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Société Publié le mardi 19 mai 2009 | Islam Info

Les hadiths Paroles et gestes du prophète Muhammad (SAW), rapportés par ses compagnons - Les hadiths sont les paroles et gestes du prophète Muhammad (SAW compagnons, alors témoins oculaires des événements de sa vie.), rapportés par ses compagnons, alors témoins oculaires des événements de sa vie.

Considéré comme un modèle parfait du croyant, Muhammad était copié dans ses moindres faits et gestes par ses compagnons, et de nombreux musulmans de nos jours continuent à faire de même. Ce lien direct que maintient la Oumma (1) avec son prophète est due en grande partie aux recueils de Hadiths sur la personne de Muhammad, qui nous sont arrivés par différentes sources.
Plus d'une centaine de milliers de hadiths a ainsi été transmis de père en fils à travers les différentes générations, avant d'être fixés par écrit vers le XIIème siècle, pour constituer tout un pilier de la foi musulmane appelé «tradition prophétique». (Sunaat a Nab'i )


Complémentarité avec le texte Coranique

Le prophète de Dieu (saw) est le dépositaire de la parole Divine, cette dernière lui étant transmise directement par "révélation". Ainsi de son vivant, il était le mieux placé pour livrer à sa communauté l'exégèse parfaite du Coran, et le plus apte à saisir les différents aspects de la révélation coranique.

Le Coran est en effet un Livre à caractère universel, et ne peut donc de ce fait prévoir toutes les situations spécifiques à une époque à un cas bien précis. De ce fait, les explications du prophète de Dieu (saw) furent une source précieuse pour nombre de musulmans s'étant trouvés face à un problème dont le Coran ne pouvait donner une solution explicite.

De même, les hadiths permettent encore de nos jours aux musulmans d'être capable de réfléchir par rapport à la licité ou l'illicité de telle ou telle chose de la vie quotidienne. Les hadiths permirent également de poser les bases fondamentales du Fiqh (jurisprudence musulmane).

Les compagnons ayant rapporté les paroles du prophète de Dieu, sont : Ali ibn abi Tâlib, Abu-d-Dardâ', Abû Sa'id al Khudri, Ibn 'Abbas, Ibn 'Omar, AbdAllah ibn Mas'ûd, Mu'adh ibn Jabâl, Anas ibn Mâlik et Abû Hurayra et bien d'autres compagnons.

Parmi les recueils d'hadiths les plus connus, on compte celui de l'Imam An-Nawani, qui dresse à travers quarante paroles du prophète Muhammad (saw) rapportées et authentifiées, les bases fondamentales de la religion, de sa pratique, et du comportement à adopter. Ces hadiths sont d'ailleurs souvent utilisés par les imams lors des prêches du Vendredi à la Mosquée.


Des paroles rapportées

Dans une société basée jusqu'alors sur la tradition orale, le processus de transmission des hadiths se faisait de génération à génération, de père en fils ou de maître à élève. Les premiers savants musulmans ayant eu pour tâche d'authentifier ces paroles ont ainsi d'abord vérifié la chaîne de leur transmission, en menant une enquête rigoureuse sur la personnalité du rapporteur. Cette démarche constituait le seul moyen de s'assurer de la véracité de la parole prophétique.
Pour qu'un rapporteur soit considéré comme digne de confiance et ses hadiths comme étant ; "Authentiques" (Sahih), il fallait tout d'abord mesurer son degré de piété, son intelligence et son aura spirituel auprès de sa communauté. La position géographique est aussi un élément non négligeable à prendre en compte.

Parmi les savants ayant recensé un grand nombre d'hadiths considérés comme totalement authentiques, on distingue les imams Al Boukhari et Muslim. Ils classèrent les hadiths suivant 4 catégories en tenant compte du degré de leur authenticité : Sahih (Hadith considéré comme authentique), Hassan (considéré comme bon ou fiable), Da'if (faible) et enfin Mawdu' (forgé). Il est à signaler que chacune de ces catégories contient également des sous-catégories. La tradition rapporte qu'Al Boukhari avait un don exceptionnel à mémoriser les hadiths, et cela dès l'âge de 10 ans. On relate également qu'il finit la mémorisation du Coran avant l'âge de 16 ans et que dans sa jeunesse il connaissait déjà par cœur soixante-dix mille hadiths du prophète
L'intégrité, la discipline, et la rigueur de leurs méthodes sont à l'origine de la notoriété de ces deux savants.

On rapporta à propos d'Al Boukhari l'épisode suivant : Un jour il alla à la rencontre d'un homme qui était supposé connaître un hadith du prophète (saw). Lorsqu'il vit l'attitude de ce dernier vis-à-vis de sa chèvre (2), il rebroussa de suite chemin en s'exclamant : « Quelqu'un qui peut tromper de cette façon sa bête, peut très bien mentir au sujet du prophète Muhammad ».

La popularité d'Al Boukhari et de Muslim est à la mesure de leurs œuvres : «Sahih Al Boukhari o Mouslim » qui s'imposeront comme les livres les plus important pour les musulmans après le Coran.

Le recueil et la vérification de l'authenticité d'un hadith demeurent encore un sujet de désaccord entre les oulémas, dans la mesure ou il persiste encore des différences de classifications entre plusieurs écoles du fiqh (3). Le caractère de Sahih d'un hadith n'étant pas souvent approuvé par toutes ces branches.

Toutefois, il arrive qu'un hadith qualifié comme « faible », se révèle utile dans la mesure où il peut éclairer une posture jusque là "indéfinie" par la jurisprudence musulmane ou mettre la lumière sur un verset coranique et participer à son exégèse.

Tout en restant la deuxième source scripturaire de la Oumma, les hadiths jouent donc un rôle complémentaire important, d'éclaircissement du texte coranique. Dans leur rôle de consolidation de la jurisprudence musulmane, les hadiths ont apporté des réponses précieuses quand à la pratique religieuse, contribuant durant des siècles à l'enrichissement de la tradition islamique, mais aussi à la régulation sociale de la communauté. Cependant, si un hadith n'est pas en conformité avec : la raison, la tradition ou la foi du musulman, ce dernier n'a aucune obligation de croire en son authenticité ou d'appliquer ces enseignements. Car selon la tradition musulmane elle-même, le croyant est tenu avant tout de consulter ce que lui dicte son cœur (4) avant de solliciter l'avis des oulémas : « Istafti kalbaka o' wla 'w afta'ka al muftoun' ».

Auteur: Souhayl.A & Lionel.J

(2) L'homme essayait d'attirer la bête vers lui en simulant avoir de la nourriture sur soi.
(3) A la base la jurisprudence musulmane.
(4) Selon une doctrine ésotérique, le cœur en tant que siège de la foi, est capable par sa nature (Fitra) de distinguer le bien du mal.


Mahoulid - Communauté des musulmans Soufis de Côte d'Ivoire

Encore des fétiches brûlés

Le Cheick Soufi Konaté et sa grande communauté ont commémoré la date anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (saw) pendant quatre jours, du jeudi 30 avril 2009 au dimanche 03 mai 2009 à traverses plusieurs activités religieuses.

Des activités sportives, des soirées artistiques (cantiques) et culturelle (théâtre, kermesse), un espace santé (lutte contre le paludisme), des conférences et de grands moments de spiritualité ont été les activités qui ont meublé ces quatre jours de la célébration du Mahoulid chez les Soufis. Ils étaient plus de 3153 personnes (selon les chiffres des organisateurs) venues du District d'Abidjan, et de l'intérieur du pays. Transformant ainsi le jardin de la Cité policière et Tofiato à Port-Bouët en un véritable camp. Les femmes d'un côté et les hommes de l'autre. C'était sans compter l'occupation de tous les hôtels environnants. Un déferlement humain. Le samedi 02 mai 2009 était la journée phare. Elle a enregistré la participation de plusieurs personnalités religieuses dont le Président du Conseil National Islamique (CNI), le Cheick Moustapha Sonta, Khalife Général des Tidjanis en Côte d'Ivoire, le Cheick Alawi Dêmê et l'imam Nanan Ousmane, représentant le Président du Conseil Supérieur des Imams COSIM). L'honorable Massénie Touré, député de la circonscription était la seule autorité administrative présente ce jour là. Le comité d'organisation les a remerciés ainsi que tous les invités pour leur présence.

«La vie du Prophète Mohammed (saw) » est le thème de la conférence animé par Moustapha Sonta. Il a expliqué les conditions dans lesquelles le Prophète est né, les débuts de sa Prophétie et sa mission principale auprès de l'humanité. Selon lui, seul Dieu a fait la salat (prière) sur le Prophète (saw). Les anges et les hommes demandent à Dieu de faire descendre sa miséricorde sur lui. Juste pour montrer la grandeur de cet homme. Le Cheick Alawi Dêmê a animé « l'importance du Mahoulid ». Il affirme que pour atteindre Dieu, il faut aimer le Prophète (saw). Est-il possible d'aimer Celui-ci sans aimer le jour de sa naissance ? S'est-il interrogé. Après ces différentes interventions, le Cheick El Hadj Soufi Konaté descend dans l'arène. Sous le regard médusé de l'assistance, il met le feu aux nombreux fétiches abandonnés par leurs propriétaires dont le chef dozo Bakayoko Nouma de Yamoussoukro. Ces féticheurs ne jurent plus que par le nom du Cheick Soufi Konaté qui leur a indiqué la voie à suivre. « Le Prophète (saw) est là, mais Soufi est pour nous un Prophète parce que c'est lui qui nous a montré la Miséricorde divine » a précisé « fôgnô Balla », Balla du vent en malinké, un autre féticheur venu d'Adzopé. Les festivités continuent dans la soirée pour reprendre de plus belle le lendemain. Là, on a procédé à la lecture coranique, aux remises de prix et de diplômes de participation et des bénédictions. De nouveaux Moukadams ont été investis à cette occasion. Le Cheick a profité de l'occasion pour rendre un hommage mérité à ses « premiers ministres ». Rendez-vous est ensuite pris pour le Mahoulid prochain. In'chAllah.

Haroun B

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