x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le vendredi 15 mai 2009 | Le Repère

Assemblée générale élective du Burida : Un véritable flou artistique !

Le Burida, toujours le Burida, encore le Burida ! Voici une maison qui depuis 2002 n'a plus connu sa stabilité d'antan. Date à laquelle selon une source, une crise d'intérêts a opposé deux clans respectivement celui, de Valen Guédé et celui de Tantie Oussou. Valen Guédé (PCA sortant) devrait céder sa place à Tantie Oussou, nouvellement promue. Depuis cette date, le Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida) créée par décret en 1981 pour la collecte et la répartition des droits d'auteurs est devenu le théâtre de toutes sortes de crises. Valen Guédé parti, il eut le feuilleton Tantie Oussou-Irène Vieira (directeur général jusqu'en 2006).


Le temps d'une accalmie

Une situation qui connaîtra un léger dénouement avec la nomination d'un administrateur provisoire en la personne de Sess Antoine par le ministre Mel Eg Théodore. Armand Obou Gérard succède à celui-ci pendant que Mel Théodore de son côté cède sa place à Kouadio Komoé Augustin. Sans être une solution définitive, l'option des administrateurs provisoire apporte tout de même une accalmie dans la "maison verte" des Deux Plateaux. Et puis en 2008, survint la crise qui va opposer l'union nationale des artistes de Côte d'Ivoire présidée par Gadji Celi St Joseph au ministère à travers le Burida. Le départ d'Obou Gérard nommé le 13 juin 2007 est au cœur des nombreuses requêtes des artistes. L'expert venu du Bnetd va résister à la tempête jusqu'aux mois derniers où il décide de prononcer son ras-le-bol.


L'atelier qui annonce le changement

"Je suis fatigué d'être accusé. Je crois avoir accompli ma mission celle de remettre de l'ordre au Burida. J'ai déposé ma démission depuis le 06 mai 2008 auprès de mon employeur et qu'on me laisse tranquille ", a déclaré Armand Obou Gérard qui présentait à l'occasion, le mode opératoire des prochaines élections du conseil d'administration du Burida. Il faut dire que la flamme ardente de cette crise du Burida a pris ses origines dans le conflit Tantie Oussou-Irène Vieira avec le départ dans des conditions calamiteuses de la "Vieille mère Oussou". Profitant de la petite accalmie, le ministère a décidé de la tenue d'un atelier portant reforme du Burida. Il s'est tenu en février 2008 à l'hôtel Ivoire et a décidé de l'organisation d'une assemblée générale élective. Une nouvelle accueillie avec beaucoup de joie par les milliers de créateurs. Mais à peine une première date fixée que des mouvements de protestation voient le jour. Le mode électif défini par la mise sur pied des collèges électoraux va diviser les acteurs culturels. Pendant que certains artistes acceptent le principe, d'autres vont en revanche réclamer le vote uninominal. Plus loin, l'équipe de Valen Guédé, un des sérieux candidats, par la voix de l'artiste Noël Dourey, va porter un doigt accusateur sur le ministre de la Culture et de la francophonie, Augustin Kouadio Komoé. La tutelle est accusée de vouloir faire la part belle à un autre candidat, Gadji Celi St Joseph. Par ailleurs, il est demandé aux différents candidats de fournir une liste des membres de son collège. Aux artistes auteurs compositeurs, il a été demandé une liste commune.


guerre des intérêts

Hélas, comment y parvenir surtout que les clans s'étaient déjà formés. Gadji Céli et l'Unartci d'un côté, Valen et ses alliés de l'autre côté ajouté à d'autres candidats tels que la ravissante Antoinette Konan. L'on assiste désormais à un flou artistique qui retarde le processus. Toute comparaison n'étant pas raison, la crise du Burida fait penser à celle qui secoue la Côte d'Ivoire depuis belle lurette. Au vu de ce qui est, l'on est tenté de dire que nos créateurs sont vraiment à bout de souffle. Eux qui ont cette capacité ingénieuse de ramener la joie dans la société quand les esprits sont surchauffés. Ils ont du mal à ramener cette même joie en leur sein. Cette préoccupante situation ouvre sur une série d'interrogations: pourquoi tant de crises au Burida ? Qui entretient réellement ce climat délétère dans cette maison aux allures d'une île au trésor ? Que doit-on faire pour que le Burida renoue enfin avec la stabilité ? Autant de questions qui s'adressent non seulement à l'ensemble des créateurs mais aussi et surtout au ministre de la Culture qui en est la tutelle.

Une tâche difficile pour le ministère ? Que des mesures plus appropriées et urgentes soient prises par l'autorité compétente pour le bonheur des artistes. Amoins qu'elle n'en à pas les moyens. A l'analyse de ce cafouillage et de ce flou artistique qui font planer une incertitude sur la tenue de l'assemblée générale élective, voici comment l'on pourrait définir autrement le Burida. " Bureau du règlement des interminables différends entre les artistes " (Burida). Si tel n'est pas le cas, que les prochains jours soient plus décisifs pour que se tienne enfin cette assemblée générale élective attendue par tous comme un véritable déclic.

Dieusmonde Tadé
dieusmonde@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ