Gbagbo family in business : Or donc ils aiment l`argent…

Courant 2008, au plus fort de la grogne populaire contre son régime consécutive à la flambée générale des prix des produits de première nécessité sur le marché, le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, ébranlé et ne sachant où donner de la tête, avait déclaré que ses enfants à lui ne faisaient pas les affaires, qu'ils ne s'étaient pas accaparés le marché du riz. Allusion faite au président Bédié. Mais il semble qu'ici encore, les faits contredisent outrageusement Gbagbo. Et pour cause.

Si de façon générale, écrit La lettre du continent, les enfants Gbagbo se sont éloignés de la sphère politique, il n'en va pas de même pour leur attitude vis-à-vis du monde des affaires. Où de manière très discrète mais efficace, ils tissent leur toile. La lettre du continent révèle en effet que Marthe Ehouman, fille d'un premier mariage de Simone Gbagbo est la présidente du conseil d'administration de Warid Télécom Côte d'Ivoire, filiale de Abu Dhabi Group. Cette société qui devrait faire sa grande rentrée officielle dans le giron économique local courant juillet 2009 sera le sixième opérateur de téléphonie mobile en Côte d'Ivoire. On peut penser que pour tenir les rênes d'une telle société dans le très florissant secteur de la téléphonie mobile, les Gbagbo ont dû investir gros.

Patricia Aimée Ehouman, la sœur jumelle de Marthe serait la chargée d'affaires de la Première Dame. Les Gbagbo seraient en effet très actifs dans plusieurs secteurs de l'économie nationale. Ils gèrent ou contrôlent directement ou indirectement certaines unités de production. On leur attribue plusieurs biens dont le centre commercial situé à Treichville en face de l'immeuble Roche, des centaines d'hectares d'hévéa dans la région de Dabou (Vieil Aklodj). Ils seraient rentrés aussi dans le capital de plusieurs grandes unités de distribution de la capitale économique. En outre un restaurant très italien situé en bordure de la lagune Ebrié serait attribué aux Gbagbo.
Et la liste est vraiment loin d'être exhaustive. Qu'est-ce qui pourrait expliquer cet intérêt subit des Gbagbo pour les affaires ? D'où tirent-ils tout cet argent pour réaliser ces investissements colossaux ? Sous d'autres cieux, ces questions auraient suscité la curiosité d'un juge d'instruction.

Akwaba Saint Clair