«Nous sommes revenus satisfaits», a confié hier, Lago Jonas, chef de département facilitation des transports de l'Office ivoirien des chargeurs (Oic). C'est lui qui conduisait la délégation ivoirienne dépêchée au Ghana pour négocier la libération du jeune ivoirien «injustement» détenu dans ce pays et dont la cause avait poussé des populations à manifester à la frontière de Noé mardi. Lago Jonas a dressé le bilan de leurs démarches auprès des autorités ghanéennes. «Nous sommes allés de Noé jusqu'à Alf-Assini. C'est dans la prison de cette ville ghanéenne que notre jeune frère ivoirien est détenu. Nous avons rencontré toutes les autorités policières et judiciaires d'Elibou et d'Alf-Assini. Nous avons même échangé avec le juge chargé de l'affaire. Nous lui avons exprimé la préoccupation de la Côte d'Ivoire qui constate qu'on détient un Ivoirien de façon illégale au Ghana alors qu'il n'est pas coupable des faits qu'on lui reproche», a-t-il affirmé. Selon lui, il ressort que le jeune homme dont il n'a pas voulu dévoiler l'identité avait été identifié par un chauffeur victime des coupeurs de route. Mais, juste quelques heures après son arrestation, le même chauffeur est revenu sur ses déclarations, reconnaissant qu'il s'était trompé sur le compte de l'Ivoirien. «Nous sommes venus dire aux autorités ghanéennes locales que nous ne comprenons pas qu'alors que les vrais coupables sont aux arrêts aujourd'hui, notre frère continue d'être détenu. Elles nous ont donné de sérieuses assurances. Nos interlocuteurs ont dit qu'ils attendent juste ce qu'on appelle en terme juridique un retour de la procédure pour faire ce qu'il faut. Ils nous ont dit qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Car, la justice sera rendue comme il se doit. Notre concitoyen sera libéré dans les tout prochains jours», a révélé Lago Jonas. Dès le retour de la délégation composée également de plusieurs responsables du Syndicat national des transports terrestres de Côte d'Ivoire (Synattci) dont le détenu est membre, une réunion a eu lieu à Noé avec les parents, et proches, puis avec les autorités locales. «Nous leur avons rendu compte et les avons rassurés comme nous l'avons été nous-mêmes par la partie ghanéenne. Nos autorités nationales avec la bénédiction desquelles nous sommes allés au Ghana suivent cette affaire de près», a-t-il révélé.
Djama Stanislas
Djama Stanislas