Le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, a reçu, hier, à son cabinet, la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire (CafCI).
Ils avaient demandé, au cours d’une audience à eux accordée le 18 mars dernier, à revoir le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, pour lui présenter un projet pilote d’occupation de l’espace publicitaire à Abidjan, afin de contribuer à l’application du décret portant réglementation de l’affichage publicitaire.
Hier, ce fut donc chose faite. Les afficheurs de Côte d’Ivoire, en grand nombre, conduits par leur vice-président, président intérimaire, Désiré Gadeau, lui ont présenté, en effet, ce fameux projet qui entend redessiner l’implantation des panneaux dans la ville d’Abidjan. C’était, en quelque sorte, une réponse au délai à eux accordé dans le cadre du programme de démantèlement des panneaux aux carrefours de la ville d’Abidjan qui avait commencé le 25 novembre 2008. Tel que stipulé, entre autres, par le décret 2007-676 du 28 décembre portant réglementation de l’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire.
Un peu comme «la villa-témoin», selon l’expression de M. Gadeau, le constat fait sur quatre axes (aéroport-carrefour Akwaba; carrefour Akwaba; carrefour Akwaba-carrefour de Biétry et le carrefour de Biétry) est sidérant. Une implantation anarchique de panneaux, qui jure évidemment avec le respect de la réglementation des 75 m entre les dispositifs publicitaires. Le projet soumis au ministre veut réduire leur nombre: «M. le ministre, sur l’axe aéroport -carrefour Biétry, nous avons actuellement 173 panneaux qui devaient passer à 74, selon les propositions de la CafCI», dira le secrétaire général de la Chambre, Kader Djiré. Sans trop y croire, le ministre leur a lancé, en guise de défi, ceci : «Tant qu’il n’y aura pas une bonne autorégulation, tout ce que nous disons ne servira à rien. Les problèmes viendront de vous; la difficulté principale se trouve en votre sein». Les difficultés à y faire régner l’ordre sont légion, en effet. Dans ce contexte, la question : qui va partir et qui va rester sur ces axes identifiés? devient importante. Il y a, chiffre donné par Mme Allo Ida, Directeur de cabinet-adjoint au ministère de la Communication, en présence de Mme Gbétibouo, Secrétaire général du Conseil supérieur de la publicité (Csp), pour le seul district d’Abidjan, 8401 dispositifs publicitaires. Ce chiffre est à reconsidérer à la hausse, à cause, précise-t-elle, des implantations anarchiques. Les afficheurs ont cependant juré, par la voix de leur secrétaire général : «Nous prendrons nos responsabilités. Nous allons pouvoir nous entendre. Il y va de la survie de notre profession et de notre honneur». Réponse du ministre : «C’est notre souhait… Si vous le proposez (ce projet-pilote), c’est que c’est possible de le réaliser. A priori, tout ce qui va vers une régulation de l’affichage est une bonne chose». Seulement, leur fera-t-il remarquer encore: «Nous allons vous soutenir… mais il faut un minimum de convergence en interne». Tout en affichant son scepticisme, il attend d’eux, en effet, un document plus précis, assorti d’un chronogramme. Et surtout, pour que leurs doléances (mise en place d’un fonds de garantie pour acquérir de nouveaux types de panneaux par la rétrocession des 3% de TPS et autres) trouvent échos favorables, il leur a suggéré de bâtir, en revanche, un argumentaire acceptable. Qui mettrait, par exemple, l’accent sur l’importance de ce secteur pourvoyeur d’emplois, victime des affres de la crise, et qui a besoin d’aides pour affronter la concurrence régionale, sous-régionale, etc. «Nous allons pouvoir nous entendre», ont redit les afficheurs qui ont affiché un optimisme unanime. Rendez-vous a été pris pour la fin du mois. On attend de voir.
Michel Koffi
Ils avaient demandé, au cours d’une audience à eux accordée le 18 mars dernier, à revoir le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, pour lui présenter un projet pilote d’occupation de l’espace publicitaire à Abidjan, afin de contribuer à l’application du décret portant réglementation de l’affichage publicitaire.
Hier, ce fut donc chose faite. Les afficheurs de Côte d’Ivoire, en grand nombre, conduits par leur vice-président, président intérimaire, Désiré Gadeau, lui ont présenté, en effet, ce fameux projet qui entend redessiner l’implantation des panneaux dans la ville d’Abidjan. C’était, en quelque sorte, une réponse au délai à eux accordé dans le cadre du programme de démantèlement des panneaux aux carrefours de la ville d’Abidjan qui avait commencé le 25 novembre 2008. Tel que stipulé, entre autres, par le décret 2007-676 du 28 décembre portant réglementation de l’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire.
Un peu comme «la villa-témoin», selon l’expression de M. Gadeau, le constat fait sur quatre axes (aéroport-carrefour Akwaba; carrefour Akwaba; carrefour Akwaba-carrefour de Biétry et le carrefour de Biétry) est sidérant. Une implantation anarchique de panneaux, qui jure évidemment avec le respect de la réglementation des 75 m entre les dispositifs publicitaires. Le projet soumis au ministre veut réduire leur nombre: «M. le ministre, sur l’axe aéroport -carrefour Biétry, nous avons actuellement 173 panneaux qui devaient passer à 74, selon les propositions de la CafCI», dira le secrétaire général de la Chambre, Kader Djiré. Sans trop y croire, le ministre leur a lancé, en guise de défi, ceci : «Tant qu’il n’y aura pas une bonne autorégulation, tout ce que nous disons ne servira à rien. Les problèmes viendront de vous; la difficulté principale se trouve en votre sein». Les difficultés à y faire régner l’ordre sont légion, en effet. Dans ce contexte, la question : qui va partir et qui va rester sur ces axes identifiés? devient importante. Il y a, chiffre donné par Mme Allo Ida, Directeur de cabinet-adjoint au ministère de la Communication, en présence de Mme Gbétibouo, Secrétaire général du Conseil supérieur de la publicité (Csp), pour le seul district d’Abidjan, 8401 dispositifs publicitaires. Ce chiffre est à reconsidérer à la hausse, à cause, précise-t-elle, des implantations anarchiques. Les afficheurs ont cependant juré, par la voix de leur secrétaire général : «Nous prendrons nos responsabilités. Nous allons pouvoir nous entendre. Il y va de la survie de notre profession et de notre honneur». Réponse du ministre : «C’est notre souhait… Si vous le proposez (ce projet-pilote), c’est que c’est possible de le réaliser. A priori, tout ce qui va vers une régulation de l’affichage est une bonne chose». Seulement, leur fera-t-il remarquer encore: «Nous allons vous soutenir… mais il faut un minimum de convergence en interne». Tout en affichant son scepticisme, il attend d’eux, en effet, un document plus précis, assorti d’un chronogramme. Et surtout, pour que leurs doléances (mise en place d’un fonds de garantie pour acquérir de nouveaux types de panneaux par la rétrocession des 3% de TPS et autres) trouvent échos favorables, il leur a suggéré de bâtir, en revanche, un argumentaire acceptable. Qui mettrait, par exemple, l’accent sur l’importance de ce secteur pourvoyeur d’emplois, victime des affres de la crise, et qui a besoin d’aides pour affronter la concurrence régionale, sous-régionale, etc. «Nous allons pouvoir nous entendre», ont redit les afficheurs qui ont affiché un optimisme unanime. Rendez-vous a été pris pour la fin du mois. On attend de voir.
Michel Koffi