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Politique Publié le vendredi 8 mai 2009 | Le Nouveau Réveil

Trahir le secret de l`instruction : La loi est formelle !

L'instruction du juge est couverte par le secret. On attend parfois dix ans avant de lever le secret de l'instruction. Dans les pays, dignes de ce nom, il faut des dérogations spéciales pour lever le secret de l'instruction. Et il y a toute une procédure. Mais alors, que s'est-il passé pour que l'audition de Bohoun Bouabré par le juge français, Patrick Ramaël, frappée du Sceau de la confidentialité, se retrouve sur la place publique, dans le journal du FPI, " Notre Voie " n°3264 du vendredi 24 avril 2009?

Si le journal " Notre Voie ", et uniquement " Notre Voie " a pu se procurer l'audition secrète de Bohoun Bouabré, deux hypothèses sont plausibles. Soit le groupe Bohoun Bouabré avait dissimulé dans leurs bagages des magnétophones, actionnés dès le début de l'instruction, soit le même groupe a usé du système des téléphones portables. Toujours est-il que des espions sont passés par là puisque " Notre Voie " affirme avoir la totalité de l'instruction dont il publie quelques extraits.

Pour notre gouverne, retenons que le journaliste franco-canadien Guy André Kieffer a disparu le 16 avril 2004, en pleine journée, pour avoir répondu à un rendez-vous de quelqu'un qu'il connaissait bien, Michel Légré, beau-frère de la 1ère dame de Côte d'Ivoire, Ehivet Simone Gbagbo. Toutes les personnes impliquées dans cette disparition ont, plus ou moins, cité l'épouse du Chef de l'Etat et le ministre Antoine Bohoun Bouabré. Appelés à éclairer les juges, Mme Gbagbo et Monsieur Bohoun Bouabré refusent. Mais après moult résistances, les deux personnalités acceptent de passer devant " le petit juge " tel qu'ils appelaient le juge français Patrick Ramaël. Car, ne l'oublions pas, le journaliste Guy André Kieffer est de nationalité française. C'est à cet exercice d'audition, sous le sceau du secret, que s'est livré Bohoun Bouabré, le jeudi 23 avril 2009, pendant plusieurs heures. Une audition de 7 heures, si on veut la reproduire, cela doit faire un livre entier. Mais alors, pourquoi " Notre Voie " choisit-il de nous en donner un bout ? Assurément, l'intention de rendre service à un baron du FPI en difficulté est manifeste. Dès lors, l'information devient partielle et partiale. Peut-on ainsi parler de manipulation pour services rendus ? C'est un pas que franchit Paul Antoine Bohoun Bouabré, allègrement. En passant un savon noir aux journalistes. Ecoutons le ministre Bohoun Bouabré grâce à " Notre Voie " qui nous permet d'être dans le secret de l'instruction : J. F (juge français) : Vous lui (Guédé Pépé dit James : NDLR) remettez souvent d'importantes sommes d'argent. A quoi sert cet argent ? B. B (Bohoun Bouabré) : Cet argent sert à corrompre les journalistes, surtout les journalistes français. C'est chez vous que j'ai découvert que ce milieu était très corrompu. Je voudrais vous faire remarquer qu'une fois le Figaro a publié une interview de moi. Pour cette interview, le journaliste avait demandé 10.000 euros. Mais Guédé Pépé avait négocié et nous avons payé 5000 euros. C'est parce que je refusais de faire cela avec RFI que cette radio me massacrait. Maintenant, j'ai décidé de faire comme les autres. Donc l'argent que je remets à Guédé Pépé sert à corrompre les journalistes. Fin de citation (in Notre Voie du Vendredi 24 avril 2009, P. 2) Monstrueux ! Consciemment, le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré prend l'argent du contribuable ivoirien pour corrompre des journalistes. Si, sans état d'âme, on a pu poser un tel acte, on peut bien payer " une source proche du dossier " pour livrer l'audition à " Notre Voie " qui viole délibérément la loi car, ce qui a commencé en amont peut bien se passer en aval. Et quand on sait, " Moi, Paul Antoine Bohoun Bouabré, je n'ai peur de personne. Je pense plutôt que c'est de moi que l'on doit avoir peur " que peut-il arriver à quelqu'un qui refuserait de se laisser corrompre ? Le feuilleton sur la disparition de Guy André Kieffer est en train de livrer ses secrets. Mme Gbagbo a parlé. Rien n'a filtré. Bohoun Bouabré a choisi de faire des révélations au grand public. Aux questions du juge français apparemment sans lien avec l'affaire Kieffer, Bohoun Bouabré fait des révélations sur le palais présidentiel, sur Michel Legré à qui il donne beaucoup d'argent. Quand on sait que ce dernier est impliqué dans la disparition de Kieffer, qui fouinera, trouvera ! Quant à la violation du secret de l'instruction, seul le procureur de la République est bien placé pour instruire le peuple.

Gnamantêh
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