Maintenant que Paris montre le corps de Kieffer

A moins d’être de très mauvaise foi, le juge français Ramaël devrait pouvoir pousser un ouf de soulagement. L’enquête qu’il mène sur la disparition de Guy-André Kieffer, le journaliste et homme d’affaires franco-canadien, va connaître enfin son épilogue. Le cabinet de Bernard Kouchner a annoncé, dans un communiqué, que le ressortissant français, dont on a plus retrouvé les traces depuis le 16 avril 2004, est bel et bien mort. Kieffer n’est donc plus en vie. Désormais, il ne faut plus parler de disparition du journaliste, mais bien de mort ou de décès. L’affaire Kieffer vient de franchir une étape majeure. Il appartient maintenant au juge français de prendre les attaches du ministre Kouchner pour savoir où se trouve le corps de l’infortuné Kieffer. Si le ministre français a attendu tant de temps pour dire au monde que celui que l’on cherche depuis cinq ans est mort, c’est qu’il a pris toutes les dispositions pour chercher et trouver les tueurs, les circonstances de l’assassinat, etc.

Messieurs les juges, Monsieur le ministre, c’est à vous de jouer ! Et le terrain le mieux approprié est le stade français de votre convenance. Vos adversaires vous y attendent depuis. Ils ont pour nom : Jean-Michel Aron Brunetière, Stéphane de Vaucelles et Eric Latham. Ce sont les partenaires en affaires de Kieffer dont un parmi eux est très ami à celui dont on vient de découvrir la mort.

AVS