Le ministère français des Affaires étrangères et européennes a fait une révélation de taille, le vendredi 24 avril dernier, lendemain de l’audition à Abidjan par des juges français de Mme Simone Gbagbo, Première Dame de Côte d’Ivoire, à propos de l’affaire Guy-André Kieffer : “Nous souhaitons que toute la lumière puisse être faite sur les circonstances et les responsabilités dans le décès de Guy-André Kieffer. Pour cela, nous apportons au juge français tout notre appui et toute notre assistance, notamment matérielle, par l’intermédiaire de notre ambassade à Abidjan, afin qu’il accomplisse sa mission. Nous lui avons offert ce soutien à plusieurs reprises”.
Ces propos du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et européennes (Quai d’Orsay) comportent une information inédite. A savoir que Guy-André Kieffer est décédé. La justice française, qui a chargé l’un de ses juges d’instruction, en la personne de Patrick Ramaël, de mener l’enquête sur l’affaire Kieffer, n’a jamais soutenu publiquement ni confié à son homologue ivoirienne ( qui a aussi ouvert une enquête) que le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer est décédé. L’opinion publique ivoirienne et internationale n’avait jamais appris jusqu’à la récente déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay, la mort de Kieffer.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et européennes étant intervenu, au nom du gouvernement français (cf. site officiel du Quai d’Orsay), l’on ne peut que croire qu’il n’a pas fait une déclaration creuse. Si la France soutient que son ressortissant, Kieffer, est mort, c’est qu’elle dispose d’éléments probants dans ce sens. Car on ne peut pas parler ici d’erreur du Quai d’Orsay, puisqu’en diplomatie, tout se pèse et rien ne se dit ou ne s’écrit au hasard. Les mots, les virgules, les points et les points virgules ont tous un sens précis et clair.
Alors questions : de quoi est mort Guy-André Kieffer ? a-t-il été tué ? pourquoi ? par qui et où ? où se trouve la dépouille du journaliste franco-canadien ? pourquoi la France officielle, qui le savait mort, est-elle restée silencieuse tout ce temps ? pourquoi ne verse-t-elle pas au dossier tout ce qu’elle sait, afin que la vérité soit sue à propos de l’affaire Kieffer ? en se taisant, Paris ne fait-elle pas du cas Kieffer un fonds de commerce politico-médiatique ? Autant d’interrogations qui démontrent toute l’opacité qui entoure l’affaire Guy-André Kieffer. Depuis la disparition de ce journaliste à Abidjan, le 16 avril 2004, la justice et les médias français n’ont privilégié qu’une piste. Celle qui indexe, sans aucune preuve, l’entourage du couple présidentiel ivoirien au motif que Kieffer mènerait une enquête sur des supposées malversations dans la filière café-cacao en Côte d’Ivoire au moment de sa disparition. De prétendus témoins en prétendus témoins dont un a même eu l’asile politique (le dénommé Berté Seydou), la France a tout focalisé sur Laurent et Simone Gbagbo, ainsi que leur entourage. Refusant d’explorer d’autres pistes, notamment celle, fort probable, d’un règlement de comptes entre Kieffer et ses associés français en affaires. Les dénégations de la justice ivoirienne pour attirer l’attention de son homologue française sur cette piste ne semblent pas rencontrer d’échos favorables. Tant la justice française est préoccupée par le couple Gbagbo et leurs proches, unique objet de sa mission. A preuve, les juges d’instruction français, Patrick Ramaël et Nicolas Blot, ont entendu, suivant une commission rogatoire la Première Dame, Mme Simone Gbagbo, et le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, M. Paul Antoine Bohoun Bouabré, le 23 avril 2009.
Selon les avocats de Simone Gbagbo et Bohoun Bouabré, le dossier d’accusation de leurs clients est totalement vide.
Didier Depry: ddepry@hotmail.com
Ces propos du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et européennes (Quai d’Orsay) comportent une information inédite. A savoir que Guy-André Kieffer est décédé. La justice française, qui a chargé l’un de ses juges d’instruction, en la personne de Patrick Ramaël, de mener l’enquête sur l’affaire Kieffer, n’a jamais soutenu publiquement ni confié à son homologue ivoirienne ( qui a aussi ouvert une enquête) que le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer est décédé. L’opinion publique ivoirienne et internationale n’avait jamais appris jusqu’à la récente déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay, la mort de Kieffer.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et européennes étant intervenu, au nom du gouvernement français (cf. site officiel du Quai d’Orsay), l’on ne peut que croire qu’il n’a pas fait une déclaration creuse. Si la France soutient que son ressortissant, Kieffer, est mort, c’est qu’elle dispose d’éléments probants dans ce sens. Car on ne peut pas parler ici d’erreur du Quai d’Orsay, puisqu’en diplomatie, tout se pèse et rien ne se dit ou ne s’écrit au hasard. Les mots, les virgules, les points et les points virgules ont tous un sens précis et clair.
Alors questions : de quoi est mort Guy-André Kieffer ? a-t-il été tué ? pourquoi ? par qui et où ? où se trouve la dépouille du journaliste franco-canadien ? pourquoi la France officielle, qui le savait mort, est-elle restée silencieuse tout ce temps ? pourquoi ne verse-t-elle pas au dossier tout ce qu’elle sait, afin que la vérité soit sue à propos de l’affaire Kieffer ? en se taisant, Paris ne fait-elle pas du cas Kieffer un fonds de commerce politico-médiatique ? Autant d’interrogations qui démontrent toute l’opacité qui entoure l’affaire Guy-André Kieffer. Depuis la disparition de ce journaliste à Abidjan, le 16 avril 2004, la justice et les médias français n’ont privilégié qu’une piste. Celle qui indexe, sans aucune preuve, l’entourage du couple présidentiel ivoirien au motif que Kieffer mènerait une enquête sur des supposées malversations dans la filière café-cacao en Côte d’Ivoire au moment de sa disparition. De prétendus témoins en prétendus témoins dont un a même eu l’asile politique (le dénommé Berté Seydou), la France a tout focalisé sur Laurent et Simone Gbagbo, ainsi que leur entourage. Refusant d’explorer d’autres pistes, notamment celle, fort probable, d’un règlement de comptes entre Kieffer et ses associés français en affaires. Les dénégations de la justice ivoirienne pour attirer l’attention de son homologue française sur cette piste ne semblent pas rencontrer d’échos favorables. Tant la justice française est préoccupée par le couple Gbagbo et leurs proches, unique objet de sa mission. A preuve, les juges d’instruction français, Patrick Ramaël et Nicolas Blot, ont entendu, suivant une commission rogatoire la Première Dame, Mme Simone Gbagbo, et le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, M. Paul Antoine Bohoun Bouabré, le 23 avril 2009.
Selon les avocats de Simone Gbagbo et Bohoun Bouabré, le dossier d’accusation de leurs clients est totalement vide.
Didier Depry: ddepry@hotmail.com