Les réactions se poursuivent au sein de la classe politique ivoirienne après la réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) lundi à Ouaga. Pour Francis Wodié, président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), la fixation par décret de la date des élections constitue «un espoir certain». Mercredi, au cours d'une conférence de presse au siège de son parti à Adjamé, il s’est montré ferme. «Nous mettons en garde pour dire que cette fois-ci, il faut absolument que la date qui a été fixée soit respectée. Mais si cette date n'était pas respectée (…) nous prendrons nos responsabilités », a-t-il prévenu. Le professeur de droit se dit prudent, «quand on sait que le même gouvernement avait, l'année dernière, pris un décret pour fixer la date du 30 novembre comme devant être celle du premier tour de l'élection présidentielle, qui aurait dû déjà se tenir en 2005 ». Francis Wodié a ajouté que son parti ne peut continuer à accepter d'aller de report en report. Il a appelé à une prise de responsabilité collective face à la question des élections. Se prononçant sur la situation économique, il a indiqué qu'il n'y a rien de valorisant pour la Côte d'Ivoire à être au rang des pays PPTE. Le juriste espère tout de même que les avantages qui y sont liés serviront effectivement à réduire la pauvreté. Il a réitéré son souhait de voir se tenir une «concertation nationale, afin de donner au pays les chances d'une sortie rapide, pacifique et durable de la crise».
BKI
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