette affaire, celui qui est visé, c’est bien le président de la République. L’acharnement de la presse française (RFI) et les journaux proches de l’ex-rébellion (Le Patriote) sur les deux personnalités conforte bien la thèse de la machination politique. Car ce qui unit ces deux organes de presse, c’est leur haine vis-à-vis du président Gbagbo, de tous ceux qui lui sont proches et leur soutien commun à l’ex-rébellion en Côte d’Ivoire.

On se souvient aisément que Le Patriote avait déjà, en 2001, divisé la carte de la Côte d’Ivoire en deux à sa première page dans les mêmes proportions qu’elle l’est aujourd’hui par la rébellion. On se souvient également de ce que la très officielle radio française RFI fait partie des médias qui ont préparé les esprits à la rébellion contre le régime Gbagbo en Côte d’Ivoire. Et ce sont ces mêmes organes qui sont au devant de cet autre complot ourdi contre la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo et le ministre d’Etat Bohoun Bouabré dans l’affaire de la soi-disant disparition de Guy-André Kieffer, du nom du soi-disant journaliste francocanadien. On remarque d’ailleurs que les deux organes de presse développent les mêmes thèses. Pour RFI comme pour Le Patriote, le fait que le ministre d’Etat ait dit qu’il n’a peur de personne et que c’est plutôt de lui qu’on doit avoir peur a suffi pour qu’on le soupçonne d’être responsable de la disparition de Kieffer. De même, le fait qu’il ait dénoncé la corruption des journalistes français ferait de lui, un homme dangereux. Le Patriote va même plus loin en demandant que la France poursuive le ministre d’Etat Bohoun Bouabré pour corruption. Et il ne serait pas surprenant de voir ce délit au nombre des faits reprochés à cet éminent membre du gouvernement ivoirien.

En réalité, ces porte-voix des ennemis du président Gbagbo, de ces proches et, en définitive, de la Côte d’Ivoire sont troublés par la vacuité des questions des juges commis par leurs commanditaires, et que nous avons mises à nu en publiant quelques-unes. Ils paniquent parce qu’ils ont été atteints dans la partie la plus sensible, la communication. Car la guerre qui est faite à la Côte d’Ivoire est d’abord communicationnelle. C’est leur talon d’Achille.

En répondant qu’il n’a peur de personne et que c’est de lui qu’on doit avoir peur, le ministre Bohoun a déjoué un piège des juges français. Ceux-ci voulaient établir que c’est parce que le ministre d’Etat avait peur des écrits de Kieffer relatifs aux supposées malversations dans la filière café-cacao qu’il aurait commandité sa disparition. Bohoun a donc voulu dire aux juges français qu’il n’avait aucune raison d’avoir peur de Kieffer, encore moins de ses écrits, puisqu’il ne se reproche rien. D’ailleurs, il a montré qu’il ne l’a jamais connu comme journaliste, mais comme consultant dans une entreprise qui exerçait dans la filière café- cacao. Il en est de même pour la question relative à la corruption des journalistes français. Le professeur Paul Antoine Bohoun Bouabré ne pouvait pas comprendre et concevoir que des juges français, qui étaient censés enquêter sur une affaire de disparition d’un homme, s’érigent en contrôleurs de finance à l’endroit d’un ministre d’un pays tiers. Et, comme ces juges voulaient forcément savoir la destination de l’argent qu’il remettait à son collaborateur pour la communication en Europe, il leur a indiqué ce à quoi cet argent est destiné. Et cela ne devrait pas étonner, car la grave crise que la guerre a léguée à la Côte d’Ivoire nous a permis de comprendre que certains journalistes français ne sont pas des exemples de moralité. Ils sont au service des hommes politiques et des plus offrants. Ecoutez bien les commentaires tendancieux et particulièrement partisans de l’actuel correspondant de RFI en Côte d’Ivoire et vous serez bien édifiés. D’ailleurs, on se demande bien ce que ces juges vont faire maintenant qu’ils ont compris que le ministre d’Etat n’a aucun compte bancaire à l’étranger. Et qu’il leur a montré qu’un Africain peut être un bon gestionnaire et intègre.
Mais il n’y a pas que les agitations de ces organes qui expliquent le caractère politique de l’affaire Kieffer. Il y a aussi le fait que les juges français font fi des révélations faites par l’épouse légitime de Kieffer avant sa mort dans des “conditions obscures” et qui constituent pourtant une piste fiable qui aurait aidé à la manifestation de la vérité. Les propos de cette dame font état de ce qu’un Français bien connu et partenaire d’affaire de son mari aurait, en compagnie de deux autres Français, fouillé, de fond en comble, leur résidence à la recherche d’une cassette vidéo le soir-même de la disparition de son mari Kieffer. Elle indique également que ce monsieur en qui elle croyait en vue de l’aider à retrouver son mari a réussi à lui soutirer les casettes vidéo de son mari, avant de lui dire d’abandonner les recherches et d’aller se cacher dans son pays, le Ghana. Mais curieusement, cette dame a trouvé la mort dans des conditions “mystérieuses” quelques semaines après son départ dans son pays. Tout porte à croire que c’est le même réseau qui a fait disparaître son mari qui l’a tué pour effacer toute trace de témoignages gênants. Voilà donc une piste qui peut aider à la manifestation de la vérité, car le Français dont parle l’épouse légitime de Kieffer est bien connu. Mais les juges français refusent de la suivre et ils s’acharnent sur d’innocentes personnalités, dont la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo et le ministre d’Etat Paul Antoine Bohoun Bouabré. Ce qui est révoltant dans cette affaire, c’est l’attitude raciste des juges français. Ils ont exigé que la Première Dame de Côte d’Ivoire et le ministre d’Etat Bohoun Bouabré soient entendus dans les locaux d’une institution judiciaire, là où la loi ivoirienne indique qu’on pouvait le faire partout sur le territoire ivoirien.. Toute chose qu’ils n’auraient jamais osé faire dans leur pays, la France, ou dans tout autre pays européen. Cela montre tout le mépris que ces juges français ont à l’égard des dirigeants africains. Cela s’appelle le racisme. Que ceux qui rient aujourd’hui se détrompent, car, si, par extraordinaire, ceux qu’ils soutiennent parvenaient au pouvoir, ces juges français auront la même attitude raciste vis-à-vis d’eux. Parce que c’est la couleur de la peau qui détermine leur comportement.

Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr
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