Madame Simone Ehivet Gbagbo se rendra bientôt dan la localité de Zuénoula pour y parrainer une cérémonie de remise de don. Dans scet entretien M. Zamblé Bi Nicolas nous explique les réalités du terrain.
Notre voie : Monsieur Zamblé, vous êtes le président de la Mutuelle de développement de la commune rurale de Paoufla, dans la s/p de Zuénoula et par ailleurs président du comité d'organisation d'une cérémonie de remise de dons d'équipements parrainée par la Première dame. De quoi s'agit-il?
Zamblé Bi Nicolas: Il s’agit pour nous d’apporter notre soutien à nos parents, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Notre mutuelle s’est donnée pour mission de lutter contre la pauvreté de nos parents. C’est ainsi que nous avons initié le projet d’offrir des équipements composés d’une broyeuse d’une valeur de 3 500 000 F et d’une sono de 2 650 000 F aux femmes et aux jeunes de la nouvelle commune rurale de Paoufla. Il faut retenir que dans la plupart des villages du département de Zuénoula, il y a une période de soudure qui part du mois de juin au mois d’août. L’idée de la broyeuse pour permettre aux femmes de faire du placali, de l’attieké et de se prendre en charge nous parait primordiale. Nous envoyons un message fort aux jeunes.
N.V. : Quelle est l'atmosphère sur le terrain surtout que, la Première dame est annoncée à cette cérémonie ?
Z.B.N. : Dans l’histoire récente du peuple gouro du Département de Zuénoula, c’est la première fois qu’une Première dame de la république de Côte d’Ivoire décide de se rendre dans le pays profond gouro. Cela constitue un événement majeur pour toute la population du département et de ses ressortissants installés dans les autres régions du pays. Depuis l’annonce la visite de la première dame chez nous, nous recevons des appels de nos compatriotes même vivant en France et aux Etats-Unis.
La mobilisation est très forte au niveau de tous les villages du département, et de tous les marchés gouro d’Abidjan ; ainsi que de toutes les régions du pays où se sont installés les Gouro, principalement à Oumé, Sinfra, San Pedro, Ouragahio et Daloa.
N.V. : L’arrivée de hautes personnalités dans une région, est souvent source de division ou de tension de leadership, comment la nouvelle est elle accueillie par la population ?
Z. B.N. : C’est une nouvelle qui était attendue depuis longtemps par toute la population du département.
Il y a aujourd’hui une dynamique d‘entente et d’union sacrée de tous les cadres de tous bords politiques autour de cet événement.
Vous savez, Zuénoula et Gohitafla ont été attaquées à trois reprises pendant la guerre. Plusieurs villages ont été pillés. Il y a eu beaucoup de morts dans les villages de la tribu MESS. Ces populations-là souffrent énormément et elles se disent qu’on les a oublié sans doute. Une visite de la première dame les réconforterait. Connaissant l’aspiration profonde de la population, les élus et tous les cadres du département ont créé une union forte pour organiser avec nous, cet événemens, surtout que l’initiateur que je suis n’a aucune ambition politique. Et cela rassure tout le monde. Il n y a ni division ni guerre de leadership, mais plutôt de la joie dans tout le département de Zuénoula.
NV. : Selon vous, la population se mobilise pour accueillir Mme Simone Ehivet. Que feriez-vous au cas où malgré son accord, elle ne s’y rendait plus, pour des raisons de calendrier chargé?
Z.B.N. : La population veut voir la Première dame, certes, mais pour nous il n’y a aucune différence entre l’envoyé du roi et le roi lui-même. Si pour des problèmes de calendrier chargé, la première dame nous envoie une autorité, nous recevrons cette autorité.
Mais jusqu’à preuve du contraire, nous pensons que la première dame sera chez nous pour voir comment vivent les gouro dans le pays profond.
N.V : Depuis combien de temps existe votre mutuelle?
Z.B.N. : Notre mutuelle existe depuis février 2004 et c’est le 27 octobre 2008 qu’elle a été reconnue légalement par les autorités quand notre village a été érigé en commune rurale. La Commune Rurale de Paoufla regroupe les 9 villages suivants : Kouréfla I et Kouefla II, Paoufla village, Kanotafla, Kouyafla, Poabigrofla, Koinfla, Zigofla et Grohounfla.
N.V. : Un message à l’endroit des populations et vos adhérents ?
Z.B.N. : Je remercie toute la population du département pour sa très forte mobilisation.
Je lui lance un appel pour réserver un accueil les plus chaleureux à notre illustre hôte. La fête aura bel et bien lieu le samedi 30 mai 2009 à partir de 8h00, dans la nouvelle commune rurale de Paoufla.
Aux adhérents de la mutuelle, je voudrais les remercier pour leur soutien, pour la confiance dont je bénéficie depuis le début de nos activités.
Ce sont eux qui ont cotisé depuis 6 ans et ce sont eux qui ont décidé d’ investir au profit de nos parents restés au village. Je leur demande de rester mobilisés pour le combat contre la pauvreté de nos parents, tous les projets que nous avons décidé d’initier tels que la création d’une ferme rizicole dont la gestion sera confiée à la coopérative des jeunes et des femmes de la commune, et la création d’une ferme d’élevage de porcs. Parce que personne ne doit mourir de faim dans son propre village. Et c’est le lieu d’interpeller toutes les bonnes volontés de nous aider à réaliser ces différents projets au profit de nos parents du village.
Entretien réalisé par Etienne Ban
Notre voie : Monsieur Zamblé, vous êtes le président de la Mutuelle de développement de la commune rurale de Paoufla, dans la s/p de Zuénoula et par ailleurs président du comité d'organisation d'une cérémonie de remise de dons d'équipements parrainée par la Première dame. De quoi s'agit-il?
Zamblé Bi Nicolas: Il s’agit pour nous d’apporter notre soutien à nos parents, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Notre mutuelle s’est donnée pour mission de lutter contre la pauvreté de nos parents. C’est ainsi que nous avons initié le projet d’offrir des équipements composés d’une broyeuse d’une valeur de 3 500 000 F et d’une sono de 2 650 000 F aux femmes et aux jeunes de la nouvelle commune rurale de Paoufla. Il faut retenir que dans la plupart des villages du département de Zuénoula, il y a une période de soudure qui part du mois de juin au mois d’août. L’idée de la broyeuse pour permettre aux femmes de faire du placali, de l’attieké et de se prendre en charge nous parait primordiale. Nous envoyons un message fort aux jeunes.
N.V. : Quelle est l'atmosphère sur le terrain surtout que, la Première dame est annoncée à cette cérémonie ?
Z.B.N. : Dans l’histoire récente du peuple gouro du Département de Zuénoula, c’est la première fois qu’une Première dame de la république de Côte d’Ivoire décide de se rendre dans le pays profond gouro. Cela constitue un événement majeur pour toute la population du département et de ses ressortissants installés dans les autres régions du pays. Depuis l’annonce la visite de la première dame chez nous, nous recevons des appels de nos compatriotes même vivant en France et aux Etats-Unis.
La mobilisation est très forte au niveau de tous les villages du département, et de tous les marchés gouro d’Abidjan ; ainsi que de toutes les régions du pays où se sont installés les Gouro, principalement à Oumé, Sinfra, San Pedro, Ouragahio et Daloa.
N.V. : L’arrivée de hautes personnalités dans une région, est souvent source de division ou de tension de leadership, comment la nouvelle est elle accueillie par la population ?
Z. B.N. : C’est une nouvelle qui était attendue depuis longtemps par toute la population du département.
Il y a aujourd’hui une dynamique d‘entente et d’union sacrée de tous les cadres de tous bords politiques autour de cet événement.
Vous savez, Zuénoula et Gohitafla ont été attaquées à trois reprises pendant la guerre. Plusieurs villages ont été pillés. Il y a eu beaucoup de morts dans les villages de la tribu MESS. Ces populations-là souffrent énormément et elles se disent qu’on les a oublié sans doute. Une visite de la première dame les réconforterait. Connaissant l’aspiration profonde de la population, les élus et tous les cadres du département ont créé une union forte pour organiser avec nous, cet événemens, surtout que l’initiateur que je suis n’a aucune ambition politique. Et cela rassure tout le monde. Il n y a ni division ni guerre de leadership, mais plutôt de la joie dans tout le département de Zuénoula.
NV. : Selon vous, la population se mobilise pour accueillir Mme Simone Ehivet. Que feriez-vous au cas où malgré son accord, elle ne s’y rendait plus, pour des raisons de calendrier chargé?
Z.B.N. : La population veut voir la Première dame, certes, mais pour nous il n’y a aucune différence entre l’envoyé du roi et le roi lui-même. Si pour des problèmes de calendrier chargé, la première dame nous envoie une autorité, nous recevrons cette autorité.
Mais jusqu’à preuve du contraire, nous pensons que la première dame sera chez nous pour voir comment vivent les gouro dans le pays profond.
N.V : Depuis combien de temps existe votre mutuelle?
Z.B.N. : Notre mutuelle existe depuis février 2004 et c’est le 27 octobre 2008 qu’elle a été reconnue légalement par les autorités quand notre village a été érigé en commune rurale. La Commune Rurale de Paoufla regroupe les 9 villages suivants : Kouréfla I et Kouefla II, Paoufla village, Kanotafla, Kouyafla, Poabigrofla, Koinfla, Zigofla et Grohounfla.
N.V. : Un message à l’endroit des populations et vos adhérents ?
Z.B.N. : Je remercie toute la population du département pour sa très forte mobilisation.
Je lui lance un appel pour réserver un accueil les plus chaleureux à notre illustre hôte. La fête aura bel et bien lieu le samedi 30 mai 2009 à partir de 8h00, dans la nouvelle commune rurale de Paoufla.
Aux adhérents de la mutuelle, je voudrais les remercier pour leur soutien, pour la confiance dont je bénéficie depuis le début de nos activités.
Ce sont eux qui ont cotisé depuis 6 ans et ce sont eux qui ont décidé d’ investir au profit de nos parents restés au village. Je leur demande de rester mobilisés pour le combat contre la pauvreté de nos parents, tous les projets que nous avons décidé d’initier tels que la création d’une ferme rizicole dont la gestion sera confiée à la coopérative des jeunes et des femmes de la commune, et la création d’une ferme d’élevage de porcs. Parce que personne ne doit mourir de faim dans son propre village. Et c’est le lieu d’interpeller toutes les bonnes volontés de nous aider à réaliser ces différents projets au profit de nos parents du village.
Entretien réalisé par Etienne Ban