Aimé Henri Konan Bédié ne manque aucune occasion pour accuser, le coup d’Etat qui l’a balayé du pouvoir, en décembre 1999, de l’avoir empêché de faire le bonheur des Ivoiriens. Pour lui, c’est le coup d’Etat stupide qui l’a fait partir du pouvoir qui ne lui a pas permis d’entreprendre les grands chantiers pour lesquels il avait sollicité le suffrage des Ivoiriens. C’est en ces termes qu’il se justifie, concernant l’autoroute du nord qui n’a pas été prolongée jusqu’à Yamoussoukro.
L’argument est le même pour dire pourquoi le transfert de la capitale est resté lettre morte. La chanson ne varie pas, s’agissant de la route devant désenclaver la ville de Bettié, la route non bitumée menant à Prikro. Lors d’un meeting qu’il a animé à Prikro au moment où le président du FPI, Affi N’Guessan y séjournait pour une tournée, Alphonse Djédjé Mady a tenté d’endormir les populations en leur faisant croire que Bédié a été chassé du pouvoir au moment où il s’apprêtait à faire bitumer la voie qui donne accès à Prikro. Selon Djédjé Mady, les travaux d’électrification de plusieurs villages, de construction du 3ème pont d’Abidjan, de l’autoroute du nord n’ont pu être concrétisés du fait du coup d’Etat de 1999.
Dans sa tournée qu’il effectue actuellement à l’Est, Henri Konan Bédié a laissé entendre que c’est le coup d’Etat qui l’a empêché de faire la route de Bettié, ville dans laquelle il est arrivé au moyen d’un bac. Mais curieusement , pour éviter de gêner le président de son parti, le maire PDCI de Bettié, Wadja Essay a déclaré : «C’est vous qui avez décidé de sortir Bettié de son enclavement». Il le dit sachant que Bettié n’est pas désenclavé, mais dans le but d’admettre que le coup d’Etat y est pour quelque chose.
Comme on le voit, Bédié se cache derrière le coup d’Etat pour justifier ce qu’il n’a pas pu faire pour les Ivoiriens.
Aveu d’échec
En réalité, cette parade est un aveu d’échec. Puisque, avant ce coup de force, Bédié a eu 6 ans de pouvoir de décembre 1993, date de la mort d’Houphouet, à décembre 1999. Contrairement à Laurent Gbagbo qui a eu à faire face à une rébellion juste 18 mois après son élection, l’ancien président a géré le pays dans un environnement de paix pendant 6 longues années. Il a aussi bien tiré profit de la dévaluation qui, dit-on, a versé une pluie de milliards sur la Côte d’Ivoire. Il n’a pas mis à profit cet environnement pour ouvrir ses chantiers. Il s’est plutôt lancé dans des réalisations pharaoniques et parfois inutiles aux seuls bénéfices de ses proches, de son village natal Pépressou et du village natal de son épouse Koukourandoumi. Pire, il a multiplié les malversations et fait preuve de mauvaise gouvernance dans tous les secteurs de la vie de la Nation dont la santé. Dans ce secteur en effet, son ministre de la santé a pompé impunément 18 milliards de francs CFA octroyés par l’Union européenne. On se souvient également des dépenses non ordonnancées auxquelles s’est adonné son ministre de l’Economie et des finances. Tous les détournements et autres actes de mauvaise gouvernance ont poussé les bailleurs de fonds à arrêter leur coopération avec la Côte d’Ivoire.
En décembre 1999, Bédié était pratiquement à la fin de son mandat sans avoir fait ce qu’il avait promis au peuple. Pourquoi tente-t-il donc de faire admettre que c’est le coup d’Etat qui l’a contrarié, dans son élan de “progrès pour tous et le bonheur pour chacun” ?
En face de Bédié, la différence est nette avec le président Laurent Gbagbo, arrivé au pouvoir sur les cendres d’un régime militaire qui, malgré une rébellion armée et entretenue par ses opposants, a engagé des chantiers d’envergure. Le transfert de la capitale, projet cher à feu Houphouet-Boigny, abandonné par son enfant chéri Bédié, est devenu une réalité. Impensable. C’est ce qui fait le rapprochement entre Thérèse Houphouët-Boigny et Laurent Gbagbo. Mieux, Laurent Gbagbo a épuré les dettes mises sur le dos de la Côte d’Ivoire par le PDCI, Bédié et consorts. Dans toutes les régions, des villages sont sortis du noir pour être portés à la lumière. Des sous-préfectures, communes et départements sont créés. L’autoroute du nord fait mouvement vers Yamoussoukro. En face de la présidence de la République, sort de terre, un mémorial dédié à feu Félix Houphouet-Boigny. La route qui mène à Adzopé est réhabilitée et les populations sont soulagées. Des pionniers du PDCI sont pris en charge par Laurent Gbagbo quand ils sont malades. Ne parlons pas du bon traitement fait des revendications des travailleurs ivoiriens dans cet environnement de crise.
Vu cette performance du président Gbagbo en temps de crise, qui peut encore croire aux allégations de Bédié qui tente de justifier ce qu’il n’a pas pu réaliser. Le PDCI est obligé de chanter que seul Bédié peut ramener la paix au pays. Mais on lui rétorquera que c’est par ce même candidat Bédié que le premier coup d’Etat a réussi dans ce pays et que des millions d’Ivoirien ont dansé. Par contre des millions d’Ivoiriens se sont dressés quand des rebelles ont tenté de faire partir Laurent Gbgabo. La différence !
Benjamin Koré: benjaminkore@yahoo.fr
L’argument est le même pour dire pourquoi le transfert de la capitale est resté lettre morte. La chanson ne varie pas, s’agissant de la route devant désenclaver la ville de Bettié, la route non bitumée menant à Prikro. Lors d’un meeting qu’il a animé à Prikro au moment où le président du FPI, Affi N’Guessan y séjournait pour une tournée, Alphonse Djédjé Mady a tenté d’endormir les populations en leur faisant croire que Bédié a été chassé du pouvoir au moment où il s’apprêtait à faire bitumer la voie qui donne accès à Prikro. Selon Djédjé Mady, les travaux d’électrification de plusieurs villages, de construction du 3ème pont d’Abidjan, de l’autoroute du nord n’ont pu être concrétisés du fait du coup d’Etat de 1999.
Dans sa tournée qu’il effectue actuellement à l’Est, Henri Konan Bédié a laissé entendre que c’est le coup d’Etat qui l’a empêché de faire la route de Bettié, ville dans laquelle il est arrivé au moyen d’un bac. Mais curieusement , pour éviter de gêner le président de son parti, le maire PDCI de Bettié, Wadja Essay a déclaré : «C’est vous qui avez décidé de sortir Bettié de son enclavement». Il le dit sachant que Bettié n’est pas désenclavé, mais dans le but d’admettre que le coup d’Etat y est pour quelque chose.
Comme on le voit, Bédié se cache derrière le coup d’Etat pour justifier ce qu’il n’a pas pu faire pour les Ivoiriens.
Aveu d’échec
En réalité, cette parade est un aveu d’échec. Puisque, avant ce coup de force, Bédié a eu 6 ans de pouvoir de décembre 1993, date de la mort d’Houphouet, à décembre 1999. Contrairement à Laurent Gbagbo qui a eu à faire face à une rébellion juste 18 mois après son élection, l’ancien président a géré le pays dans un environnement de paix pendant 6 longues années. Il a aussi bien tiré profit de la dévaluation qui, dit-on, a versé une pluie de milliards sur la Côte d’Ivoire. Il n’a pas mis à profit cet environnement pour ouvrir ses chantiers. Il s’est plutôt lancé dans des réalisations pharaoniques et parfois inutiles aux seuls bénéfices de ses proches, de son village natal Pépressou et du village natal de son épouse Koukourandoumi. Pire, il a multiplié les malversations et fait preuve de mauvaise gouvernance dans tous les secteurs de la vie de la Nation dont la santé. Dans ce secteur en effet, son ministre de la santé a pompé impunément 18 milliards de francs CFA octroyés par l’Union européenne. On se souvient également des dépenses non ordonnancées auxquelles s’est adonné son ministre de l’Economie et des finances. Tous les détournements et autres actes de mauvaise gouvernance ont poussé les bailleurs de fonds à arrêter leur coopération avec la Côte d’Ivoire.
En décembre 1999, Bédié était pratiquement à la fin de son mandat sans avoir fait ce qu’il avait promis au peuple. Pourquoi tente-t-il donc de faire admettre que c’est le coup d’Etat qui l’a contrarié, dans son élan de “progrès pour tous et le bonheur pour chacun” ?
En face de Bédié, la différence est nette avec le président Laurent Gbagbo, arrivé au pouvoir sur les cendres d’un régime militaire qui, malgré une rébellion armée et entretenue par ses opposants, a engagé des chantiers d’envergure. Le transfert de la capitale, projet cher à feu Houphouet-Boigny, abandonné par son enfant chéri Bédié, est devenu une réalité. Impensable. C’est ce qui fait le rapprochement entre Thérèse Houphouët-Boigny et Laurent Gbagbo. Mieux, Laurent Gbagbo a épuré les dettes mises sur le dos de la Côte d’Ivoire par le PDCI, Bédié et consorts. Dans toutes les régions, des villages sont sortis du noir pour être portés à la lumière. Des sous-préfectures, communes et départements sont créés. L’autoroute du nord fait mouvement vers Yamoussoukro. En face de la présidence de la République, sort de terre, un mémorial dédié à feu Félix Houphouet-Boigny. La route qui mène à Adzopé est réhabilitée et les populations sont soulagées. Des pionniers du PDCI sont pris en charge par Laurent Gbagbo quand ils sont malades. Ne parlons pas du bon traitement fait des revendications des travailleurs ivoiriens dans cet environnement de crise.
Vu cette performance du président Gbagbo en temps de crise, qui peut encore croire aux allégations de Bédié qui tente de justifier ce qu’il n’a pas pu réaliser. Le PDCI est obligé de chanter que seul Bédié peut ramener la paix au pays. Mais on lui rétorquera que c’est par ce même candidat Bédié que le premier coup d’Etat a réussi dans ce pays et que des millions d’Ivoirien ont dansé. Par contre des millions d’Ivoiriens se sont dressés quand des rebelles ont tenté de faire partir Laurent Gbgabo. La différence !
Benjamin Koré: benjaminkore@yahoo.fr